Contrairement à l’a priori qu’on pourrait avoir, la propriété d’usage se base largement sur la création d’entreprises. Bien qu’elles épousent les formes mutualistes décrites en amont, leur fonctionnement ressemble à ce qu’on connaît déjà, à savoir qu’on y trouve une hiérarchie, des exécutants, des contremaîtres, et des clients qu’on appellera usagers. La différence avec le passé capitaliste consiste dans l’absence de relation de chantage entre propriétaire lucratif et salarié, puisque chaque travailleur possède une voix au conseil d’administration, de par son statut de copropriétaire. Cette révolution donnera un pouvoir démocratique à ceux qui mobilisent l’entreprise. Ainsi, ils ne seront plus dépendants d’inaccessibles et abscons titulaires de portefeuilles d’actions, de fonds de pension impersonnels et étrangers, de banques.