Il faut bien, pour le Golfe du Bénin, parler d’histoires au pluriel. Il y a d’abord, la durée, la très longue durée, qui commence bien avant l’intrusion des Européens au XVème siècle. Une histoire qui continue, faite de circulations, de brassages en tous genres, de recompositions territoriales et, dans la vie quotidienne des gens, de parentés fondamentales : les liens de parenté, les noms de personnes, les croyances, les circulations d’objets, de pratiques, de croyances, c’est une autre Afrique que l’on découvre : une Afrique d’échanges, de partages, de solidarité, illustrée par l’impressionnant « couloir Abidjan Lagos ». L’Afrique d’hier et, surtout, celle de demain. Avec Michel Goeh-Akue, professeur à l’Université de Lomé.

Il faut bien, à un moment donné, découper l’Afrique, ce très vaste continent, pour entrer dans une connaissance plus fine et plus intime des espaces, où vivent les Africains. Voici le Golfe du Bénin, une région immense qui va, en gros, de la Sierra Leone au Nigeria. Que de paradoxes ! D’abord, un double nom : le Bénin, un des royaumes les plus anciens et les plus prestigieux d’Afrique ; mais, pendant les siècles de la déportation des Africains aux Amériques, on lui a aussi donné le nom de « Côte des Esclaves » ! Dans la longue durée, la réalité est tout autre, troublante et instructive dans sa complexité. Avec Michel Goeh Akue, professeur à l’Université de Lomé.

Il faut bien, à un moment donné, découper l’Afrique, ce très vaste continent, pour entrer dans une connaissance plus fine et plus intime des espaces, où vivent les Africains. Voici le Golfe du Bénin, une région immense qui va, en gros, de la Sierra Leone au Nigeria. Que de paradoxes ! D’abord, un double nom : le Bénin, un des royaumes les plus anciens et les plus prestigieux d’Afrique ; mais, pendant les siècles de la déportation des Africains aux Amériques, on lui a aussi donné le nom de « Côte des Esclaves » ! Dans la longue durée, la réalité est tout autre, troublante et instructive dans sa complexité. Avec Michel Goeh Akue, professeur à l’Université de Lomé.

Plus de 50 ans après la création de l’Organisation de l’Unité Africaine et, malgré sa transformation en Union Africaine, on se pose toujours la question : l’Afrique existe-t-elle vraiment ? Et, qu’est-ce donc que l’Afrique ? Nakao Sakiko, une jeune historienne japonaise, se pose la question dans une thèse de doctorat très remarquée. Les réponses des témoins qu’elle a interrogés, acteurs de partis et de mouvements favorables à l’indépendance aujourd’hui retraités sont édifiants. Certains disent : « Oui, l’Afrique existe ! L’unité africaine est possible et nécessaire ! Pour d’autres, c’est « Non. L’Afrique n’existe pas ! Il y a des Afriques ». Un dossier passionnant.

Plus de 50 ans après la création de l’Organisation de l’Unité Africaine et, malgré sa transformation en Union Africaine, on se pose toujours la question : l’Afrique existe-t-elle vraiment ? Et, qu’est-ce donc que l’Afrique ? Nakao Sakiko, une jeune historienne japonaise, se pose la question dans une thèse de doctorat très remarquée. Les réponses des témoins qu’elle a interrogés, acteurs de partis et de mouvements favorables à l’indépendance aujourd’hui retraités sont édifiants. Certains disent : « Oui, l’Afrique existe ! L’unité africaine est possible et nécessaire ! Pour d’autres, c’est « Non. L’Afrique n’existe pas ! Il y a des Afriques ». Un dossier passionnant.

La jeune garde de l’histoire africaine se trouve, bien sûr, en Afrique même, et dans les diasporas africaines, les anciennes comme les plus récentes. Mais, chose curieuse et significative, on la rencontre de plus en plus dans des régions du monde qui n’ont pas eu des relations anciennes ni durables avec l’Afrique. Tel est, par exemple, le Japon. Ses relations économiques et financières avec l’Afrique sont très récentes. Il y a eu, là-bas, quelques rares anthropologues africanistes. Or voici que, formée à Tokyo, se dresse aujourd’hui une génération d’historiens de l’Afrique, jeunes et créatifs.

Exemple : Nakao Sakiko, historienne des indépendances africaines et du panafricanisme.

La jeune garde de l’histoire africaine se trouve, bien sûr, en Afrique même, et dans les diasporas africaines, les anciennes comme les plus récentes. Mais, chose curieuse et significative, on la rencontre de plus en plus dans des régions du monde qui n’ont pas eu des relations anciennes ni durables avec l’Afrique. Tel est, par exemple, le Japon. Ses relations économiques et financières avec l’Afrique sont très récentes. Il y a eu, là-bas, quelques rares anthropologues africanistes. Or voici que, formée à Tokyo, se dresse aujourd’hui une génération d’historiens de l’Afrique, jeunes et créatifs.Exemple : Nakao Sakiko, historienne des indépendances africaines et du panafricanisme.

C’est une nouvelle génération : des femmes et des hommes d’une trentaine d’années, la tête bien pleine et, surtout, bien faite. Leur ambition est claire : fidélité aux aînés bien sûr ; mais aussi beaucoup d’audace et la volonté de rénove. Car, la nouvelle donne de la mondialisation est irréversible : elle recompose les relations de l’Afrique avec le monde et avec elle-même, avec son passé qu’il faut réinterpréter, son présent qu’il faut avoir le courage de décrire et d’interroger, son futur enfin qu’il faudra bien inventer. Junior Kabuika, doctorant en Science politique s’y emploie dans un vigoureux essai, Portée historico-politique de l’indépendance en République démocratique du Congo. De la colonisation au néocolonialisme (chez Edilivre). Tout un programme…

C’est une nouvelle génération : des femmes et des hommes d’une trentaine d’années, la tête bien pleine et, surtout, bien faite. Leur ambition est claire : fidélité aux aînés bien sûr ; mais aussi beaucoup d’audace et la volonté de rénove. Car, la nouvelle donne de la mondialisation est irréversible : elle recompose les relations de l’Afrique avec le monde et avec elle-même, avec son passé qu’il faut réinterpréter, son présent qu’il faut avoir le courage de décrire et d’interroger, son futur enfin qu’il faudra bien inventer. Junior Kabuika, doctorant en Science politique s’y emploie dans un vigoureux essai, Portée historico-politique de l’indépendance en République démocratique du Congo. De la colonisation au néocolonialisme (chez Edilivre). Tout un programme…