Très jeune, Marc Aurèle est choisi par Hadrien pour « assumer la pourpre », c'est-à-dire pour devenir empereur. Peut-être qu'Hadrien a vu quelque chose en lui, peut-être que, n'ayant pas de fils, il a pensé qu'il serait capable de cultiver les traits nécessaires pour diriger avec succès l'empire romain.

« Deux mots », dit Épictète, « doivent être mémorisés et suivis en nous exhortant et en nous retenant alternativement, des mots qui nous assureront une vie essentiellement irréprochable et sans problème ».

Une grande partie du stoïcisme se concentre sur notre perspective.

Il y a une merveilleuse citation d'Épictète à laquelle je pense à chaque fois que je vois quelqu'un s'offenser ou s'indigner terriblement à propos de quelque chose. J'essaie aussi d'y penser lorsque je suis moi-même contrarié par quoi que ce soit.

Les pompiers s'entraînent nuit et jour à pénétrer dans des bâtiments en feu. Les policiers tirent des centaines de balles dans des stands de tir pour s'assurer qu'ils sont prêts à intervenir en cas de crise. Dans tout le pays, des opérateurs spéciaux s'entraînent à la libération d'otages, jouant encore et encore la possibilité la plus infime qu'un adversaire capture l'un des nôtres. Ils sont payés pour cela.

Vous avez peut-être remarqué que l'étude du stoïcisme implique une réduction drastique de ce sur quoi l'on doit se concentrer ou s'inquiéter. Le stoïcien pratiquant n'a pas besoin d'être obsédé par le futur ou le passé. Il n'a pas besoin de se sentir insécurisé par les possessions matérielles ou les succès des autres, ni de se soumettre aux caprices d'émotions destructrices. Du moins, pas comme d'autres personnes.

Voici une façon d'envisager les difficultés : La fin. L'échec. Le dernier hourra. Le lever de rideau.

« La richesse ne consiste pas à avoir de grandes possessions, mais à avoir peu de besoins. » - Épictète

Les trois stoïciens les plus éminents de l'histoire romaine ont mené des vies à des extrémités opposées de l'échelle sociale. Épictète était un esclave, banni à un moment de Rome sur ordre de l'empereur Domitien. Marc Aurèle, quant à lui, se retrouva soudainement propulsé sur le trône en tant qu'empereur de Rome, l'homme le plus puissant de la terre. Sénèque, lui, réussit à connaître les deux extrêmes : banni de la ville par l'empereur Claude, il revint huit ans plus tard pour siéger aux côtés du fils adoptif de Claude, le jeune empereur Néron, en tant que conseiller éminent.

Il y a une phrase intrigante d'Épictète qui semble presque chrétienne : « Si tu veux être bon, crois d'abord que tu es mauvais ».