«Les gens arrivent ici les épaules basses, sans confiance en eux. La personne commence à travailler et après un an ou deux, parfois plus tôt, elle change, même physiquement. Les familles nous contactent pour nous dire que ce n’est plus la même personne», raconte Gabriel Tremblay, Directeur du Groupe TAQ, un organisme à but non lucratif spécialisé dans la sous-traitance, qui favorise l’intégration socioprofessionnelle de personnes en situation de handicap. Il nous explique comment son entreprise «change la vie des gens au quotidien».

La pandémie nous a fait comprendre le caractère vital de l'économie des soins. Pour la résilience, le fonctionnement et le bien-être des familles, mais aussi des entreprises et des économies. Qu'il soit rémunéré, dans les hôpitaux ou les écoles, ou peu ou non rémunéré dans les foyers, ce travail est vital. «C’est pour cela que le nouveau rapport de l’OIT appelle à un investissement urgent dans les politiques de soins», explique Laura Addati, spécialiste de l’OIT en protection de la maternité et des politiques familiales dans le dernier épisode du podcast «L'avenir du travail» de l'OIT.

À l’occasion de la Journée internationale de la Justice sociale marquée encore cette année par la crise du COVID-19, nous allons parler du plus gros bassin d’emplois dans le monde, l’économie informelle. La moitié de la main-d’œuvre mondiale et plus de 90 pour cent des petites et moyennes entreprises dans le monde travaillent dans l'informalité, selon l’OIT. Mais dans un monde du travail en pleine mutation, ce sont les travailleurs de l'économie informelle qui sont parmi les plus touchés par la crise du COVID-19. Cet épisode passe au scanner les ressorts de l’économie informelle et la façon dont les travailleurs de ce secteur peuvent être accompagnés vers l'économie formelle. Deux experts vont nous aider à comprendre les enjeux de cette transition.

Tarek Ben Haj Ali, fondateur et directeur de Workman, une entreprise de Tunis qui fabrique des vêtements de travail et d’entreprise pour le marché tunisien et européen, raconte comment la numérisation a changé sa manière de travailler. Une initiative qui lui a permis de mieux affronter la pandémie et de continuer à gérer son activité même pendant le confinement imposé par le COVID-19. Le programme SCORE de l'OIT, qui promeut le développement des petites et moyennes entreprises (PME) auquel il participe, a également aidé à la modernisation de sa société.

Environ 2 milliards de travailleurs, soit 60 % de la population active mondiale âgée de 15 ans et plus, passent au moins une partie de leur temps dans le secteur informel. L’informalité, qui englobe un large éventail de situations dans et entre les pays, prend racine pour des raisons diverses. Mais les travailleurs informels partagent tous le même sort: ils sont invisibles aux yeux des institutions. Cela s’est particulièrement vu lors de la crise du COVID-19. Florence Bonnet, spécialiste du marché du travail de l’OIT, nous explique la situation.

Le 15 octobre est, à l’initiative des Nations Unies, consacré aux femmes rurales. Actrices clé de la vie économique et sociale, elles ont largement contribué à la sauvegarde de la subsistance alimentaire de pays en développement pendant la pandémie. Cette journée internationale des femmes rurales est l’occasion d'aborder les défis auxquels ces femmes sont confrontées aujourd’hui dans le monde, et plus spécifiquement en Tunisie.

Plus de 25 millions de femmes, d’hommes et d’enfants vivent dans des situations d’esclavage moderne, soit 3 personnes sur 1000 dans le monde. Un effort coordonné des gouvernements et des militants du monde entier pourrait mettre fin à ce fléau. C’est le but de la campagne 50 For Freedom et du protocole sur le travail forcé lancé par l’OIT en 2014, qui a déjà recueilli le soutien de 51 pays.

La crise du COVID nous a rappelé que plus de la moitié de la population mondiale ne bénéficie d’aucune protection sociale. C’est tout particulièrement le cas des femmes dans les pays en développement et celles qui travaillent dans l’économie informelle. Face à cette réalité, nous ne pouvons pas attendre la prochaine crise pour agir.

Les programmes économiques mis en œuvre par les gouvernements doivent favoriser une relance à la fois verte et inclusive, qui doit stimuler la mise en œuvre d’actions conformes aux objectifs environnementaux mondiaux.