Gaza : une catastrophe humanitaire ? Avec Jean-François Corty | Entretiens géopo

Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a qualifié ce lundi la situation à Gaza de « catastrophe humanitaire ». Qu’en est-il des conditions de vie sur place alors que le blocus empêche actuellement l’acheminement de convois humanitaires ?  

Si 10 000 morts sont actuellement recensés par le ministère de la Santé du Hamas, il est encore difficile à ce jour d’établir avec exactitude le nombre de victimes civiles côté palestinien comme israélien. Pour ce qui est de la population, les besoins demeurent énormes à Gaza alors que le système de santé s’est effondré et les infrastructures continuent d'être massivement détruites par les bombardements.   

À ce tableau sinistre vient s’ajouter une instrumentalisation de l’aide humanitaire par les États. D’une part, elle est instrumentalisée par l’armée israélienne qui force le déplacement de la population palestinienne du nord vers le sud de la bande de Gaza. D’autre part, certains pays occidentaux, tels que la France ou les États-Unis, appellent à une « trêve humanitaire » et non à un « cessez-le-feu » de façon à encourager l’aide humanitaire sans condamner pour autant les bombardements israéliens sur la bande de Gaza.  

Dans quelle mesure la situation à Gaza constitue-t-elle une « catastrophe humanitaire » ? Quel est le rôle des ONGs sur place ? Quelles sont les critiques formulées à l’égard de ces organisations ? Quels sont les dégâts causés en matière d’infrastructures ? Comment la situation humanitaire à Gaza risque-t-elle d'évoluer ? Qu’attendre de la « conférence humanitaire » du 9 novembre 2023 proposée par Emmanuel Macron ? Jean-François Corty, chercheur associé à l’IRIS et vice-président de Médecins du Monde, revient sur la situation humanitaire à Gaza et le mandat des ONGs sur place.  

Pour aller plus loin :