Je ne les ai pas comptés mais il y avait beaucoup de drapeaux palestiniens dans le public hier soir ici à Nyon. Et ce sera sans doute un des faits marquants de cet été de festivals : à mesure que l’horreur et l’inquiétude grandissent à Gaza pour le peuple palestinien, les journalistes, les humanitaires, on sent que pour le public et les artistes, il est de plus en plus difficile de se taire. Plusieurs artistes ont protesté aux Francofolies de Spa sur la présence d’un chanteur qui affiche son soutien à l’armée israélienne, la programmation du groupe de Belfast, Kneecap, fait des vagues de Glastonbury à Rock en Seine. Ici à Paléo, si on s’attendait à voir des drapeaux flotter sous le dôme et sa programmation d’artistes du Maghreb, il y en avait encore devant Justice sur la grande scène à minuit, avec Macklemore, où dès l’ouverture de Luvanga, l’artiste de Genève que nous avons reçu hier. Luvanga, DJ et producteur d’origine cogonlaise, nous racontait comment il aime mêler les genres de l’afrobeat, à l’amapiano, la rumba congolaise ou la house, car les seules barrières ce sont celles que nous nous mettons. Vous pourrez d’ailleurs vous en rendre compte dans un petit quart d’heure, puisque les équipes de Paléo ont capté ce mix hier sur la scène Belleville, la scène électronique du festival. Au programme de notre deuxième émission, Théodort, jeune youtubeur qui a tout envoyé ballader, a effacé ses contenus et s’est jeté à corps perdu dans la musique, fort d’une importante communauté… Également sur notre plateau celui qui a eu le toupet de piquer son pseudo à Gainsbourg, Johnny Jane, mais d’abord c’est du côté de la campagne marocaine qu’on va tendre l’oreille pour entendre l’Aïta, le chant des Chikhates… avec Aïta mon amour, et Widad et Khalil.
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