Share POURVU QU’IELS SOIENT DOUXCES
Share to email
Share to Facebook
Share to X
By Projets media
The podcast currently has 30 episodes available.
- Débat : « Quelle place accordée au vide dans nos carrières, dans nos recherches ? »
- Exposition « Étoiles ou tempêtes » de Benoît Piéron, au Magasin CNAC de Grenoble.
Extrait débat :
« Inspirez. Fermez les yeux. Expirez. Faites le vide dans votre tête. Non, vous n'écoutez pas le dernier épisode de La recherche du thon à la catalane de Sophie-Marie Larrouy, mais ma tentative un peu bancale pour introduire notre sujet de débat aujourd'hui. Un sujet que l'on a choisi ensemble, il y a plus d'un mois, et qui nous emballait beaucoup. Le vide, est-ce que ça signifie dans nos pratiques de critiques, curateurices, chercheureuses, travailleureuses de l'art ? Dans cette introduction, préparée en amont, j'avais donc prévu des questions pour essayer d'esquisser ce que ça pouvait bien être ou ne pas être, ce que ça nous évoque, ce que ça dit du monde de l'art dans lequel nous évoluons et travaillons. Mais je ne peux pas m'empêcher d'abord de vous partager le contexte dans lequel nous enregistrons cet épisode, qui sera pourtant diffusé dans plusieurs semaines. Nous sommes donc le 1ᵉʳ juillet 2024 pour l'enregistrement du podcast. Au lendemain des résultats du premier tour des élections législatives en France. Et comme beaucoup d'entre vous, on s'est endormi avec de la colère et du chagrin et réveillé avec une sensation de gueule de bois. Et soudainement, le vide. Ce podcast, l’art, ça nous semble assez dérisoire. Pourtant vidé, là, je crois que nous le sommes, comme beaucoup. [ ... ] Je pensais parler du vertige, mais ce n'était pas celui que j'avais imaginé. Et soudainement, la dernière question que j'avais prévu de vous poser me semble avoir changé. Une question que je voulais adresser autant à vous trois qu'à moi-même. Avez-vous peur du vide ? »
Avec Camille Bardin, Alexia Abed, Tania Hautin-Trémolières et Claire Luna.
Vues d’exposition :
- Benoît Piéron, Monstrea deliciosa, mumok, 2023
- Benoît Piéron, Peluche Psychopompe XV, 2023, Patchwork en draps réformés des hôpitaux,
Courtesy de l’artiste et Sultana, Paris. © Benoît Piéron.
— Retranscription du podcast à retrouver sur www.projets.media —
Productions et réalisation : InstanT Productions
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
- Débat : « Quelle valeur accorder à l'échec ? »
- Exposition « L'amitié : ce tremble » , exposition collective organisée en collaboration entre le CREDAC, Centre d'art contemporain d'Ivry-sur-Seine et le CRAC Alsace
Extrait débat :
« Depuis que j'ai rejoint Jeunes Critiques d'Art, j'ai remarqué que nos conversations privées étaient très souvent des confidences et des partages d'expériences sur nos modes de survie dans le monde de l'art, notamment avec les artistes, avec les structures institutionnelles ou autogérés. Entre nous, quand on ne maîtrise plus une situation, quand les choses nous échappent, ce qu'on a mal vécu, ce qui nous pèse, ce qu'on rate, ce qu'on avorte, ce qui foire, les quiproquos, les déconvenues, les frustrations, les déceptions, la lose, la honte, les regrets, les refus, bref nos défaites et les échecs. D'ailleurs, l'échec est évoqué en filigrane dans un bon nombre de nos podcasts. Et cet écueil, qui nous concerne tous, à différentes échelles et dans certaines mesures, varie selon nos positions et nos privilèges. Alors, en guise de préambule, j'aimerais citer Cynthia Fleury qui, dans Les pathologies de la démocratie, publié en 2005, écrit : “Dans notre société où la norme est la réalisation de soi et l'impératif de vivre avec un maximum d'intensité et de sensations, il arrive en effet que l'individu ne se sent pas à la hauteur de l'injonction qui lui est faite de réussir sa vie.” […] Alors, quelle valeur accorder à l'échec ? Comment parler sans le glamouriser ? Comment le détourner ? Le renverser ? L'accepter ? Comment s'emparer de l'échec pour court-circuiter les systèmes concurrentiels et individualistes du monde de l'art ? Comment réinventer l'échec pour visibiliser le travail qu'il dissimule, même si c'est raté, émotionnellement et politiquement ?. »
Avec Camille Bardin, Alexia Abed, Luce Cocquerelle-Giorgi et Henri Guette.
— Retranscription du podcast à retrouver sur www.projets.media —
Productions et réalisation : InstanT Productions
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
- Débat : « Qui, pourquoi et comment on cite ? »
- Exposition « La Fleur et la Force » à la Triennale de Nîmes 2024
Extrait débat :
« Qui ? Pourquoi et comment on cite ? C'est un sujet qui peut paraître un peu chiant, technique, érudit même, des maraudes de gens qui écrivent et qui parlent de comment iels écrivent. Mais en fait, je crois que la question de la citation et des références est profondément politique et collective. C'est l'idée de l'arbre généalogique en plus grand. En citant on dessine la carte du monde dans lequel on s'inscrit ou de celui qu'on cherche à faire advenir. On dit les noms et les pensées de celles qu'on veut voir retenues par l'histoire. On choisit qui vit et qui meurt, avec qui on veut continuer de jouer. A observer celleux qui barrent les noms de ceux qu'on a trop entendus et celleux qui agrandissent toujours plus les notes de bas de page pour inscrire les noms de toutes celles et ceux qu'on ne remercie pas assez, a observé celleux qui citent fièrement leur pote et leur daronne en premier pendant les interviews, et celleux qui continuent de faire référence du bout des lèvres au rhizome de Deleuze et Guattari. Il faut bien avouer que la citation n'est pas morte. Elle est un outil qu'on est en train de réinventer. Et l'on souhaité participer humblement au débat qui élargit et questionne ses usages. Aujourd'hui, on va probablement prendre un petit plaisir coupable à cracher sur les tics situationnels et les références qui nous énervent. Et on va aussi essayer de dire pourquoi on va se rappeler des manières d'écrire qui nous ont éduqués et de comment on a essayé de s'en défaire. On va dire comment on écrit et avouer notre cas. Nous, on va, je l'espère, trouver 1000 façons politique d'utiliser la citation comme outil et de confisquer cet outil à celui qui l'utilise pour exclure depuis le haut. Parce qu'en fin de compte, c'est bien de ça dont il est question. »
Avec Camille Bardin, Samuel Belfond, Samy Lagrange, & Adèle Anstett.
— Retranscription du podcast à retrouver sur www.projets.media —
Productions et réalisation : InstanT Productions
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
- Partie débat : " Quel modèle économique peuvent avoir les artistes-auteurices ? "
- Expositions « Sortir le travail de sa nuit » au Centre de Création Contemporaine Olivier Debré de Tours
Extrait critique :
« Le 12 mars dernier, une proposition de loi émanant de députés de gauche et de syndicats a été soumise à l'Assemblée nationale afin d'intégrer les artistes, auteurs et autrices dans la caisse commune de l'assurance chômage. Et à cette occasion, on a décidé de mettre les pieds dans le plat. Comment vie ou survie un critique d'art ? Quelles sont nos conditions concrètes de rémunération, de subsistance, nos modèles économiques ? On vous propose donc dans ce débat de passer en revue, à travers un panorama non exhaustif des conditions de travail des membres de Jeunes Critiques d'Art, qu'il soit présent ici ou non, la condition d'un ou une critique d'art aujourd'hui, afin de vous en faire une idée un peu plus concrète et contribuer ainsi, peut-être, à la prise de conscience sur la nécessité d'une évolution des conditions socio-économiques des artistes, auteurs et autrices dont nous faisons partie. »
Avec Camille Bardin, Samuel Belfond, Mathilde Leïchlé, & Caroline Honorien
— Retranscription du podcast à retrouver sur www.projets.media —
Productions et réalisation : InstanT Productions
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Partie débat : « Est-il encore pertinent d'exposer une scène artistique en 2024 ? »
Expositions : Saison culturelle « Un Champ d’îles » à La Friche La Belle de mai à Marseille
Extrait critique :
« Après tous les échanges que nous avons eus au sujet de cette saison culturelle à la Friche Belle de Mai. Et aussi le contexte de cet enregistrement puisqu'il est à Marseille, il nous paraissait logique de débattre autour de cette question : Quelle est la pertinence d'exposer une scène artistique en 2024, à l'heure de la globalisation, de la mondialisation et des réseaux ? Des expositions construites sur une référence à un territoire sont-elles toujours opérantes ? La réponse se trouve-t-elle dans les œuvres exposées ou dans les discours qu'il est légitime ? Qu'en est il de leur contexte idéologique et culturel ? Est-ce une manière effective de faire accéder des scènes artistiques dites “en marge” ou “lointaines”, à une visibilité ? D'ailleurs, elles sont visibles par qui ? Qui regarde et comment ? De loin, d'au-dessus ? A qui ce type d'expositions s'adresse-t-il vraiment ? Que faire des projections de l'imaginaire collectif, des fantasmes et des stéréotypes ? Alors, exposer une scène artistique, fausse bonne idée ? »
Avec Camille Bardin, Meryam Benbachir, Flora Fettah, Alexia Abed, & Luce Cocquerelle-Giorgi
Vues d’exposition, par ordre d'apparition :
— Retranscription du podcast à retrouver sur www.projets.media —
Productions et réalisation : InstanT Productions
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Partie débat : "Les émotions sont-elles toutes admises dans les salles d'exposition ?"
Exposition : Josèfa Ntjam à la Fondation Pernod Ricard à Paris, commissariat par Mawena Yehouessi
Extrait critique :
"Une de mes passions dans la vie, c'est les dictionnaires. Je suis donc allé voir la définition d’émouvoir donnée par le dictionnaire historique de la langue française d'Alain Rey. “Émouvoir” vient du latin classique emovere, remué, ébranlé du latin populaire, ex movere “mettre en mouvement”. C'est au XIIᵉ siècle qu'apparaît le sens que l'on connaît aujourd'hui de troubler, porter certains sentiments. Au XIIIᵉ siècle, on lui donne un autre sens, aujourd'hui tombé en désuétude, mais qui nous concerne sans doute. Émouvoir veut alors dire faire sortir du calme, pousser au soulèvement en tant que critique et plus largement en tant que visiteureuse d'exposition. Sommes-nous à la recherche d'une émotion quand nous regardons les œuvres agencées dans l'espace par un ou une curateurice ? Sommes-nous là pour être émus, remués, ébranlés, mis en mouvement ? Sommes-nous tous en quête du syndrome de Stendhal ? Cette manifestation physique qui provoque vertiges, palpitations, suffocations, voire même parfois hallucinations quand on est frappé par la beauté d'une œuvre, Vous ici présente. Est-ce que vous attendez d'une exposition qu'elle soit un lieu propice au syndrome de Stendhal ? Un cours magistral qui distingue la raison et la passion, un moment de divertissement léger ou une antichambre de la révolution. Entre colère, rire, émerveillement et apathie, nous allons évoquer ce que les expositions remuent ou non en nous."
Avec Camille Bardin, Luce Cocquerelle-Giorgi, Mathilde Leïchlé & Meryam Benbachir
Vues d’exposition ©ADAGP/Fondation Pernod Ricard
— Retranscription du podcast à retrouver sur www.projets.media —
Productions et réalisation : InstanT Productions
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Enregistrement live au Palais de Tokyo
Exposition : « La morsure des termites» au Palais de Tokyo à Paris, commissariat par Hugo Vitrani
Avec Camille Bardin, Samuel Belfond, Claire Luna & Alexia Abed.
— Retranscription du podcast à retrouver sur www.projets.media —
Crédits photos : InstanT Productions
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Exposition : « Comment se raconter » au FRAC Lorraine à Metz.
Extrait critique :
« Tout est chaos. Nous sommes une génération désenchantée. Nous sommes une foule sentimentale, à la soif d’idéal, attirée par les étoiles, les voiles, que des choses pas commerciales. Nous sommes… Ok j’arrête. [rire] Je voudrais juste ajouter que, chacun/chacune,nous cherchons une âme qui pourra nous aider. Dans un monde, et un milieu en particulier, où la compétition est la règle, où les égos caracolent aux sommets, comment déjouer ce qui nous fait perdre le sens et/ou la passion ?Comment retrouver du lien, de la solidarité ? Si le collectif a toujours fait partie du monde de l’art, des processus de création aux réseaux de pensées, il n’a pas toujours, loin de là, été visibilisé. Ces dernières années, on remarque une affirmation des pratiques communes, du besoin de faire équipe face à l’adversité mais aussi de se rassembler pour créer autrement, mieux peut-être, que ce soit dans la forme par la multiplication des points de vue, par la rencontre des savoir-faire, ou dans le fond, par la mise en place de pratiques horizontales et d’éthiques solidaires. »
Avec Camille Bardin, Samy Lagrange, Luce Cocquerelle-Giorgi & Flora Fettah.
Crédits photos : Frac Lorraine (Metz, France) © Fred Dott & J-L Tout-Metz
— Retranscription du podcast à retrouver sur www.projets.media —
Production : InstanT Productions pour Projets media
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Exposition : « Soleil Triste » au MO.CO de Montpellier.
Extrait critique :
"Cette année, le commissariat a été assuré par Numa Hambursin et Anya Harrison, assistées de Julie Chateignon et Salomé Ydjedd. Présentée à la Panacée, cette biennale aux allures d’exposition collective a pour ambition de « valoriser la création territoriale et de tenter de caractériser la singularité de ce paysage qui (nous) est proche », pour reprendre les termes du musée. Il y a donc à la fois la volonté forte de s’inscrire localement, en choisissant d’exposer une vingtaine d’artistes, dont la plupart déambulent entre les villes de Sète, Sauve et Montpellier."
Avec Camille Bardin, Samy Lagrange, Luce Cocquerelle-Giorgi & Flora Fettah.
Crédits photos : Pauline Rosen-Cros
— Retranscription du podcast à retrouver sur www.projets.media —
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Extrait débat :
« Ces heures de travail et aussi les relations humaines intellectuelles qui en découlent, on peut se demander si elles accordent aux critiques une sorte de primeur à parler de ces artistes, ces artistes qu'on accompagne. Et primeur, en fait, dont les répercussions sont loin d'être uniquement symboliques, puisqu'on parle de reconnaissance, de salaire effectif et cette capacité à créer cet espace à soi, dans une profession précarisée et par là, super concurrentielle. »
Avec Camille Bardin, Grégoire Prangé, Samuel Belfond & Mathilde Leichle
— Retranscription du podcast à retrouver sur www.projets.media —
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
The podcast currently has 30 episodes available.
242 Listeners
11 Listeners
39 Listeners
0 Listeners
73 Listeners
8 Listeners