Quelle différence y a-t-il entre un outil et une machine ? L'outil a besoin de force musculaire pour fonctionner quand la machine peut fonctionner avec des énergies diverses puisées plus ou moins directement dans l'environnement. De là on peut séparer le travail humain, musculaire et cérébral, du travail mort des machines. Ainsi, notre capacité à modifier l'environnement se trouve multipliée par un facteur nommé facteur alpha.

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Si toutes les civilisations finissent par disparaître, nous devons rappeler que bon nombre d'entre-elles ont accéléré le processus d'épuisement des ressources par des choix défavorables à leur survie. Le mode de propriété fait partie de ces choix, et nous savons que la propriété lucrative pousse, coûte que coûte, à exploiter toujours plus de ressources pour reproduire l'expérience mercantile de la rente, et enrichir les propriétaires lucratifs qui maîtrisent le travail abstrait. Malthus, maître à penser du principe de population, avait compris que l'on ne peut puiser infiniment dans les ressources naturelles gratuites sans que cela finisse par avoir un impact sur la population. Seulement, il pensait que les pauvres étaient la variable d'ajustement naturelle, théorie contestable, lorsqu'on sait comment se crée la pauvreté et la richesse.

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Le climax est l'état biologique maximal d'un écosystème. Il est généralement stable à l'échelle du siècle. Les organismes vivants collaborent, vivent en colonie, sont timides, s'envoient des messages, s'échangent des substances, etc. Nous pouvons rechercher un état de société s'approchant du climax, et le mutualisme semble tout indiqué pour y parvenir. Si la forêt fonctionnait selon les règles de la rente féodale du mode lucratif, alors elle disparaîtrait sans doute rapidement.

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Les règles de la survie d'une espèce sont amorales, elles peuvent favoriser certains caractères et en éliminer d'autres. On constate dans le monde néolibéral que le darwinisme élimine les individus les plus fragiles et renforce les plus forts idéologiquement. Ce constat mène à une drôle de situation, dans laquelle une entreprise en faillite peut être sauvée du naufrage par la socialisation, et sortir renforcée dans sa médiocrité. C'est tout le lot du monde lucratif, qui fait savamment peser les dégâts de son instabilité structurelle, de sa capacité à détruire l'environnement, sur le dos des locataires, de ceux qui subissent déjà des règles qui leur sont défavorables.

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Si une ressource naturelle gratuite est finie, alors elle contient un potentiel de travail humain qui s'épuisera d'autant plus rapidement qu'on exploitera la ressource. Seulement, pour qu'une société soit riche matériellement, possède beaucoup d'objets, elle doit extraire beaucoup de ressources, mais cela ne peut durer qu'un temps : le temps de l'exploitation du potentiel de travail.

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Toute la richesse humaine provient des ressources naturelles gratuites mobilisées par du travail humain. Mais le travail humain modifie l'environnement, et peut parfois détruire des ressources naturelles gratuites. La propriété joue évidemment un rôle de grande importance dans le processus, puisqu'elle autorise l'exploitation des ressources naturelles gratuites.

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Pouvons-nous nous émanciper de la Nature, sachant que nous sommes colonisés par des milliards de bactéries avec lesquelles nous vivons en symbiose ?

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Le monde n'est pas infini, et nous sommes confinés, que nous le voulions ou non, à la surface de la Terre. Les solutions technologiques ne peuvent rien contre les éléments naturels : elles ne peuvent pas éteindre un volcan, un incendie géant, stopper un tsunami... Nous devons donc composer avec les limites de notre environnement, sous peine de rapidement détruire l'unique source de richesse : les ressources naturelles gratuites.

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Tous les êtres vivants modifient leur environnement, et l'Homme n'échappe pas à ce processus, ne serait-ce qu'en inspirant de l'oxygène pour expirer du dioxyde de carbone. Seulement, la recherche mercantile de la rente provoque une augmentation de l'impact environnemental que nous pourrions réduire en changeant de mode de propriété.

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Le libre-échange n'existe pas. Même si l'on réduit à néant les frais de douane, qu'on signe des accords amicaux, il existe des dizaines d'autres moyens pour essayer de tirer profit des échanges entre pays, en cherchant à vendre cher et à acheter à bon marché : monnaie, ressources naturelles, taxations diverses, quotas, labels, lois sur le travail, etc... Aussi, la théorie de l'avantage comparatif de Ricardo, qui expliquait qu'on avait avantage à se spécialiser dans la production la plus efficace de son pays en important le reste, n'enrichit plus les travailleurs, car elle a besoin de la rigidité des mouvements du capital pour fonctionner. Or, les capitaux voyagent aujourd'hui à la vitesse de la lumière...

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