Au-delà des opérations militaires, de nombreux contacts pacifiques s'établissent entre
les trois rivages de la Méditerranée. La Sicile de Roger II, au centre de cet espace,
favorise la rencontre des cultures, une véritable osmose perceptible dans l'oeuvre
d'al-Idrîsî. Les échanges commerciaux s'en trouvent ainsi favorisés, mais on assiste à un
transfert d'influence de l'Orient à l'Occident. Byzance et les pays d'Islam perdent de leur
poids économique face à un Occident latin en plein essor. En témoigne l'expansion
de Venise et des autres cités marchandes italiennes aux dépens de l'Empire byzantin.
On rencontre des Amalfitains en Égypte, alors que les Génois cherchent à réduire la
piraterie sarrasine. Ces contacts nouveaux ont permis aux civilisations de s'enrichir mutuellement.