Comment se termineront les affrontements de Los Angeles? À la suite des manifestations contre les interpellations de migrants par la police fédérale de l'immigration (ICE), Donald Trump a décidé de déployer la garde nationale puis des Marines, afin de rétablir le calme –sans demander l'avis de Gavin Newsom, le gouverneur démocrate de Californie. Ce dernier affirme que la situation était sous contrôle et qu'elle ne nécessitait pas l'intervention de l'armée.

Depuis vendredi 6 juin, ces événements font la une de l'actualité aux États-Unis. Mardi 10 juin au soir, Karen Bass, la maire démocrate de Los Angeles, a décrété un couvre-feu, tandis que des manifestations s'ouvrent dans d'autres grandes villes du pays. Une question s'inscrit au cœur de cette crise fédérale: Donald Trump avait-il le droit d'envoyer 4.000 soldats de la garde nationale, un corps de réserve de l'armée américaine, ainsi que près de 700 membres des Marines? Dans cet épisode, Laurence Nardon analyse le cadre juridique de cette situation, ses potentielles conséquences et les avantages que Donald Trump pourrait tirer de son action.

Il n'est également pas anodin que cette séquence se déroule à Los Angeles, plus grande ville de l'État californien, réputé pour ses richesses et son progressisme. À ce titre, il est détesté par de nombreux habitants des États-Unis. En août 2022, New Deal proposait un épisode hors-série sur la Californie, afin de saisir les enjeux et subtilités de cet État phare du pays.

Tous les mercredis, New Deal décortique l'actualité politique américaine. New Deal est un podcast de Laurence Nardon produit et réalisé par Slate Podcasts en partenariat avec la newsletter «Time to Sign Off» (TTSO) et l'Institut français des relations internationales (IFRI).

Prise de son, montage et réalisation: Marius Sort
Présentation: Romain Dessal
Musique: «Cutting It Close», DJ Freedem

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Depuis le début de la guerre en Ukraine, on entend beaucoup parler «d'ingérence russe». En Europe de l'Ouest, mais aussi sur d'autres continents, le Kremlin est accusé de truquer des élections, relayer des fausses informations, manipuler les opinions publiques. En somme, de mener une autre guerre, celle de l'information. C'est une guerre hybride qui ne dit pas son nom, mais dont les effets sont bien réels: semer le doute, diviser, installer le chaos chez les adversaires.

Pour parler de cette «stratégie du chaos» déployée par la Russie, Hélène Decommer reçoit Christine Dugoin-Clément, chercheuse à la chaire Risques de l'IAE Paris-Sorbonne et spécialiste des stratégies d'influence, du cyber et de l'intelligence artificielle. Dans son livre Géopolitique de l'ingérence russe – La stratégie du chaos, paru en mars 2025 aux Presses universitaires de France, elle écrit que ces opérations de déstabilisation (ou opérations d'information) émanant de la Russie ne sont pas nouvelles. Que nous, Européens, en sommes l'objet depuis plusieurs années, mais que «le rythme de ces opérations s'est intensifié et qu'elles ont fait preuve de diversification et de créativité».

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Musique: «Tangled», Emmit Fenn

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Cela fait un an que la Nouvelle-Calédonie est plongée dans une crise qui ne cesse de s'empirer. Treize mois après les émeutes et violences de 2024 (déclenchées par la réforme constitutionnelle du corps électoral, largement contestée), la situation politique est complètement bloquée. Ce qui empêche, au passage, l'économie de se redresser. Les négociations entre indépendantistes kanaks et loyalistes sont au point mort: pire encore, chaque camp a radicalisé ses positions.

Le président Emmanuel Macron convie toutes les parties à Paris, «à partir de la mi-juin», dans l'espoir de trouver, enfin, un accord partagé sur le destin de l'archipel. Mais la défiance reste forte et les cicatrices des violences sont encore béantes. C'est un énorme bond en arrière qu'a connu l'archipel, sur tous les plans.

La société néo-calédonienne est-elle plus fracturée que jamais? À quoi ressemble la situation sur place? Qui peut rétablir le dialogue aujourd'hui? Qu'attendre de la réunion de toutes les parties à Paris? Retrouvez les réponses et analyses de Jean-Marie Colombani, Alain Frachon et Ariane Bonzon, grand reporter, dans ce nouvel épisode du Monde devant soi.

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Chaque semaine (ou presque), dans New Deal, nous parlons de Donald Trump. Mais de temps en temps, il arrive aussi que nous évoquions les Démocrates, surtout pour souligner leur faiblesse et l'état de sidération dans lequel la nouvelle élection du président républicain les a précipités, depuis l'échec cuisant de novembre 2024.

Selon un sondage pour la chaîne NBC News, publié en mars, seuls 27% des Américains ont une opinion favorable du Parti démocrate, son score le plus bas depuis 1990. Une des explications du désamour envers le camp démocrate est qu'il est perçu comme celui des élites diplômées, totalement déconnectées des réalités populaires. Toutes les personnes dont on pensait qu'elles allaient garantir des victoires démocrates –les jeunes (en particulier les hommes), les Noirs, les Latinos, les classes moyennes– ont glissé à droite de l'échiquier politique en 2024.

À dix-huit mois des élections de mi-mandat, est-ce que le Parti démocrate se réveille enfin pour proposer une alternative aux électeurs américains? Y a-t-il du nouveau les concernant?

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C'est une Palme d'or qui jette un coup de projecteur sur un pays: l'Iran. Le cinéaste iranien Jafar Panahi a obtenu cette récompense, samedi 24 mai, en clôture du Festival de Cannes. En France, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a qualifié son film Un simple accident de «geste de résistance contre l'oppression du régime iranien», sur le réseau social X. Une oppression qui a mené notamment, on s'en souvient, au mouvement d'émancipation «Femme, vie, liberté» en 2022. Où en est-on aujourd'hui? Quelle est la situation politique et sociale intérieure en Iran?

Sur la scène régionale et internationale aussi, bien des lignes ont bougé dernièrement. Chute de Bachar el-Assad en Syrie, guerre menée par Israël dans la bande de Gaza, Hezbollah libanais affaibli… Autant de bouleversements qui touchent directement ou indirectement la République islamique.

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Affirmer que Donald Trump a été changeant sur la résolution de la guerre en Ukraine est un euphémisme. De retour à la Maison-Blanche, début 2025, il promettait de régler le conflit «en vingt-quatre heures». Il s'est ensuite résolument rangé du côté de la Russie, semblant fasciné par Vladimir Poutine et humiliant Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale à la fin du mois de février.

Au printemps, le président des États-Unis a lancé de vagues initiatives pour obtenir une trêve (des événements décryptés dans cet épisode du Monde devant soi du 2 mai). Mais ce lundi 19 mai, à la suite d'un appel téléphonique avec Vladimir Poutine, Donald Trump a tout simplement semblé s'en laver les mains. «Je pense qu'il va se passer quelque chose», présage-t-il, entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky. «Et si cela n'arrive pas, je me retire tout simplement et ils vont devoir continuer», promet l'élu américain.

Une manière d'amorcer un désengagement des États-Unis ou, au moins, de laisser planer cette menace.

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Au mois de mars, nous évoquions dans New Deal les difficultés du Congrès américain à voter le budget fédéral des États-Unis pour 2025, avec le retour d'un possible shutdown. Ce scénario avait été évité de justesse grâce à la prolongation du budget précédent, ce que l'on appelle une continuing resolution («renouvellement au même niveau»). Malgré cela, un budget doit quand même être voté pour l'année 2025 et les débats ont repris à la Chambre des représentants et au Sénat.

Ce feuilleton et ces difficultés nous laissent avec une question. Alors que les élus républicains ont la majorité dans les deux chambres et que ces mêmes Républicains semblent être véritablement sous l'emprise de Donald Trump, pourquoi ont-ils tant de difficultés à signer le texte budgétaire proposé par la Maison-Blanche?

Dans cet épisode, Laurence Nardon nous éclaire sur le contenu du «One Big Beautiful Bill», du nom donné par Donald Trump à la proposition de budget. Elle décrypte également pourquoi certains élus républicains, malgré leur forte adhésion au trumpisme, se positionnent contre le texte.

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C'est un véritable changement d'époque: l'Allemagne se réarme. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle ne l'avait fait que dans le cadre de l'OTAN et sous surveillance américaine. Mais Berlin a décidé de reprendre les choses en main.

La première raison, c'est bien sûr la guerre en Ukraine. Dès 2022, sentant la menace russe trop proche de ses portes, l'Allemagne s'est dotée d'un fonds spécial de 100 milliards d'euros pour moderniser son armée.

Cette année, le mouvement s'est accéléré. Donald Trump est de retour à la Maison-Blanche et son soutien à l'Union européenne est devenu erratique. Le 18 mars, les députés allemands ont donc adopté un plan d'investissements historique pour réarmer le pays. Signe que l'heure est grave, ils ont même voté un changement dans la Constitution allemande pour pouvoir s'endetter davantage. Quels sont les enjeux et les conséquences de ce renforcement de la défense allemande?

Pour en parler, Hélène Decommer reçoit Paul Maurice, secrétaire général du Comité d'études des relations franco-allemandes à l'Institut français des relations internationales (IFRI). Il est spécialisé dans la politique intérieure allemande, la place de l'Allemagne sur la scène internationale et les relations franco-allemandes. Il est par ailleurs membre du comité de rédaction de la revue Allemagne d'aujourd'hui.

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C'est un plan militaire d'une ampleur inédite que Benyamin Netanyahou a annoncé début mai. L'objectif du Premier ministre israélien: «conquérir» la bande de Gaza, détruire ce qui reste de ses infrastructures et regrouper la population palestinienne, déjà affamée et épuisée par des mois de blocus, dans une zone minuscule, sous contrôle militaire strict.

Benyamin Netanyahou l'a annoncé ce mercredi 14 mai: dans les prochains jours, l'armée israélienne entrera à Gaza «avec toute sa force» pour «achever l'opération et vaincre le Hamas». Parallèlement, Israël cherche des pays d'accueil pour organiser le départ massif de la population gazaouie.

Face à cette obsession guerrière, les réactions commencent à évoluer en Occident. Des voix, qui soutenaient jusqu'ici Israël, deviennent critiques, tant au niveau politique que dans la société civile. Alors, les alliés traditionnels d'Israël vont-ils reconsidérer leur position et reconnaître l'urgence d'une réponse plus ferme?

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À la surprise générale, c'est un pape américain, états-unien même, qui a été élu le jeudi 8 mai. Le cardinal Robert Francis Prevost, devenu Léon XIV, est en effet né à Chicago (Illinois) et c'est seulement le second pape à venir des Amériques, juste après le pape François qui était originaire d'Argentine.

Nous n'allons pas consacrer cet épisode au nouveau pape, ni même à ses relations avec Donald Trump. Pour cela, nous vous renvoyons à l'excellent épisode du Monde devant soi sorti le 9 mai. Nous allons plutôt faire un pas en arrière et considérer l'histoire du catholicisme aux États-Unis: une religion qui est longtemps restée secondaire dans le pays, mais qui est aujourd'hui importante en nombre et peut-être aussi en influence. Elle est en effet présente dans les cercles du pouvoir trumpiste, à cela près qu'il s'agit d'une une version très particulière et très radicale du catholicisme.

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