C’est Julien Clerc qui chantait

Elle a au fond des yeux

Des miroirs bariolés

Qui ont des airs de lacs

De sang et d'eau mêlés

Et des enfants perdus

Qui se sont retrouvés

Pour un grand bal masqué

Où rien n'est interdit.

Ce qui colle parfaitement à la personnalité de Julie Huard.

Depuis que son monde est monde, Julie Huard a des envies d’ailleurs, des désirs de partances et de passions de rencontres.

Vient de paraître aux éditions David, une belle maison d’Ottawa « Paysâmes et miroirs du monde », son plus récent opus.

Au fil de ses mots, l’ailleurs n’est jamais très loin. Cette fois, de quelque trente années (à peine) de bourlingue sur cette boule qui roule, elle a pris le temps de faire le tri, de réunir des mots qui s’entendent bien avec de photos, des connivences de grands rires et de clins d’œil assumés.

Des mots tendres et sensuels

Voilà maintenant ces doigts qui se coulent un chemin crémeux au creux de vos reins, vos seins, vos jambes, vos tempes pour atteindre quelques secrets bien gardés et tuer sur le coup crasses et résistances.

Des mots durs

Clic.

Au moment précis où vous lisez ces mots, quelque part sur la terre, un enfant meurt de faim. Et un couple fait l’amour.

Déclic.

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Paysâmes et miroirs du monde, c’est aussi cet ailleurs qui, comme le dit Julie, est souvent ici. Il était une fois un voyage … droit devant.

Julie Huard est l’invitée au micro de Raymond Desmarteau.

https://www.rcinet.ca/fr/wp-content/uploads/sites/2/2015/12/Julie-Huard-Final.mp3