SNCF, RATP, éboueurs… : chantage à la grève ou mérite olympique ? Ce mardi, les cheminots franciliens ont largement répondu à l'appel à la grève lancé par Sud-Rail, la CGT et l'UNSA. En cause : les négociations sur les primes pour les travailleurs de la SNCF pendant les Jeux olympiques. Ce mouvement n'est pas isolé : de nombreux secteurs — agents de la RATP, éboueurs, aiguilleurs du ciel, et maintenant les routiers — ont lancé des grèves ou des préavis ces dernières semaines pour négocier des primes ou des augmentations à l’approche des festivités. Bien que les promesses de gratifications se multiplient, le spectre d'un mouvement social pendant la compétition n'est pas écarté. La CGT ne s’en cache pas : elle veut obtenir “un vrai héritage social des Jeux”. À droite, on dénonce l’attitude du gouvernement, accusé de céder à “un chantage sans limite”. Alors que les dépenses liées à l’organisation de l'événement devraient dépasser les neuf milliards d'euros, dont environ la moitié provient de fonds publics, Xavier Bertrand (LR) déplore “un quoi qu’il en coûte olympique”. Ces primes et les menaces de grève qui les ont précédées sont-elles justifiées ? Est-ce une juste reconnaissance du surcroît de travail pendant les Jeux, ou un chantage à la grève pour faire plier les pouvoirs publics ? La facture sociale de l'événement sportif va-t-elle exploser ? Nos invités en débattent.  28 Minutes est le magazine d’actualité d’ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio.