Dans son Manuel de Saint-Germain-des-Près, publié en 1951, Boris Vian classait la population du quartier en cinq catégories :
"1. Les autochtones, que l'on reconnaît à ce qu'ils restent presque toujours à la surface du sol.
2. Les assimilés, qui ne sont pas nés à Saint-Germain mais ont fini par se persuader du contraire.
3. Les envahisseurs permanents, tribus diverses comportant une proportion considérable d'Américains et de Suédois, de rares Anglais et quelques Slaves.
4. Les incursionnistes, bof (beurre, oeufs, fromages) de race pure et citoyens des diverses régions de Paris, qui font à Saint-Germain de brefs séjours, presque toujours limités au sous-sol.
5. Les troglodytes ou habitants permanents du sous-sol."
Ces fameux troglodytes englobent les fans de jazz qui allaient s'encanailler dans les caves du Saint-Germain d'après-guerre, à commencer par le Tabou et le Caveau des Lorientais.
A l'occasion du centenaire de la naissance de Boris Vian, on ressort la balade effectuée en février 2006 par Sébastien Vidal à travers les lieux de jazz du quartier, avec comme guide, un pianiste qui a bien connu cette période : René Urtreger.
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