Jalila Bachti a 39 ans. Elle est infirmière et habite à Lille. En 2014, son père, qui a quitté le foyer familial quand elle était toute petite, fait un AVC. Alertée par un médecin, elle va le voir, après 30 ans sans nouvelles : « J’ai eu un instinct, j’ai reconnu tout de suite mon père. Et comme j’ai vu qu’il avait un handicap psychique, je lui ai tout pardonné ». Elle reprend alors en main le suivi médical de son père, ses finances. La charge s’alourdit peu à peu. Alors en 2016, Jalila arrête de travailler pour s’occuper 24 heures sur 24 de son père. « J’avais beaucoup de rêves. Je voulais être prof, je voulais faire beaucoup de choses mais pour l’instant je ne peux pas ».

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