« Le contexte, c'est la grande question. Comment protéger la qualité de nos villes, le patrimoine architectural historique et culturel de notre ville en se disant que toute nouvelle addition architecturale est comme une espèce de couche sédimentaire qui vient construire progressivement l'histoire. Mais le danger qu'il y a est que tout d'un coup, une espèce de déferlante d'investissements défigure du jour au lendemain la ville pour y planter des projets qui n'ont rien à voir avec l'histoire de la ville. C'est un danger certes mais il faut se méfier également de la tendance inverse, un protectionnisme visant a empêcher tout projet. C'est un juste équilibre qu'il faut trouver entre la ville, son histoire, son patrimoine et l'investissement qui vient proposer quelque chose d'autre. La deuxième problématique est de savoir comment un projet privé peut apporter quelque chose de constructif, de positif à la société, au public. » - David Chipperfield, mai 2016

« L'idée pour nous était de faire intervenir une véritable forêt sur ce bâtiment. La ville de Paris justement arrive à concilier l'architecture et la nature dans une espèce de communion mutuelle et c'est dans cet esprit que nous avons essayé de réintroduire dans ce projet où la nature prend sa place mais où l'architecture finalement se marie à la nature. Et cette nouvelle combinaison renvoie à l'architecture traditionnelle du passé mais est également tournée vers l'avenir. » - Sou Fujimoto, avril 2016

"Après le modernisme et le postmodernisme, l'architecture a exploré de nombreux chemins. Mais l'hypothèse est que deux attitudes principales ont alors été possibles : l'innocence, qui voulait oublier l'héritage ; le maniérisme, qui savait qu'on ne pouvait l'oublier. Comment penser leurs relations : possiblement conciliables ou nécessairement inconciliables ?" - Jacques Lucan, février 2016.

« Dans cette ancienne civilisation indienne, tout était construit en granit : les murs, les porches, tout. Avec cette même démarche d'utiliser les moyens de sculpter, de tailler, de ciseler la pierre. Dans cette nouvelle économie qui retrouve un petit peu des traditions anciennes, on retrouve les mêmes matériaux et c'est un peu cela qui anime ma démarche. On retrouve aujourd'hui des modèles d'architecture d'hier. » - Bijoy Jain, janvier 2016

« Tout se passe comme si le paysage, ou une certaine idée du paysage productif, était de nature a transformer, à créer une véritable alternative à ce qui a été la pensée dominante de la ville de la fin du XIXe à aujourd'hui, qui était la pensée moderne, une pensée qui faisait table rase du passé pour une pensée qui a travaillé un peu d'une façon plus souterraine, moins visible, qu'on pourrait appeler une pensée du paysage ou une pensée d'un rapport à l'existant, du déjà là...» - Alexandre Chemetoff, décembre 2015

"La ville de demain, elle est là 70,80 voir même 90% et l'énergie de la ville de demain est là également et dans des proportions encore plus importantes... Le problème écologique est à 99,8% dans l'existant et c'est là ou il faut travailler et c'ets là ou jusqu'à maintenant on a pas travaillé parceque ca paraissait trop compliqué; parceque l'architecture écologique était porteuse de l'idée de progrès et que du coup d'intéresser à des bâtiments existants ca ne véhiculait pas l'image du progrès." - Franck Boutté, décembre 2015

"La volonté de ce bâtiment, à la fois modeste dans sa taille mais très ambitieux dans ce qu'il a cherché a démontré, était de se dire : est ce qu'on peut travailer uniquement avec les materiaux issus de la Ville de Paris ? Par exemple, les chaises sur lesquelles vous etes assises qui ont été jetées par les parisiens et mises dans les déchetteries, on les a détourné de cette mort programmée et on a décidé de leur donner une seconde vie et 80% des matériaux qui constituent ce bâtiment dont donc des matériaux de réemploi." - Nicola Delon, décembre 2015

" Il faut absolument prendre conscience du sens de l'évolution et il faudrait que tous ensemble nous puissions intéresser d'autres acteurs, d'autres intellectuels, d'autres artistes, d'autres associations d'usagers qui puissent vouloir intervenir, vouloir dire que ce rôle social de l'architecte en tant que humaniste, en tant que artiste, en tant que personne qui veut faire de véritables cadeaux à ceux qui vont vivre ces lieux, ce rôle là doit être sauvegardé. Il doit entre reconnu avec un statut professionnel tout a fait particulier lié a une éthique." - Jean Nouvel, juin 2015

"Membre fondateur de Snøhetta, l'architecte Kjetil T. Thorsen (1958) opère à la croisée des disciplines - entre architecture, paysagisme et design. Aujourd'hui reconnue internationalement, basée à Oslo et à New-York, l'agence s'affirme dès 1989 avec le projet lauréat de la Bibliothèque Alexandrine. Cet édifice monolithique circulaire, livré en 2001, inaugure une pratique plurielle où les techniques traditionnelles dialoguent avec les procédures numériques de conception et de fabrication les plus pointues. Les dizaines de projets développés visent une intégration de l'architecture à son site qui relève d'une hybridation mutuelle, capable d'informer le programme et les usages." Kjetil Thorsen, janvier 2015

« En Ile-de-France il y a 74% des déchets qui proviennent du monde du BTP, comparé aux déchets ménagers ou aux déchets industriels, on mesure la responsabilité des architectes... Il y a vraiment cette prise de conscience... Se dire qu'avec l'épuisement des ressources d'un côté et les déchets de l'autre, on doit trouver des systèmes, notamment celui du réemploi, pour réinventer le rapport à la matière. » - Julien Choppin, novembre 2014