La folle tournée qui nous a emmené depuis le début du printemps de Bourges, à Strasbourg, à Saint-Denis-de-la-Réunion, puis Toulouse, Aulnoye-Aymeries, Nyon en Suisse, Beauregard ou Gazeran, s'achève en apothéose sur l'Île du Petit Maroc avec les Escales de Saint-Nazaire... Entre le pont de Saint-Nazaire, les éoliennes en mer, l'Estuaire de la Loire, le chantier naval, un site toujours aussi impressionnant et une grande scène qui accueillera ce soir Kompromat, Yodelice et dans quelques minutes Feu! Chatterton. Une gageure pour un festival qui a lieu dans les Pays de la Loire, région dans l'œil du cyclone depuis cet hiver que sa présidente, Christelle Morançais, s'est vanté de briser un tabou français du soutien politique à la culture, en sabrant aveuglément les subventions de nombres d'événements et d'acteurs de la région, Les Escales n'ayant pas reçu de traitement de faveur.
Plus que jamais, faire vivre un festival en l'organisant ou y venant, est un acte de résistance, un acte de foi aussi dans quelque chose d'un peu plus grand que nous, une idée du vivre ensemble, du dépassement, de l'ouverture. L'ouverture, c'est bien ce qui caractérise ce festival avec son programme Globe Trotter, grande internationale de festivals qui échangent des artistes de Jakarta, à Séoul, en passant par Bélem. Ce soir on va donc aller du côté du Kenya, du Brésil, mais aussi de la Bretagne profonde avec l'incroyable projet d'Erwan Kevarec, qui fait jouer Philippe Glass à un ensemble de 4 cornemuses et 4 bombardes. Mais d'abord, direction le Pantanal au Brésil, avec notre premier invité, Eric Terena.