La propriété est un sujet oublié. Pourtant, lorsqu'on liste les problèmes sociaux actuels ou passés, et qu'on remonte à leur source, on tombe inévitablement sur une histoire de propriété. La propriété d'usage fait la synthèse des modes de propriété dominants, et propose de sortir du régime des rentes féodales, pour instaurer un mode de propriété qui ne permet pas à une minorité dominante de prendre le pouvoir sur les masses. En cela, elle est égalitaire et libérale.

Texte intégral de l'essai disponible sur https://laproprietedusage.com

Le socialisme, possède beaucoup de formes et a été revendiqué par les formations politiques les plus diverses, mais il se base généralement sur le principe "Robin des Bois". De manière caricaturale, cela revient à autoriser la propriété lucrative, donc le détournement du surtravail par la rente, puis de facturer des taxes de redistribution aux propriétaires lucratifs. Evidemment, laisser voler, puis reprendre pour distribuer ce qui a été volé aux victimes du vol n'est pas la solution la plus efficace pour atteindre l'égalité. Pour cette raison, la propriété d'usage universelle propose de supprimer la rente en rendant les travailleurs propriétaires privés des moyens de production.

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La propriété étatique centralisée, maladroitement nommée "communisme", part d'un principe que l'histoire n'a jamais vérifié : la propriété de l'État serait la propriété du peuple. Voici l'erreur fondamentale de Marx, d'avoir imaginé que la centralisation de la propriété mènerait à l'émancipation des travailleurs. Or, la centralisation de la propriété facilité la formation d'une minorité dominante, dont les choix éloignés de l'intérêt général sont subis par le "peuple". C'est pourquoi la propriété d'usage propose de rendre les travailleurs directement propriétaires d'usage, sans passer par la centralisation.

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Ce qu'on nomme "capitalisme" est en réalité une variante d'un mode de propriété connu depuis l'antiquité : la propriété lucrative. Son principe est simple : le propriétaire lucratif délègue l'usage de sa propriété à un locataire en échange d'une rente prélevée sur son travail. C'est le début de l'accumulation primitive, puisque le propriétaire lucratif s'enrichit sur le travail de ses locataires, et peut réinvestir cet argent ailleurs, pour avoir encore plus de locataires.

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Le monde est en panne d'inspiration. Nous sommes bloqués idéologiquement entre deux modes de pensée : le capitalisme (énième forme de la société féodale), et le communisme historique, dont l'histoire nous a montré les dégâts qu'il pouvait faire. Une troisième voie existe pourtant, jamais réalisée : celle du mutualisme.

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