Share Signes ‐ RTS
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By RTS - Radio Télévision Suisse
The podcast currently has 30 episodes available.
Ils entendent parfaitement et pourtant, ils sont de plus en plus nombreux à se passionner pour la langue des signes. Qui sont-ils ? Quelle est leur motivation à vouloir apprendre cette langue ? Pourquoi ont-ils envie de rencontrer des sourds ? Pour tenter de le comprendre, SIGNES est parti à la rencontre de quelques entendants fascinés par la langue des signes. Des entendants qui ont investi beaucoup de temps
Elle est née en Afrique du Sud, a grandi au Canada, a étudié à l'Université de Gallaudet (USA) et a finalement atterri en Suisse en 1991. Elle parle six langues des signes et maîtrise six langues vocales. Parfaite cosmopolite, Patty Shores est surtout une infatigable avocate de la reconnaissance de la langue des signes.
35 ans après la première émission de télévision en langue des signes de la Suisse romande (« Ecoutez-voir », devenu SIGNES par la suite), les sourds sont en passe de franchir un nouveau palier en termes d’accessibilité à la télévision. Un accord entre la SSR et plusieurs associations de sourds et malentendants va ga-rantir une augmentation progressive du sous-titrage et des émissions en langue des signes sur toutes les chaînes de la SSR. Les sourds et la langue des signes vont être plus visibles que jamais.
Il s’appelle Emlyn Burton. Il est né en Belgique, a grandi en Angleterre mais c’est à Barcelone qu’il a décidé de s’installer. Avec sa sœur entendante, ils ont choisi d’y ouvrir un premier bar en 2012, un bar à chicha du nom de Ziryab. Celui-ci a si bien marché que le Ziryab II, un bar à tapas, a ouvert deux ans plus tard. Emelyn, qui est comptable de formation, est devenu à Barcelone un créateur d’entreprises. Les sourds n’ont pas tardé à investir les lieux, en tant que clients tout d’abord ; ceux de Barcelone mais également ceux du monde entier aiment à se rassembler chez Emlyn pour y passer de longues soirées à discuter. Mais aussi en tant qu’employés, puisqu’une bonne moitié d’entre eux sont sourds. Pour Emlyn, il est important de donner sa chance aux sourds parce qu’en Catalogne, l’intégration des sourds dans le marché du travail a encore des progrès à faire. En attendant, au Ziryab I et II, les langues des uns et des autres, langues orales ou langues des signes, se côtoient et se mêlent dans une belle harmonie et certains serveurs entendants vont jusqu’à apprendre la langue des signes.
Le Brésil est à l’honneur cette année au Festival Clin d’œil, le rendez-vous qui rassemble à Reims, tous les deux ans, des milliers de sourds du monde entier autour de spectacles. La troupe de théâtre formée d’acteurs sourds brésiliens s’apprête à présenter sa création : « la Cité de Dieu », du nom de ce bidonville de Rio de Janeiro où règne l’ultra violence et le narcotrafic et qui met en scène la survie des sourds dans cet univers impitoyable. SIGNES, en collaboration avec l’émission française L’ŒIL ET LA MAIN, est parti de cette pièce au visuel spectaculaire pour savoir si la réalité des sourds au Brésil correspond à la fiction proposée. Un reportage de Béatrice Bakhti, présenté par Isabelle Voizeux.
Richard est fils et petit-fils de paysan. A 30 ans, il est bien décidé à reprendre les rênes du domaine familial situé près de Bulle, au coeur de la Gruyère. Mais ses parents ont tout fait pour le décourager, en raison de la surdité de leur fils et de la réalité économique des petites exploitations familiales. David Raboud et Béatrice Bakhti nous proposent ici un portrait touchant au coeur de la petite paysannerie de notre pays.
Depuis toujours, la scolarisation des sourds représente une affaire complexe et difficile, les sources de conflits entre les partisans de la méthode orale et ceux en langue des signes demeurent vives. Pour Signes, Stéphane Beyeler a entrepris de faire le point de la situation en 2017 en Suisse romande. Il s'est rendu au Centre pour enfants sourds de Montbrillant à Genève, ainsi qu'à l'Institut Saint-Joseph de Fribourg, des institutions qui accueillent principalement les élèves qui n'arrivent pas à suivre le programme de l'école ordinaire.
Actuellement en Suisse, plus de 10 % de la population souffre de malentendance. Un handicap trop souvent mal vécu qui a tendance à isoler les personnes atteintes.
En Suisse romande, Gilbert Sciboz est un pionnier. Ce fut l’un des premiers sourds à s’être emparé d’une caméra pour filmer le monde qui l’entoure. Parce qu’il a compris très tôt que le cinéma, l’image animée, pouvait représenter un formidable moyen d’expression, ainsi que de reconnaissance. Le déclic a eu lieu à l’école : alors qu’il ne comprenait rien d’un enseignement donné en français oral, il commence à découvrir le monde grâce aux projections mensuelles des actualités filmées. Sa vocation était née, il fera du cinéma le sens de sa vie. Pendant plus de 40 ans, Gilbert a dépensé toute son énergie et ses économies pour filmer des séquences de sa vie quotidienne, toujours avec le souci de prouver que les sourds, aussi, ont toutes les capacités. Mais Gilbert est loin d’être le seul. Lionel Vauthey, Nicolas Mégias, Samuel Schmutz réalisent depuis plusieurs années des mini fictions inspirées du cinéma muet, dans un langage poético-visuel qui correspond si bien à l’univers des sourds. Pour eux aussi, le cinéma est un moyen de trouver une place dans le monde et d’atteindre un peu de reconnaissance. Un reportage de Florence Fernex Présentation : Carole Prekel Production : Stéphane Brasey
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