Après 20 ans de pratique de la danse classique, modern jazz, contemporain et du hip-hop, Elisabeth prend conscience de la fine ligne qui l’empêchait de démarrer un sport de combat : l’injonction à ne pas s’abîmer. Une norme qui accepterait la souffrance et la douleur, tant qu’elles restent invisibles. Dans son entourage, elle se rend vite compte du clivage que sa pratique produit, d’un côté ceux qui la soutiennent, de l'autre, ceux qui ont peur « qu’elle se fasse frapper, qu’elle se fasse mal » comme si elle ne pouvait que subir sans jamais se défendre des coups portés. Pourtant on s'abîme partout, à la danse en étirant son corps, au boulot à gérer les crises. On s'abîme psychologiquement et ça laisse infiniment plus de traces mais ça, qui peut vraiment le voir ?