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Bookmakers #7 - L’écrivaine du mois : Lola Lafon
Née en 1974, Lola Lafon est l’autrice de six romans qui mettent en scène des trajectoires féminines singulières, en interrogeant la violence et les mensonges de la société à leur égard : « Une fièvre impossible à négocier » (2003), « De ça je me console » (2007), « Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s'annonce » (2011), « La Petite Communiste qui ne souriait jamais » (2014), « Mercy, Mary, Patty » (2016) et « Chavirer » (2020), prix du roman des étudiants France Culture – Télérama.
En partenariat avec Babelio
(2/3) Pour amie la fièvre
Le titre colle encore des suées à notre époque : « Une fièvre impossible à négocier », son premier roman très autobiographique publié en 2003 chez Flammarion et vendu à dix mille exemplaires, vaut à Lola Lafon, 29 ans, d’être immédiatement « repérée » par le gratin germanopratin – elle qui vécut en squat avec l’équivalent du RSA, entourée de militant.e.s anarchistes qui musclaient les rangs des milieux autonomes dans les années 90. « Ce n’est pas qu’elle s’ennuie. Landra n’est pas malheureuse. Elle est juste un peu seule, partout. » Sa narratrice, musicienne, n’est « ni étudiante ni vraiment galérienne », mais « l’engagement politique lui tombe dessus comme la foudre ». Alors cette « gentille petite fille longtemps obéissante » manifeste pour les sans-papiers et les Indiens du Chiapas, contre les cathos intégristes anti-avortement, casse des vitrines ou débarque en masse à l’agence de pub responsable de ce slogan authentiquement écœurant des chocolats Suchard : « Quand vous dites non, on entend oui. »
Combats que son alter-ego relate dans une sorte de journal débraillé, souvent furieux, qui démarre comme un reportage en immersion au sein d’un groupuscule nommé « Etoiles Noires Express », qui lui permettra de survivre à l’autre sujet du livre : cette « nuit du 14 septembre » où Landra fut violée par un musicien célèbre d’apparence « cool » et « insoupçonnable », auquel elle rêve d’« exploser la gueule » puisqu’il a fait d’elle « une bombe à retardement ».
Dans ce deuxième épisode, prenons le temps de revenir sur cette nerveuse entrée en littérature qui, de tous les côtés, porte en elle l’œuvre à venir, jusqu’à présenter des échos, dix-sept ans plus tard, avec « Chavirer », roman glaçant sur une société secrète de prédateurs sexuels, paru à la rentrée chez Actes Sud et déjà écoulé à 67 000 exemplaires.
By ARTE Radio5
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Bookmakers #7 - L’écrivaine du mois : Lola Lafon
Née en 1974, Lola Lafon est l’autrice de six romans qui mettent en scène des trajectoires féminines singulières, en interrogeant la violence et les mensonges de la société à leur égard : « Une fièvre impossible à négocier » (2003), « De ça je me console » (2007), « Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s'annonce » (2011), « La Petite Communiste qui ne souriait jamais » (2014), « Mercy, Mary, Patty » (2016) et « Chavirer » (2020), prix du roman des étudiants France Culture – Télérama.
En partenariat avec Babelio
(2/3) Pour amie la fièvre
Le titre colle encore des suées à notre époque : « Une fièvre impossible à négocier », son premier roman très autobiographique publié en 2003 chez Flammarion et vendu à dix mille exemplaires, vaut à Lola Lafon, 29 ans, d’être immédiatement « repérée » par le gratin germanopratin – elle qui vécut en squat avec l’équivalent du RSA, entourée de militant.e.s anarchistes qui musclaient les rangs des milieux autonomes dans les années 90. « Ce n’est pas qu’elle s’ennuie. Landra n’est pas malheureuse. Elle est juste un peu seule, partout. » Sa narratrice, musicienne, n’est « ni étudiante ni vraiment galérienne », mais « l’engagement politique lui tombe dessus comme la foudre ». Alors cette « gentille petite fille longtemps obéissante » manifeste pour les sans-papiers et les Indiens du Chiapas, contre les cathos intégristes anti-avortement, casse des vitrines ou débarque en masse à l’agence de pub responsable de ce slogan authentiquement écœurant des chocolats Suchard : « Quand vous dites non, on entend oui. »
Combats que son alter-ego relate dans une sorte de journal débraillé, souvent furieux, qui démarre comme un reportage en immersion au sein d’un groupuscule nommé « Etoiles Noires Express », qui lui permettra de survivre à l’autre sujet du livre : cette « nuit du 14 septembre » où Landra fut violée par un musicien célèbre d’apparence « cool » et « insoupçonnable », auquel elle rêve d’« exploser la gueule » puisqu’il a fait d’elle « une bombe à retardement ».
Dans ce deuxième épisode, prenons le temps de revenir sur cette nerveuse entrée en littérature qui, de tous les côtés, porte en elle l’œuvre à venir, jusqu’à présenter des échos, dix-sept ans plus tard, avec « Chavirer », roman glaçant sur une société secrète de prédateurs sexuels, paru à la rentrée chez Actes Sud et déjà écoulé à 67 000 exemplaires.

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