La dernière fois, nous avons vu la Pause, ou comment rester avec soi, en silence, quelques minutes seulement. Cette semaine, nous allons nous concentrer sur le Souffle.
Retours Twitter: merci à profdesecoles , MpaquetPharma, GLXyr et à fitguigui pour leurs réactions sur la Toile.
LA CITATION DE LA SEMAINE, UN POEME PERSE:
Entre la foi et l’incrédulité, un souffle
Entre la certitude et le doute, un souffle.
Sois joyeux dans ce souffle présent où tu vis,
Car la vie elle-même est dans ce souffle qui passe.
(d'Omar Khayyâm, restitué par Edward Fitzgerald)
Explications sur citation: “Lorsque je découvrais, en 1979, la littérature persane, je suis tombée sur la merveilleuse traduction-restitution de Omar Khayyâm par Edward Fitzgerald. Je découvris ce livre durant un séjour d’été à Woodbridge, en Angleterre, dans le Suffolk, ravissante localité en bord de rivière qui sent déjà la mer, où avait vécu Fitzgerald, un orientaliste averti qu’on accusa pourtant d’avoir « réécrit » Omar Khayyâm, comme si les persans eux-mêmes n’avaient pas été les premiers à constituer un « corpus » de quatrains,robâ’iât, de Khayyâm dont on ne saura jamais lesquels sont strictement de Khayyâm et lesquels sont ajoutés, ou bien écrits à la façon de Khayyâm.
La magie opéra : Fitzgerald prit pour moi une véritable présence, et du recueil que j’eus entre les mains, se détacha ce quatrain qui fut pour moi jusqu’à présent la quintessence de la sagesse, la fine fleur d’une spiritualité qui réunit les religions que j’ai connues pour les avoir bien étudiées et jusqu’à un certain point pratiquées. Je traduis ici la traduction de Fitzgerald:
Entre la foi et l’incrédulité, un souffle
Entre la certitude et le doute, un souffle.
Sois joyeux dans ce souffle présent où tu vis,
Car la vie elle-même est dans ce souffle qui passe.
(...) Je cite le texte persan, puisqu’il n’est pas si facile de le trouver :
Az manzel-e kofr tâ be-dîn yek-nafas ast
Va-z ‘âlam-e shak tâ be yaqin yek-nafas ast
În yek-nafas-e ‘aziz-râ khosh mi-dâr
Gar hâsel-e ‘omr-e mâ hamîn yek-nafas ast.
Ce que je traduis aussi littéralement que possible :
De la demeure de l’impiété jusqu’à la religion, il n’est qu’un souffle.
Du monde du doute jusqu’à la certitude, il n’est qu’un souffle.
Ce souffle précieux, chéris-le,
Car, tout compte fait, notre vie c’est ce souffle même.
À ma première lecture de ce poème dans la traduction anglaise de Fitzgerald, j’avais imaginé que le mot persan pour « souffle » était dam : vieux mot persan qui signifie à la fois « le souffle » et « l’instant ». Mais non ! c’était nafas, mot arabe, plus répandu que le vieux mot persan dam. Et là encore, nafas, souffle, vient d’une racine trilitère à laquelle appartient aussi nafs, mot arabe pour dire l’âme. Ce qui est un coup de maître dans ce quatrain, c’est d’avoir tout réuni : le souffle, l’âme, l’espace et le temps.”
MEDITATION ASSISE GUIDEE (5 min. guidée par @LotharBielke)
INSPIRATIONS
#LIVRE :: Où tu vas, tu es – Jon Kabat-Zinn
#ARTICLES ::
http://e-rse.net/meditation-pleine-conscience-bien-etre-travail-20561/
http://www.capital.fr/carriere-management/coaching/la-meditation-pleine-conscience-fait-rimer-business-avec-sagesse-1136884
#APP :: http://lci.tf1.fr/high-tech/l-application-de-la-semaine-mind-pour-prendre-10-minutes-pour-8748689.html
#CITATION :: citation en Perse, en fin d'émission, par Fahime