Les élections dans l’ex-Zaïre, quelle galère ! Là-bas, on ne parle que ça, depuis deux années entières ? C’est comme si c’était la première fois. Or, le Congo a une expérience longue de 60 ans aujourd’hui ! Si les premières en 1957 et 1959 ont été fortement encadrées et orientées par le pouvoir colonial, ce pays a connu 19 élections depuis 1960, une expérience suffisamment longue à l’échelle du continent. Retour sur les pratiques électorales, la culture politique des citoyens et les stratégies des acteurs politiques.

Avec Isidore Ndaywel è Nziem, historien, auteur de La saison sèche sera pluvieuse. L’audace de dresser le front pour un autre Congo (2017).

Les élections dans l’ex-Zaïre, quelle galère ! Là-bas, on ne parle que ça, depuis deux années entières ? C’est comme si c’était la première fois. Or, le Congo a une expérience longue de 60 ans aujourd’hui ! Si les premières en 1957 et 1959 ont été fortement encadrées et orientées par le pouvoir colonial, ce pays a connu 19 élections depuis 1960, une expérience suffisamment longue à l’échelle du continent. Retour sur les pratiques électorales, la culture politique des citoyens et les stratégies des acteurs politiques.Avec Isidore Ndaywel è Nziem, historien, auteur de La saison sèche sera pluvieuse. L’audace de dresser le front pour un autre Congo (2017).

Renouveler l’enseignement de l’histoire, telle est l’ambition de la Charte de la Renaissance Africaine adoptée par les chefs d’Etat et de gouvernement africains réunis à Khartoum en 2006. En République Démocratique du Congo, des historiens se mettent à la tâche pour rénover l’enseignement de l’histoire dans les secteurs primaire et secondaire : un accent privilégié sur la vocation nationale et panafricaine de l’étude du passé ; des objectifs limités et clairs ; des compétences strictes à acquérir ; des modes de validation privilégiant l’intelligence plutôt que la seule mémoire. Avec Pierre Kabuika, professeur à l’Université Pédagogique de Kinshasa, spécialiste de didactique de l’histoire.

Renouveler l’enseignement de l’histoire, telle est l’ambition de la Charte de la Renaissance Africaine adoptée par les chefs d’Etat et de gouvernement africains réunis à Khartoum en 2006. En République Démocratique du Congo, des historiens se mettent à la tâche pour rénover l’enseignement de l’histoire dans les secteurs primaire et secondaire : un accent privilégié sur la vocation nationale et panafricaine de l’étude du passé ; des objectifs limités et clairs ; des compétences strictes à acquérir ; des modes de validation privilégiant l’intelligence plutôt que la seule mémoire. Avec Pierre Kabuika, professeur à l’Université Pédagogique de Kinshasa, spécialiste de didactique de l’histoire.

A l’heure des indépendances, c’est Patrice Lumumba qui a parlé de l’histoire avec le plus de force, le 30 juin 1960 à Kinshasa. Il n’a pas seulement décrit ce qu’avait été l’histoire du Congo colonial ; il a aussi insisté sur l’enseignement de l’histoire dans l’Afrique enfin libre. Plus de 50 ans après l’assassinat du leader nationaliste et panafricaniste, l’état des lieux de l’enseignement de l’histoire paraît bien décevant : des programmes encyclopédiques ; un recours systématique à la mémoire des apprenants ; des détails trop chargés qui en détournent beaucoup de l’étude du passé. Tel est le bilan inquiétant que dresse Pierre Kabuika, professeur à l’Université Pédagogique de Kinshasa, spécialiste de didactique de l’histoire.

A l’heure des indépendances, c’est Patrice Lumumba qui a parlé de l’histoire avec le plus de force, le 30 juin 1960 à Kinshasa. Il n’a pas seulement décrit ce qu’avait été l’histoire du Congo colonial ; il a aussi insisté sur l’enseignement de l’histoire dans l’Afrique enfin libre. Plus de 50 ans après l’assassinat du leader nationaliste et panafricaniste, l’état des lieux de l’enseignement de l’histoire paraît bien décevant : des programmes encyclopédiques ; un recours systématique à la mémoire des apprenants ; des détails trop chargés qui en détournent beaucoup de l’étude du passé. Tel est le bilan inquiétant que dresse Pierre Kabuika, professeur à l’Université Pédagogique de Kinshasa, spécialiste de didactique de l’histoire.

L’Afrique parle. Elle parle beaucoup et, bien sûr, les sujets les plus divers. De ces langages multiples, on ne retient le plus souvent que le brouhaha des passions politiques et les plaintes légitimes suscitées par la dégringolade continue des économies. Mais, il existe d’autres langages, surtout sur le terrain de la culture et des arts. Le Musée National de la Culture, inauguré il y a peu, vient consacrer la reconnaissance de ces expressions culturelles. L’objectif, ambitieux, vise à valoriser les aires et les régions culturelles, tout en encourageant le vivre ensemble à l’échelle du Cameroun, de l’Afrique et du monde. Avec Mahamat Abba Ousman, docteur en Histoire, administrateur adjoint du Musée National de la Culture.

L’Afrique parle. Elle parle beaucoup et, bien sûr, les sujets les plus divers. De ces langages multiples, on ne retient le plus souvent que le brouhaha des passions politiques et les plaintes légitimes suscitées par la dégringolade continue des économies. Mais, il existe d’autres langages, surtout sur le terrain de la culture et des arts. Le Musée National de la Culture, inauguré il y a peu, vient consacrer la reconnaissance de ces expressions culturelles. L’objectif, ambitieux, vise à valoriser les aires et les régions culturelles, tout en encourageant le vivre ensemble à l’échelle du Cameroun, de l’Afrique et du monde. Avec Mahamat Abba Ousman, docteur en Histoire, administrateur adjoint du Musée National de la Culture.

Romanciers et historiens font souvent le même travail, les premiers avec cette marge irremplaçable de liberté interdite aux seconds. Voyez Emile Zola, Honoré de Balzac ou Sembene Ousmane ! Liberia. Roman comporte toutes les qualités d’un livre d’histoire avec, en plus, une belle dose d’inventions crédibles. Fondé sur ce genre d’enquêtes dont les policiers ont le secret, c’est l’histoire en trois temps d’un drame inattendu mais prévisible : d’abord, le rêve de « la Terre promise » ; puis, l’indépendance, Negroland devient Liberia ; enfin, l’invention de privilèges réservés aux seuls Américano-Libériens. Tout ce qu’il faut pour comprendre la tragédie libérienne. Avec Christophe Naigeon, Liberia, roman, chez Tallandier, Paris, 2017.

Romanciers et historiens font souvent le même travail, les premiers avec cette marge irremplaçable de liberté interdite aux seconds. Voyez Emile Zola, Honoré de Balzac ou Sembene Ousmane ! Liberia. Roman comporte toutes les qualités d’un livre d’histoire avec, en plus, une belle dose d’inventions crédibles. Fondé sur ce genre d’enquêtes dont les policiers ont le secret, c’est l’histoire en trois temps d’un drame inattendu mais prévisible : d’abord, le rêve de « la Terre promise » ; puis, l’indépendance, Negroland devient Liberia ; enfin, l’invention de privilèges réservés aux seuls Américano-Libériens. Tout ce qu’il faut pour comprendre la tragédie libérienne. Avec Christophe Naigeon, Liberia, roman, chez Tallandier, Paris, 2017.