Si on a pu espérer un temps que la lutte contre la corruption soit principalement le fait des pays qui en sont les victimes les plus directes, les pays en voie de développement, ce sont finalement les organisations internationales qui à partir des années 1990 se sont lancées dans une campagne visant à mettre fin à la corruption. Cette campagne a abouti à l’entrée en vigueur de la Convention des Nations Unies contre la corruption (2003), de la Convention de l’OCDE (2000), puis de la Convention de l’Union Européenne contre la corruption impliquant des fonctionnaires (2005). En France, l’affaire Cahuzac a, dans un second temps, contribué à un réveil citoyen ayant conduit François Hollande à faire progresser la lutte contre la corruption dans le pays à travers la création de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique et Parquet national financier (PNF). Partout, les scandales liés à la corruption continuent de susciter l’indignation et la lutte contre la corruption est plus que jamais un facteur de mobilisation et de révolte dans de nombreux pays. L’enjeu de l’optimisation fiscale revient également sur le devant de la scène avec la proposition de Biden de taxer les multinationales à un niveau global de 21%.

Pour en discuter, Pascal Boniface reçoit Eva Joly, ancienne juge d’instruction spécialisée dans la lutte contre la corruption, qui dresse le bilan de cette lutte et porte un regard profondément optimiste sur l’avenir.

Pour aller plus loin :

🎥 "Les entreprises face aux enjeux du monde, de la corruption au climat" : https://bit.ly/3aKppcr

📚 "Argent sale. A qui profite le crime ?" : https://bit.ly/2Pc11J4

🎤 "Bilan du 8e Sommet des Amériques : entre lutte contre la corruption et division sur le cas vénézuélien" : https://bit.ly/3sCKtrp

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