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By Philippe Ungar
4.8
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The podcast currently has 156 episodes available.
Cette semaine, je rencontre Franck Giovannini, à la tête du prestigieux
Restaurant de l’Hôtel de Ville de Crissier, près de Lausanne.
Ce restaurant, c’est toute une légende.
Une légende qui se développe en 1965, quand Frédy Girardet reprend le restaurant de son père et décide de s’engager dans une cuisine créative reposant sur une règle d’or : jamais plus de trois saveurs dans l’assiette.
En 1986, il est récompensé par un 19,5 sur 20 au Gault-Millau et, dès que le guide Michelin arrive en Suisse, par 3 étoiles qui ont toujours été conservées depuis, par les chefs qui se sont succédé.
Avec Philippe Rochat, Benoit Violier, ou encore aujourd’hui avec Franck Giovannini, règne toujours à Crissier l’esprit inspiré par Frédy Girardet. Car la cuisine ne commence jamais à partir de rien. Elle n’arrête pas de reprendre et cette reprise n’est jamais une simple répétition, c’est toujours une réinterprétaion plus ou moins radicale d’un héritage par rapport auquel chaque cuisinier découvre sa liberté et sa créativité. Et c’est tout particulièrement vrai à Crissier.
Comment se transmet l’excellence ?
C'est la question de la semaine.
Cette semaine, je rencontre Laurence Rochat. Laurence a eu une exceptionnelle carrière sportive de skieuse de fond, durant laquelle elle s'est confrontée aux épreuves nécessaires pour monter sur les podiums, jusqu’à cette médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Salt Lake City en 2002. Et puis, il y a eu le deuil de son compagnon Philippe Rochat, le chef triplement étoilé au Michelin, du Restaurant de l’Hôtel de Ville de Crissier.
Epreuves choisies ou pas, Laurence a cherché à tirer de son parcours des réflexions et des outils pour se connaître de l’intérieur. Rien de théorique dans tout cela, simplement une curiosité sincère pour préserver sa joie de vivre.
Depuis, en plus de sa position d’ambassatrice chez Audemars Piguet, elle fait des conférences et des ateliers pour permettre à celles et ceux qui traversent des épreuves, de découvrir qu’elles sont les portes d’entrée au bonheur que nous cherchons tous.
Qu’est-ce qu’une vie réussie ? C’est la question de la semaine.
Cette semaine, je rencontre Suzanne SYZ, créatrice de bijoux uniques. Suzanne est fascinée par l’intensité et la fragilité de l’unique. Sans doute parce qu’il a le goût de l’instant présent.
Tout a commencé comme ça : elle ne trouvait pas sur le marché, les bijoux qui lui plaisaient, qui soient précieux sans être guindées, élégants sans être conventionnels, pétillants sans être inconfortables. Alors, avec la collaboration d’un atelier genevois, elle s’est mise à concevoir les siens.
Sa vie dans le New York des années 80, à côtoyer Andy Warhol, Jean-Michel Basquiat, Jeff Koons ou Julian Schnabel n’est sans doute pas étrangère à cette audace de créatrice.
Mais au-delà du plaisir de créer des bijoux uniques, comment expliquer leur influence sur les personnes qui les portent ? Suzanne répond que le bijou est justement fait pour cela, pour faire vibrer ce qu’il y a d’unique, de joyeux et de beau chez celles et ceux qui les portent.
Un beau bijou brille, mais il fait avant tout briller la personne qui le porte. On pourrait ajouter qu’inversement, c'est à la personne qui le porte d’apporter de l'éclat a un bijou qui n'en a pas.
Comment créer de l’unique sans se répéter ?
C’est la question de la semaine.
Cette semaine, je rencontre François Saint-James, guide et chargé d'action culturelle à l'abbaye du Mont Saint-Michel. Avec plus de 3 millions de visiteurs par an, ce petit îlot normand est un des sites les plus visités de France. François Saint James me reçoit dans la crypte Notre Dame des Trente Cierges, située sous le transept, tout à côté du scriptorium, et derrière le lieu-dit « le cachot du diable ». Nous sommes au cœur du Mont Saint-Michel. Dans cette ambiance, le silence souligne la moindre présence. Depuis 35 ans, François Saint-James est guide-conférencier dans ce labyrinthe d’architecture dont il connaît les coins et les recoins, mais pour en transmettre l’histoire, les mots ne suffisent pas. Encore faut-il être habité par ce que l’on a à transmettre. C’est alors seulement que le savoir devient vivant et qu’il peut résonner au coeur des visiteurs. Comment transmettre une histoire ? C’est la question de la semaine.
J'ai animé avec beaucoup de plaisir cette conversation avec des pionniers du vin respectueux du vivant le samedi 20 avril 2024 à Montheron dans le cadre de la 4e édition du Salon DESALPES. Marie-Thérèse Chappaz, Raoul Cruchon et Raymond Paccot ont évoqué le chemin qu’ils ont parcouru dans leur métier et le chemin qu’il ont contribué à nous faire parcourir dans notre façon de boire du vin. Car aujourd’hui, l’attrait pour les vins respectueux du vivant est considérable. De Paris à Tokyo en passant par New York, le nombre de commerces et de bars spécialisés a explosé ces dernières années, tout comme le nombre de festivals ou de salons. Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi ces trois pionniers (et tant d'autres), ont-ils choisi de se libérer de l’usage de la chimie de synthèse pour s’engager dans l'aventure d’une production viticole respectueuse du vivant ? C'est la question de la semaine.
Cette semaine, je rencontre Eric Bonvin, le directeur général de l’Hôpital du Valais, une des grandes institutions de santé publique en Suisse, avec 440 médecins, 5800 collaborateurs, et qui prend en charge près de 41000 patients chaque année.
Mais avant de devenir médecin, puis de diriger cette institution, Eric Bonvin a choisi un parcours de liberté et de curiosité. A 15 ans, après le cursus scolaire obligatoire, il a quitté le chemin de l’école pour prendre celui du voyage et des petits boulots, (il a même été un moment vendeur au Grand Bazar d’Istanbul) mais surtout, il s’est intéressé au sens de la rencontre humaine.
De retour aux études, il s’est engagé dans la psychiatrie, tout en cherchant à mieux comprendre les pathologies de la relation entre soignant et malade. Comment, en effet, éviter ce sentiment si dégradant et si répandu chez le malade, de n’être qu’un diagnostic ou une maladie aux yeux des soignants ?
Mais dans notre système hospitalier où chaque prestation des soignants, est enregistrée, validée pour être contrôlée, où le temps manque, comment faire pour créer cet espace de rencontre dans l’esprit d’Hippocrate ?
Comment soigner l’art de soigner ?
C’est la question de la semaine.
Pour commencer cette nouvelle année, je rencontre Felix Ehrat, avocat d’affaires et juriste qui a travaillé au plus haut niveau dans la pharma, chez Novartis et Idorsia, dans la banque, chez Julius Baer, Globalance Bank et Swiss Fintech, mais aussi chez Accenture et Geberit, sans parler d’autres sociétés pour lesquelles il est, ou a été, conseiller ou membre du conseil d’administration.
Tout au long de son impressionnant parcours, Felix a toujours été un observateur attentif des enjeux de la vie dans l’entreprise. Aujourd’hui, avec l’arrivée de nouvelles générations en quête profonde de motivation, il souligne que la question du sens du travail est devenue centrale.
Sur le long terme, il affirme même qu’aucune entreprise ne pourra survivre sans répondre clairement à la question de sa raison d’être dans le monde, indépendamment du fait de créer de la valeur.
Une manière de signifier la nécessité pour le management de réfléchir au-delà du court terme, pour lier sens du travail, motivation et efficacité économique dans l’entreprise.
Comment donner du sens au travail ? C’est la question de la semaine.
Cette semaine, je rencontre Olivier Huguet et Yannick Letort, deux maîtres-coiffeurs installés sur les hauteurs de Gstaad.
Olivier et son partenaire Yannick ont reçu deux formations d’exception avec deux maîtres de la coiffure moderne. L’un avec Vidal Sassoon, dans le cadre de la coiffure anglaise, l’autre avec Jean-Marc Maniatis, dans celui de la coiffure française.
Après le temps de l’apprentissage, est née pour tous les deux, la nécessité d’exprimer leur propre créativité en se mettant au service de leur propre clientèle. Toute aussi importante que l’équilibre délicat entre technicité et créativité, est la création d’un dialogue de confiance avec chacune des personnes qui, en poussant la porte d’un salon de haute coiffure, cherche à se sentir unique.
Pour les maîtres-coiffeurs, la matière du travail ne se résume pas au cheveu à couper, à façonner ou bien à colorer, elle est tout autant dans la nature du rapport humain avec la personne qui remet son visage et son humeur entre leurs mains.
L’actrice américaine Joan Crawford disait un jour : « je pense que la chose la plus importante pour une femme, en dehors de son talent, est un bon coiffeur. »
Comment coiffer le cheveu en recoiffant aussi l’âme ?
C’est la question de la semaine.
Cette semaine, je rencontre Marco Solari, qui après avoir présidé pendant 23 ans le Festival international du Film de Locarno, en est devenu le tout nouveau président d’honneur.
Depuis sa naissance, Marco est porteur de deux cultures, celle du nord qui lui vient de sa mère bernoise, et celle du sud qui lui vient de son père tessinois. Et longtemps, il est resté un étranger aux yeux de ceux qui, au nord comme au sud, refusaient de le compter comme un des leurs.
Cette question de l’identité multiculturelle, cette question de l’harmonisation des différences est au cœur du parcours de Marco.
Que ce soit à la présidence de l’Office du Tourisme du Tessin, comme organisateur du 700eanniversaire de la Confédération, ou bien encore à la présidence du Festival de Locarno, Marco a toujours cherché à rassembler ce qui était séparé, c’est-à-dire au fond, à réaliser des utopies. C’est ainsi qu’il s’est retrouvé dans la lumière des projecteurs.
Le 12 août dernier sur la Plaza Grande, Marco est monté sur la scène pour clore sa 23e année de présidence du Festival du film de Locarno et annoncer qu’il allait passer de la lumière à l’ombre.
Mais ce n’est pas si simple de suivre la devise des patriciens bernois « Servir et disparaître », à moins d’avoir comme Marco, plus de goût pour la vérité que pour la séduction.
Comment passer de la lumière à l’ombre ? C’est la question de la semaine.
Cette semaine, je rencontre Olivier Christinat dans son atelier à Lausanne.
Avec ou sans appareil photo, Olivier Christinat est un homme curieux, très curieux même, de trouver sa juste place sur notre petite planète.
Cette recherche intérieure, cela fait quarante ans qu’il la partage dans ses photographies en explorant ce qu’est la distance juste, c’est-à-dire cette distance qui ne sépare plus, mais qui au contraire, le relie avec les objets vers lesquels il oriente le viseur de son appareil.
Lorsqu’il est à sa place, apparaît dans la photo d’Olivier Christinat, une grâce qui nous invite, comme une évidence, à être aussi à notre place. Parce qu’à ce moment-là, les objets de sa photo, paysage, personnage ou encore composition, cessent d’être des objets pour devenir des présences.
Comment trouver la distance juste pour photographier ?
(Et pas seulement pour photographier, bien sûr).
C’est la question de la semaine.
Retrouvez-le sur olivierchiristinat.com
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