À la surprise générale, c'est un pape américain, états-unien même, qui a été élu le jeudi 8 mai. Le cardinal Robert Francis Prevost, devenu Léon XIV, est en effet né à Chicago (Illinois) et c'est seulement le second pape à venir des Amériques, juste après le pape François qui était originaire d'Argentine.

Nous n'allons pas consacrer cet épisode au nouveau pape, ni même à ses relations avec Donald Trump. Pour cela, nous vous renvoyons à l'excellent épisode du Monde devant soi sorti le 9 mai. Nous allons plutôt faire un pas en arrière et considérer l'histoire du catholicisme aux États-Unis: une religion qui est longtemps restée secondaire dans le pays, mais qui est aujourd'hui importante en nombre et peut-être aussi en influence. Elle est en effet présente dans les cercles du pouvoir trumpiste, à cela près qu'il s'agit d'une une version très particulière et très radicale du catholicisme.

Tous les mercredis, New Deal décortique l'actualité politique américaine. New Deal est un podcast de Laurence Nardon produit et réalisé par Slate Podcasts en partenariat avec la newsletter «Time to Sign Off» (TTSO) et l'Institut français des relations internationales (IFRI).

Prise de son, montage et réalisation: Aurélie Rodrigues
Présentation: Romain Dessal
Musique: «Cutting It Close», DJ Freedem

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Il n'aura fallu que deux jours de conclave et seulement quatre tours de scrutin pour choisir un nouveau pape. Cela signifie qu'un profil a fédéré: celui de Robert Francis Prevost, désormais Léon XIV. Il est le premier pape issu des États-Unis d'Amérique. Un choix qui a surpris certains observateurs du Vatican: on pensait qu'un pape nord-américain, venant d'une superpuissance, serait un choix trop clivant pour l'Église universelle.

Pourtant, si Léon XIV est né à Chicago, son parcours religieux s'est surtout déroulé en Amérique latine, notamment au Pérou. Son élection incarne une Église mondialisée, multiculturelle, fidèle à l'esprit du pape François. Dans son discours d'ouverture, Léon XIV a d'ailleurs insisté sur la nécessité d'une Église qui «construise des ponts» et qui «accueille tout le monde». Peut-on dire que Léon XIV est un pape de synthèse, de rassemblement?

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Production éditoriale et présentation: Hélène Decommer
Prise de son: Paul Thebault
Montage et réalisation: Aurélie Rodrigues
Musique: «Sinister», Anno Domini Beats

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Depuis le mois de janvier, nous avons tenté sans relâche de suivre les déclarations et les revirements venus du président américain Donald Trump. Cette semaine, changement de cap, pour nous intéresser à un autre personnage, tout aussi haut en couleur, Robert Francis Kennedy Jr.

Malgré de nombreuses oppositions aux États-Unis, ce Kennedy a été nommé Health Secretary –l'équivalent du ministre de la Santé en France– en février dernier. Il a engagé une politique dont on entend peu parler en Europe, mais qui est cruciale pour le pays: Make America Healthy Again («rendre à l'Amérique sa bonne santé»). Cette politique de santé est faite de prises de positions antivax complètement délirantes, voire complotistes, potentiellement très dangereuses pour la population américaine. En même temps, Robert F. Kennedy Jr. défend une alimentation de meilleure qualité –ce qui ne serait pas du luxe aux États-Unis–, contre les lobbies de l'agroalimentaire.

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Présentation: Romain Dessal
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C'est l'effervescence diplomatique autour de la guerre en Ukraine. Tout le monde semble vouloir qu'elle se termine, mais personne ne s'accorde sur la manière d'y parvenir. Du côté des États-Unis, l'administration Trump multiplie les initiatives pour obtenir une trêve. Elle pousse le président ukrainien Volodymyr Zelensky vers un compromis et agite la possibilité de sanctions contre la Russie pour forcer la main du président russe Vladimir Poutine.

À Moscou, la position reste inflexible: toute négociation est conditionnée par la conservation de la Crimée. Du côté de l'Ukraine, on refuse catégoriquement de franchir cette ligne rouge. Et c'est dans ce contexte que le chef du Kremlin a décrété unilatéralement, lundi 28 avril, un cessez-le-feu de trois jours «pour des raisons humanitaires», du 8 au 10 mai, à l'occasion du 80e anniversaire de la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie.

Où en est réellement la perspective d'une paix durable? Réponses et analyses dans ce nouvel épisode du Monde devant soi.

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Production éditoriale et présentation: Hélène Decommer
Prise de son, montage et réalisation: Aurélie Rodrigues et Marius Sort
Musique: «Sinister», Anno Domini Beats

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Ce mercredi 30 avril 2025, on passe le cap des cent premiers jours de la seconde présidence de Donald Trump. Depuis le 20 janvier, le nombre, la rapidité et la brutalité des mesures annoncées dans tous les domaines en ont déboussolé plus d'un. Contrairement au premier mandat du président républicain, beaucoup de ces mesures –le plus souvent des décrets– ont été immédiatement suivies d'effet. Mais attention, toutes n'ont pas été appliquées, tandis que d'autres ont été annulées ou suspendues après leur mise en œuvre, ce qui donne à l'ensemble une impression de confusion.

Les bilans et analyses des «cent jours de Donald Trump» sont nombreux dans la presse ces jours-ci. Mais dans New Deal, nous avons la chance d'avoir Laurence Nardon, chercheuse à l'IFRI, pour y voir plus clair et nous aider à démêler le sens du projet que poursuit Donald Trump depuis le mois de janvier.

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Prise de son, montage et réalisation: Aurélie Rodrigues
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Musique: «Cutting It Close», DJ Freedem

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Le pape François, décédé ce lundi 21 avril, aura profondément marqué la scène internationale. Son pontificat s'est distingué par une diplomatie active, parfois clivante, mais toujours guidée par une volonté de dialogue, de justice sociale et de paix. Argentin, François était le premier souverain pontife issu du Sud global. Il a appliqué une théologie du peuple, défendant les périphéries, les exclus, les marginalisés. Une position différente des codes diplomatiques traditionnels de l'Église catholique, qui a parfois choqué. Quel héritage laissera-t-il?

Pour en parler, outre Alain Frachon et Jean-Marie Colombani, Hélène Decommer reçoit Mario Giro, médiateur pour la paix de la Communauté de Sant'Egidio, un groupement de laïcs catholiques qui épaule le Vatican dans ses activités diplomatiques et pacifistes. Mario Giro a également été sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères (gouvernement Renzi), puis vice-ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale (gouvernement Gentiloni), entre 2013 et 2018 en Italie.

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Production éditoriale et présentation: Hélène Decommer
Prise de son, montage et réalisation: Marius Sort
Musique: «Sinister», Anno Domini Beats

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Depuis les années 1970, en France, les inégalités de patrimoine ne cessent de se creuser. La raison principale? L'héritage. Pour devenir très riche aujourd'hui, le chemin le plus court est bien souvent d'hériter plutôt que de travailler.

L'héritage semble aller de soi: pourquoi ne pourrait-on pas transmettre à ses enfants ses biens, son argent? Les choses n'ont cependant pas toujours été aussi évidentes. Au XIXe siècle, la France était une société d'héritiers bien plus inégalitaire que la nôtre aujourd'hui. Et pourtant, le principe de succession familiale était beaucoup plus débattu. Ainsi, des idées qui nous sembleraient aujourd'hui proprement révolutionnaires ont émergé.

Pour évoquer ce sujet, Hélène Decommer reçoit la philosophe Mélanie Plouviez, à l'occasion de la sortie de son livre L'injustice en héritage – Repenser la transmission du patrimoine (éditions La Découverte). Mélanie Plouviez est également maîtresse de conférences à l'université Côte d'Azur et spécialiste de la philosophie sociale et politique du XIXe siècle. Vous pouvez lire ici les bonnes feuilles de son ouvrage dont il est question dans ce podcast.

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Prise de son, montage et réalisation: Marius Sort
Musique: «Tangled», Emmit Fenn

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Dire que les relations entre Paris et Alger sont tendues en ce moment est un euphémisme. Mardi 15 avril, la France a expulsé douze agents diplomatiques algériens et a rappelé son ambassadeur à Alger. Une réponse à une mesure équivalente, annoncée deux jours plus tôt par l'Algérie, à l'encontre de douze employés de l'ambassade de France dans la capitale algérienne.

C'est un point culminant dans une escalade qui compte beaucoup de marches. Et dont le point de départ, sur la période récente, se trouve certainement dans la reconnaissance par Emmanuel Macron de la «souveraineté marocaine» sur le Sahara occidental, lors d'un déplacement au Maroc, fin octobre 2024.

Pour comprendre les relations entre la France et l’Algérie, il faut regarder les choses sur le temps long. Pour ce faire, Hélène Decommer s'est entretenue avec Benjamin Stora, historien et spécialiste de l'histoire de l'Algérie, dans cet épisode du Monde devant soi. Il est l'auteur d'un rapport remis en 2021 au président Emmanuel Macron sur «la réconciliation entre les peuples français et algérien».

Références:
- Les Algériens en France – Une histoire de générations, par Benjamin Stora, illustré par Nicolas Le Scanff (La Découverte, septembre 2024)
- L'Algérie en guerre (1954-1962) - Un historien face au torrent des images, par Benjamin Stora (L'Archipel, octobre 2024)

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Samedi 12 avril, des émissaires états-unien et iranien se sont retrouvés à Oman pour entamer des négociations sur le programme nucléaire iranien. Pendant son premier mandat, en mai 2018, on sait que Donald Trump avait retiré son pays de l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien, aussi appelé «JCPOA» (plan d'action global commun) et signé en juillet 2015. On sait aussi qu'il est très proche du gouvernement israélien, qui est fermement opposé à tout dialogue constructif avec Téhéran.

Pourquoi, dans ce contexte, ces négociations ont-elles démarré? Quel est l'objectif recherché par les Iraniens et les Américains? Donald Trump pourra-t-il démontrer ses talents de négociateur et arriver à un nouvel accord? Peut-il empêcher une escalade militaire entre Israël et Iran? Retrouvez les réponses et analyses de Laurence Nardon dans ce nouvel épisode de New Deal.

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Cette semaine, Donald Trump a secoué la planète en imposant des droits de douane sur la quasi-totalité des pays du monde avant de faire machine arrière, mercredi 9 avril, en suspendant ces mesures pour 90 jours. Sauf pour un pays et pas des moindres: la Chine.

Le président américain concentre toutes ses flèches sur Pékin. Depuis jeudi 10 avril, il taxe au niveau astronomique de 145% la majorité des produits chinois entrant aux États-Unis. La Chine n'a pas cédé. Dans cette partie de poker grandeur nature, le pays de Xi Jinping a riposté coup pour coup, en augmentant ses propres surtaxes sur les produits américains à 125% et en déployant d'autres mesures de rétorsion.

On le voit, les tensions sino-américaines atteignent des proportions délirantes. Mais c'est un affrontement qui dépasse les simples enjeux commerciaux. C'est une bataille pour la domination et pour le statut de première puissance mondiale qui se joue ici. Pourquoi est-ce que Donald Trump a choisi la stratégie tarifaire pour mener cette guerre contre la Chine?

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