Cette semaine, votre Seriefonia vous rappelle un temps où les grands héros comme Holmes ont été jeunes eux aussi. Et ça fait du bien non ?
[Extrait Sonore « Young Sherlock Holmes »]
[« SérieFonia : Season III : Opening Credits » – Jerôme Marie]
[« Young Sherlock Holmes – Main Title » – Bruce Broughton]
Y a des s’maines, comme ça, où vous écoutez de la musique tout le temps. Surtout si, comme moi, vous le faites en écrivant. Et cette semaine, un peu beaucoup grâce à mon amie Lory (qui se reconnaitra), je n’ai quasiment écouté que du Bruce Broughton. Un album après l’autre, il a ponctué mes journées, et même quelques soirées, de ses mélodies enlevées, généreuses, et surtout à la portée émotionnelle aussi forte qu’immédiate.
[« The Boy Who Could Fly – First Triumph » – Bruce Broughton]
Après le « Main Title » du Secret de la Pyramide en ouverture, c’était là un court extrait de The Boy Who Could Fly (La tête dans les nuages, si vous préférez). Nous sommes en 1986 et, sur fond de deuil, d’autisme, d’amitié et de rêve, le film Nick Castle offrait à Broughton l’opportunité de peindre une véritable toile d’émotions de ses couleurs musicales parmi les plus sincères et appliquées qu’Hollywood ait jamais compté.
[« The Boy Who Could Fly – Milly Reflects / End Credits » – Bruce Broughton]
Impressionnant pour un compositeur qui, pendant longtemps, n’avait strictement jamais envisagé de faire de la musique de film ! Enfant, il se rêvait même plutôt en dessinateur / animateur pour les studios Disney… D’ailleurs, même une fois étudiant en musique à l’université de Californie du Sud, il ne sait toujours pas vers quoi réellement se tourner. A l’époque, dans le courant des années 60, il n’était pas bien vu de se destiner à une carrière dite « commerciale » dès lors que l’on souhaitait se consacrer au bel art musical… Seul un cours, donné par un certain David Raskin, prétendait alors initier les élèves aux savoir-faire des partitions de l’image. Et il savait un peu de quoi il parlait… Il a juste écrit plus d’une centaine de bandes originales entre la fin des années 30 et la fin des années 90. Pourtant, ce n’est pas vraiment là que Bruce Broughton s’éveille au genre. Mais… Au volant de sa voiture, à l’âge de 21 ans.
[« Silverado – Main Title » – Bruce Broughton]
Certes, à ce moment-là, il est encore loin – quoi que – d’écrire, pour Lawrence Kasdan, la musique de Silverado qui lui… mettra le pied à l’étrier. Oui, parce que… Bah, c’est un western… L’étrier, le cheval, tout ça, tout ça… Non ? Bon, OK, je reprends. Le jeune Bruce est donc dans sa voiture, conduisant tranquillement en se demandant ce qu’il va bien pouvoir faire de sa vie quand, soudain, une chanson passant à la radio retient son attention. Bien que l’Histoire ne dit pas laquelle, le musicien se souvient néanmoins très clairement avoir alors penser : « Voilà, c’est ça ! Je veux faire ressentir quelque chose à mes auditeurs ». Mais pas uniquement sur le temps d’une chanson. Non. A travers quelque chose de plus construit. De plus développé. Qui pourrait toucher plusieurs personnes en même temps… Des gens qui seraient rassemblés… dans une salle de cinéma, par exemple. Boum ! Enfin le déclic. Bruce Broughton deviendra compositeur de musique de film.
[« The Monster Squad – Recovering the Amulet » – Bruce Broughton]
Ça c’était un p’tit bout de The Monster Squad, réalisé par Fred Dekker en 1987. Aventure, horreur et humour y étaient rassemblés à travers ce « Goonies de l’étrange » où une bande de gamins s’attaquait aux créatures lâchées...