Après les saucisses, le dollar. Le calme plat post-barbecue s’étend de Wall Street à la City, où la torpeur ambiante n'a empêché ni les déclarations creuses, ni le rebond de la bourse européenne. Pendant ce temps, Christine Lagarde s’amuse à défier l’ordre monétaire mondial et les marchés attendent une salve de chiffres macro aux Etats-Unis.

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Vendredi, les marchés financiers se sont couchés avec la gueule de bois à cause d'une énième offensive de Donald Trump sur les droits de douane visant l'UE. Lundi, ils se réveillent avec l'abandon (temporaire) de la menace. Ça swingue toujours autant avec le locataire de la Maison Blanche. Cette semaine, l'inflation et Nvidia reviennent au centre du jeu. Attention, les bourses de New York et Londres sont fermées pour un jour férié aujourd'hui.

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S'il fallait trouver un titre à la semaine boursière qui se terminera ce soir, ce serait "il faut se méfier de l'eau qui dort". Non seulement le placide marché obligataire a rué dans les brancards, mais en plus, les variations apparemment anodines de certains indices masquent une volatilité bien réelle. Le comportement erratique du marché des actions est d'ailleurs la conséquence de la prudence du marché des obligations.

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Comme dans un mini-remake de ce qui s'est passé six semaines plus tôt, les actions américaines ont été rattrapées par les tensions sur le marché obligataire. Un simple coup de semonce pour le moment, mais un avertissement pour la Maison Blanche et ses projets budgétaires. Dans un autre registre, les investisseurs attendent avec impatience la publication, plus tard dans la journée, des indicateurs d'activité PMI de mai. Et pour terminer cette entrée en matière, sachez que c'est la Saint-Emile aujourd'hui. J'en profite donc pour souhaiter une bonne fête à mon voisin, qui du haut de ses 93 ans est le roi de la noisette, le recordman de la plus grosse courge jamais ramassée au bord du Lac du Bourget et la seule personne de ma connaissance qui désherbe encore au gasoil.

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La saison des résultats touche à sa fin, et le mois de juin approche, condamnant les commentateurs boursiers – dont votre serviteur – à délaisser les chiffres d’entreprise pour se jeter dans les bras robustes mais redondants de la macroéconomie et de la géopolitique. Syndrome de la redite en vue, rabâchage garanti, platitude assurée. Les messages d'injure sont donc bienvenus pour m’éviter l’engloutissement dans la routine.

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Le marché fait de la résistance : indices au sommet, records en Allemagne, et optimisme tenace malgré les mauvaises nouvelles. Je crois que c'est le bon moment pour faire un état des lieux de ce qui pourrait partir en cacahuète, comme la dette américaine ou ce shadow banking qui a l'air de faire peur à tout le monde mais qui n'a jamais flanché.

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Le début de semaine s'annonce plus chahuté que les jours qui ont précédé sur les marchés actions. Que s'est-il passé entre les deux ? L'Agence de notation Moody's a abaissé la solidité financière des Etats-Unis. Jeune trader, tu vas donc découvrir ce matin ce qu'est une agence de notation et à quoi elle sert. Moins jeune trader, les lignes qui suivent t'enverront dans le passé où tu pourras te remémorer 2008, 2011 et autres moments de solitude financière.

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La modération de la volatilité et des gesticulations du président des Etats-Unis contribue à maintenir les marchés actions sur une trajectoire haussière que je décrirais presque comme apaisée. En tout cas en surface, parce qu'en dessous, ça bouillonne de partout. Les petits signaux macros dégradés renforcent le sentiment selon lequel la Fed va devoir tôt ou tard sortir du bois. Ce serait une mauvaise nouvelle pour l'économie, mais une bonne nouvelle pour la bourse, qui n'aime rien tant qu'une bonne baisse de taux pour valider son indécrottable optimisme.

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Petit coup de mou sur les actions, à relativiser toutefois au regard des parcours haussiers récents… Les financiers sont en train de reprendre leurs bonnes vieilles habitudes schizophrènes : ils surveillent du coin de l'œil le marché obligataire, qui envoie un message potentiellement inquiétant, tout en continuant à se réexposer aux actions. La séance sera (très) riche en données macroéconomiques aux Etats-Unis, avec en cerise sur le gâteau un discours du patron de la Fed à l'heure du café (du café de début d'après-midi pour les européens).

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Après un plongeon printanier, les marchés actions américains reprennent des couleurs dans le sillage d’un Donald Trump nouvelle version : toujours rugueux, mais plus réactif. Une remontée à relativiser, car des ombres planent encore sur l’économie américaine. Les gardiens de la galaxie obligataire veillent et ils sont un peu inquiets… Mais les investisseurs en actions se fichent pour le moment de ces rabat-joie austères.

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