Alors que la série Loki vient de démarrer sur Disney+, retour sur le parcours musical d’un personnage hors du commun dans le MCU.
[Extrait Sonore « Loki, Season 1 »]
[« SérieFonia : Season III : Opening Credits » – Jerôme Marie]
[« Loki – End Titles » – Natalie Holt]
Cette semaine, votre SérieFonia ne pouvait que dresser un autel… musical, bien entendu… au plus exaltant Dieu de la Malice jamais croisé dans le MCU, le fameux Marvel Cinematic Universe… J’ai bien entendu nommé : Loki Odinson, né Loki Laufeyson, frère de Thor et fils adoptif d’Odin… Héritier légitime des Royaumes d’Asgard et de Mitgard… Du moins, le pense-t-il. Et pour lequel pas moins de quatre compositeurs et une compositrice, ou compositeur(E) si vous préférez, se sont relayés pour accompagner ses nombreuses confrontations avec les Avengers… A commencer par Patrick Doyle en 2011. Et oui… ça fait 10 ans déjà.
[« Thor – Brothers Fight » – Patrick Doyle]
C’est donc dans le film Thor, de Kenneth Branagh, que Tom Hiddleston est entré pour la première fois dans la peau de celui qui est, immédiatement, devenu l’un des vrai-faux méchants préférés des spectateurs du monde entier… toutes phases et toutes licences Marvel confondues… Les deux hommes avaient précédemment travaillé ensemble sur les premières saisons de la série Wallander pour la BBC et, fort naturellement, beaucoup s’imaginent que c’est durant le tournage de cette dernière que le réalisateur a eu l’idée de lui confier, ensuite, le rôle de Loki. Ce qui n’est, en fait, vrai qu’en partie puisque, pour Kenneth Branagh, la révélation du talent de Tom Hiddleston remonte à encore quelques années plus tôt ; lorsqu’il l’a découvert sur les planches du Donmar Warehouse (un tout petit théâtre de Covent Garden à Londres) tandis qu’il occupait le rôle de Cassio dans Othello… Preuve que quand Kenneth Branagh ne joue pas du Shakespeare… et ben, il va en voir et déniche les futurs talents de demain.
[« Thor – Loki’s Lie » – Patrick Doyle]
Si le film (que j’étais d’ailleurs allé voir en 3D avec mon papa…) divise justement les fans par son côté théâtral et Shakespearien assumé, Loki fait quant à lui l’unanimité. Et c’est presque en toute logique que le premier opus d’Avengers, qui arrive juste après le premier Captain America, fait de lui son principal antagoniste. A bien des égards, ce premier film choral des grands héros de la maison des idées prend des allures de Thor 2 avant l’heure. Mais comme c’est réalisé par Joss Whedon et plus par Kenneth Branagh, Patrick Doyle ne revient pas à la musique. L’heure est alors venue pour Alan Silvestri de s’immiscer dans l’univers… et d’y laisser une emprunte devenue, depuis, résolument indélébile.
[« The Avengers – Subjugation » – Alan Silvestri]
Vous vous attendiez au thème super héroïque créé pour les Avengers, hein ?!… Mais non, désolé, ici c’est Loki qui nous intéresse. Du coup, absolument tous les extraits choisis le concernent directement. Et puis, il est d’autant plus intéressant de constater que son thème agit en parfait miroir sombre à celui des Avengers. On y retrouve cette même base de petit motif cyclique, tout aussi appuyé mais en version « dark ». A la fois bien plus dramatique et tragique, lorsque Loki entend assujettir l’humanité tout entière et raviver les souvenirs encore brulants des dictateurs passés. Car avant de finalement devenir de plus en plus « sympathique », il faut bien rappeler que Loki, directement inspiré par son homologue présent dans les mythologies nordiques, était originellement particulièrement fourbe et cruel dans les comics. Ce qui n’est plus du tout le cas dans Thor 2,