Avec Hôtel Roma, L'écrivain Pierre Adrian nous propose une déambulation singulière aux côtés de l'écrivain Cesare Pavese qui s'est donné la mort à 40 ans dans une chambre de l'hôtel Roma face à la gare de Turin.

À travers la contemplation d'un monde qui n'existe déjà plus, certains points de repères attrapent les regards mélancoliques, comme les gares italiennes, le sable des les rues après une journée à la plage. C'est Pierre Adrian qui le dit.

Avec Hôtel Roma, L'écrivain Pierre Adrian nous propose une déambulation singulière aux côtés de l'écrivain Cesare Pavese qui s'est donné la mort à 40 ans dans une chambre de l'hôtel Roma face à la gare de Turin.

À travers la contemplation d'un monde qui n'existe déjà plus, certains points de repères attrapent les regards mélancoliques, comme les gares italiennes, le sable des les rues après une journée à la plage. C'est Pierre Adrian qui le dit.

Avec son dernier roman "Le Rêve du jaguar", Miguel Bonnefoy nous propose une épopée fantastique, direction le Venezuela et Macaibo avec Antonio, un orphelin déposé sur les marches d'une église et recueilli par une muette vénale.

Sauf qu'Antonio déploie une aptitude particulière pour la survie et le destin parie sur lui. Il deviendra médecin et aura une fille,Venezuela, avec sa compagne Ana Maria, rencontrée sur les bancs de l'école.

Cette histoire c'est Cristobal qui la raconte, le descendant de ces personnages extraordinaires.

"Le rêve du jaguar" paru aux éditions Rivages, a été récompensé par le Prix Femina et par le Grand prix du roman de l'Académie française

Chez le même éditeur, Miguel Bonnefoy a publié Le Voyage d'Octavio en 2015, Sucre noir en 2017, récompensé par Prix Mille Pages et par le

Aujourd’hui nous sommes heureux d’accueillir Bérénice Pichat, autrice du roman « La petite bonne » aux éditions Les Avrils. 

Bérénice Pichat entre en littérature avec une trilogie « Les promesses des fleurs », parus aux éditions du Queyras, qui porte sur une communauté située à Saint-Véran dans les années 20 et sonde les espoirs, les désirs de ses habitants, confrontés au poids de l’Histoire.

Avec « La petite bonne », Bérénice Pichat créé un huis clos où doivent cohabiter le temps d’un week-end, un homme, Blaise, ancien pianiste mutilé par la guerre et une domestique. Lui, la provoque, lui demande de le tuer. Faut le comprendre, il ne peut jouer, il ne peut plus glisser derrière son oreille, la mèche de cheveux de sa femme. Mais la petite bonne refuse Il la déteste, au début. Elle se cabre, ne plie pas, et réussit malgré elle à provoquer chez lui, un sursaut de vie. Mais pour combien de temps ?

Je suis aussi très heureuse que Laurent Bardainne, compositeur et musicien ait accepté de dialoguer avec Bérénice Pichat.

Cofondateur du groupe Limousine avec Maxime Delpierre, de Rigolus avec Thomas de Pourquery, il fonde aussi le groupe Poni Hoax avec Nicolas Ker.

En 2014, le groupe de Thomas de Pourquery, Supersonic, est récompensé par les Victoires du Jazz, pour son album « Play Sun Ra ».

En 2018, il créé le quartet Tigre d’eau douce. En 2024, son nouvel album « Eden beach club » envahit les ondes ».

Pourparlers littérature, musique, et, émotions contradictoires, c’est parti.

Avec le Bastion des larmes publié aux éditions Julliard, Abdellah Taïa raconte les paradoxes de la société marocaine à travers les yeux de Youssef.

Écrivain, Youssef vit à Paris. Mais à la mort de sa mère, il doit retourner à Salé au Maroc, ville de son enfance qu'il a fuie, pour conclure la succession avec ses sœurs.

Ce retour s'accompagne de celui de la violence, celle qu'il a subie enfant, celle des souvenirs, celle de la misère, celle de l'injustice, où décider qui on aime s'avère impossible.

En se rendant au Bastion des larmes situé sur la place forte de Salé, Youssef réalise un pèlerinage douloureux, sans jamais pardonner mais éclairé par le panache d'une fratrie indomptable et pleine de vie.

Abdellah Taïa a été récompensé cette année par le Prix de la langue française pour son roman "Le Bastion des larmes".

En 2011, il reçoit le Prix de flore pour "Le jour du roi" publié aux éditions du Seuil.

Il a écrit une dizaine de romans, parmi eux "L'Armée du salut" en 2006, "Une mélancolie arabe" en 2008, "une vie lente" en 2019, et "Vivre à ta lumière" en 2022, tous parus aux éditions du Seuil.

Avec «La désinvolture est une bien belle chose» publié aux éditions Mialet-Barrault, Philippe Jaenada a décidé de remonter le temps et de rester un moment au début des années 50, dans le Paris d'après-guerre aux côtés des Moineaux, une bande de jeunes nonchalants, certains n'ont pas 20 ans. Plus de famille, ou alors, des parents absents, pas d'argent, peu d'amour, ils se réfugient dans un bar de Saint Germain, Chez Moineau, rue Guénégaud. Là-bas, ils boivent, se réchauffent, rient, jouent. Sauf que l'une d'entre eux, Kaki , jeune fille superbe et énigmatique, se jette un soir par la fenêtre. Philippe Jaenada a choisi de mener l'enquête.

Interview au bistrot Lafayette.

" La désinvolture est une bien belle chose" figure dans la deuxième sélection de l'Académie Goncourt

Philippe Jaeanda a écrit une dizaine de romans parmi eux :

Aux éditions Julliard : « Le Chameau sauvage »  aux éditions Julliard en1997, récompensé par le prix Alexandre Vialatte, « Sulak »en 2013, « La petite femelle » en 2015

Aux éditions Mialet-Barrault : « La serpe », Prix Femina en 2017, « Aux Printemps des monstres » en 2021, « Sans preuve et sans aveu » en 2022. Et enfin « La désinvolture est une bien belle chose».

Aujourd’hui nous sommes heureux d’accueillir Julia Deck et Hélène Gaudy pour aborder l’étranger, les contrées lointaines de nos paysages intérieurs, à savoir l’héritage, la famille, et comment la création s’infiltre dans les failles et les strates de ces territoires plongés pour partie dans l’obscurité.

Julia Deck vient de publier « Ann d’Angleterre » aux éditions du Seuil, un roman sur l’histoire de sa mère, grande intellectuelle anglaise qui transcende sa classe sociale d’origine, populaire, dans l’après-guerre, mais qui porte en elle des paradoxes, une part insaisissable qui interroge autant qu’elle énerve. Ce livre raconte l’enfer psychologique et administratif du parcours de l’hôpital vers l’EPHAD, où de vieilles personnes attendent qu’on les prenne en charge dans couloirs de l’hôpital, entre la vie et la mort.

Hélène Gaudy navigue à vue dans les sculptures aux milles aspects qui forment des méandres sinueux dans l’atelier de son père, ce sont ses archipels.

Dans son livre « Archipels » paru aux Éditions de l’Olivier, Hélène Gaudy part à la recherche de l’enfance de son père, celui qui ne peut parler que par le biais des objets ou des jeux de rôle. Aussi, imaginer un autre langage, pour parler et appréhender l’autre, devient une terre à conquérir.

Dans ces deux romans, il est aussi question de fuite et de renaissance, comment échapper à soi-même, à une histoire qui n’est pas vraiment la nôtre, mais qui nous a été transmise. Comment vivre et créer ses repères quand il n’y a plus vraiment d’intermédiaire entre la mort et nous-mêmes.

Je citerai Guillaume Apollinaire comme le fait Hélène Gaudy dans la partie « Eclipses » : « Perdre mais perdre vraiment, pour laisser place à la trouvaille ».

Pourparlers création et filiation, c'est maintenant !

« Dors ton sommeil de brute » de Carole Martinez publié aux Éditions Gallimard, résonne comme une injonction qui s’adresserait à un enfant agité qu’on cherche à rassurer, mais le choix des mots n’est pas anodin. Il révèle une ambiguïté inquiétante qui se joue dans notre imaginaire.

Carole Martinez convoque la nature, les oies sauvages, et nous invite à un voyage sensoriel et philosophique à travers l’histoire d’une mère et son enfant : Eva et Lucie.

Eva, neurologue, s’enfuit de Paris sa fille sous le bras, pour échapper à l’emprise de son mari, Pierre, qui ne supporte plus de partager sa femme avec sa fille. Direction la Camargue et les marais.

Une nuit, Eva est réveillée par sa fille qui hurle, prisonnière d’un cauchemar. Mais ce soir-là, ce sont tous les enfants situés sur le même méridien qui ont crié. Et le cri fera le tour de la planète avant l’apparition de phénomènes étranges. La grande traversée avec Carole Martinez, c’est maintenant !

Le premier roman d’Eliot Ruffel « Après ça » publié aux éditions de L’Olivier raconte les déambulations douces-amères de deux amis, deux adolescents, Loup et  Max. Enfance fracassée sur les bords, blagues, bières, et jetée, investie par ce qu’ils nomment « les cramés » normands, les marginaux, Loup et Max consument l’été à leur manière, désinvoltes, et pourtant, le drame est palpable à travers les rayons du soleil.

Comment parler de son livre lorsqu’il s’agit du premier, comment disséquer l’énergie qui se veut indivisible, qui accompagne le passage à l’écriture ? Pas toujours évident de parler de son travail, mais combien il est intéressant de constater que l’auteur nous emmène parfois sur des sentiers dont lui-même n’a pas forcément conscience, et entre ce qu’on a voulu écrire et ce que le récit révèle, ce sont deux mondes qui se font face et qui se répondent.

Rencontre avec Tristan Garcia, un écrivain qui se fraye un chemin à travers les sentiers de la conscience, bordés par des affects multiples, aléatoires et contraires à la façon d"un pèlerin et à la manière d'un homme moderne.

Difficile de résumer l'oeuvre de Tristan Garcia, qui écrit aussi bien d es romans que des essais philosophiques ardus, sans se départir pour autant d'une volonté de rendre intelligible ses propos.

Récompensé par le prix de Flore en 2008 pour son livre "La meilleure part des hommes" paru aux éditions Gallimard, il reçoit le prix du livre Inter pour son recueil de nouvelles "7" chez Gallimard toujours.

Il vient de publier "Laisser être et rendre puissant" en 2023, un traité métaphysique publié aux Presses Universitaires de France et pour lequel il a reçu une aide du Centre national du livre.

Rencontre réalisée en collaboration avec Jennifer Thiault.

C’est parti !