Pour sa résidence de janvier, Nightchou vient avec sa clé USB pleines de bombes house et tech house !

C'est notre spécialiste en musiques et instruments traditionnels, Antoine Gailhanou nous présente aujourd'hui, l'orgue à bouche.

Tout est dans le nom : c'est comme un petit orgue qui tient dans la main, on a plusieurs tuyaux, 17 sur la plupart des modèles traditionnels, jusqu'à 37 pour des modèles plus récents, afin de jouer toute la gamme chromatique. Ils sont tous plantés en rond sur une petite calebasse, d'où dépasse une embouchure où le musicien vient souffler. Ne reste qu'à boucher les tuyaux pour ne faire sonner que ceux qu'on veut. Bref, c'est comme l'orgue classique, mais on remplace la soufflerie par le souffle humain, et ça va sonner quelque part entre l'accordéon et l'harmonica, avec quelque chose de solennel en plus.

Que ce soit l’été dernier à Rock en Seine malgré la concurrence massive de Lana Del Rey, fin novembre au Trianon ou dimanche à l’Hyper Weekend Festival, la force du lien que Yoa tisse avec son public impressionne. Il faut les voir sauter en l’air sur la techno de « Moi et mes copines », ou les entendre reprendre à tue-tête « chanson triste ». Il faut dire que Yoa tape juste et a su capter les aspirations d’une génération en abordant frontalement la sexualité, la santé mentale, le féminisme ou le viol. « Une chanson c’est imbattable », affirme celle qui s’est longtemps destinée au théâtre avant de poster ses premiers titres pendant la pandémie. Si elle se produit sans musiciens, Yoa danse sur scène avec ses danseuses et danseurs, comme pour évacuer par le corps ses tourments et ses colères. Dimanche sur la scène du studio 104 de la Maison de la Radio et de la Musique, Yoa portait fièrement le flambeau de toutes ces artistes qui, comme elle, luttent pour affirmer leur indépendance dans une industrie toujours bien masculine. Elle a repris Whitney Houston et Sheila, deux femmes qui ont souffert des hommes dans leur carrière. Elle aurait aussi pu reprendre Madonna, Soko ou FKA Twigs, tant on sentait comment la chanteuse s’est nourrie de la force de ces artistes puissantes. Vendredi, Yoa sortira, La Favorite, son premier album. Elle sera le 15 avril à l’Olympia, moins de 6 mois après un Trianon chauffé à blanc, et elle est, aujourd’hui, l’invitée de Place des Fêtes.

C'est notre spécialiste en instruments et musiques traditionnels : Antoine Gailhanou nous présente aujourd'hui, l'orgue à bouche.

Pour la résidence du collectif |D/A\W/A\ du mois de janvier, c'est Ka(ra)mi qui passe derrière le micro et les platines du studio.

Ka(ra)mi est auteure, compositrice, productrice, DJ, musicienne au théâtre ou encore sur scène pour d’autres artistes (Dawn Richards, Dena, Teme Tan, Mélissa Laveaux…) Juline Michel aka Ka(ra)mi est une artiste suisse d’origine haïtienne et hongroise dont les les influences musicales naviguent entre hip hop, R&B, House, afrobeats et les musiques caribéennes.

« Je ne comprends pas : est-ce que c’est de la techno ? de l’EBM ? du disco ? », c’est le commentaire laissé par un internaute espagnol sous la vidéo du live de Kompromat à l’Arte Concert Festival à la Gaîté Lyrique en octobre. Brouiller les pistes, voilà ce à quoi aiment jouer Vitalic et Rebeka Warrior, pour leurs multiples projets perso et aussi pour leur duo, Kompromat, dont les lives furent parmi les meilleurs qu’on a vus en 2019 et 2020 avant la mise sous cloche.

On ne saura probablement jamais quels dossiers secrets nos deux agents ont l’un sur l’autre, mais ce qu’on sait c’est que Kompromat est né à un moment très sombre de leur vie et que faire jaillir ses morceaux les a ramenés vers la lumière.

Pour ce deuxième album, qu’on n'espérait ardemment, les caractères cyrilliques sont toujours présents mais l’allemand a laissé la place au français et à l’anglais. Rebeka Warrior et Vitalic ont aussi ouvert leur datcha à des artistes singuliers : Rahim Redcar, Vimala Pons, Sonia DeVille et Farah. Mais ce sont surtout des fantômes qui peuplent de leur amour la grande messe païenne de Kompromat. Dark is sexy and ghosts are beautiful, Rebeka Warrior et Vitalic sont les invité·e·s de Place des Fêtes.

Ce mois-ci, Caroline Harleaux et Lee Andrews reçoivent Dilettante. Elle sort son second album solo ce 24 janvier intitulé "Life Of The Party"

TRACKLIST :

St Vincent - Rattlesnake

Glenn Miller - Pennsylvania 6-5000

Steely Dan - Hey Nineteen

Billy Joel - My Life

Charles Mingus - Boogie Stop Shuffle

Dirty Projectors - About To Die

Scott Walker - Two Weeks Since You’ve Gone

H Hawkline - Milk For Flowers

Aldous Harding - Damn

Julee Cruise - Rockin’ Back Inside My Heart

Kate Bush - Under Ice

Shelley Duvall - He Needs Me

Harry Nilsson - I’ll Never Leave You Alone

Fiona Apple - Rack of His

Andy Shauf - Paradise Cinema

Tune-yards - Powa

LCD Soundsystem - New York I Love You

Efficace et sans concessions embarquez dans le set de no one famous pour sa résidence de janvier.

Vendredi 24 janvier, au studio 104 de la Maison de la Radio et de la Musique, le duo Terrenoire jouera les chansons de son deuxième album, "protégé.e". Pour ce concert exceptionnel, dans le cadre de la 4ème édition de l’Hyper Weekend Festival, Théo et Raphaël, les frères Herrerias, ont choisi d’être accompagnés par des musiciens de l’Orchestre du Nouveau Monde. Une soirée qui a lieu le jour même de la sortie de cet album. Aujourd’hui, Place des Fêtes, vous fait entrer dans les coulisses de la préparation de ce concert et de la fabrication de cet album avec Théo, Raphaël ainsi qu'Étienne Jarrier, qui dirige les musiciens de l'Orchestre du Nouveau Monde.

Terrenoire reprend la route Pully en Suisse le 21 mars, Tourcoing et Beauvais en avril. À l’automne : Metz, Nancy, Reims, Lyon, Grenoble, Saint-Étienne, Toulouse, Nîmes… Paris, le Trianon, le 22 octobre et demain. Merci infiniment à Florian Leroy et Patricia Teglia, à Angèle Chatelier et Rémi Pierre de Tsugi Radio. "protégé.e", le deuxième album de Terrenoire est disponible et c’est un disque magistral et essentiel comme il n’en sort pas souvent.

Pour sa résidence du mois de janvier, Ultranöuk invite katu pour un set super efficace

Personne n’a passé un moment plus doux amer que les fans du sosie rital de Franck Zappa, génial troubadour multi-instrumentiste turinois et néo-misanthrope Andrea Laszlo de Simone. En cette nuit du 31 décembre 2024, alors que l’on ne s’y attendait plus (le bougre ne sortait qu’un titre par an depuis un bail et a déclaré sur son réseau social en 2021 qu’il ne ferait plus de concerts « sento il bisogno di fermarmi a tempo indeterminato »…), il nous refait le coup du morceau du nouvel an et nous lâche SA bittersweet symphonie. Une épique traversée pop de son miroir de poche. 6m02, rares comme un mollusque rare, dans lequel mettre son oreille, c’est entendre tout ce qui nous attache à lui et à l’Italie comme dans les chansons : le gaiement parler de ses amours tristes et de la fragilité d’être au monde le sourire malin sur une production légère à pleurer.