Multi-instrumentiste, compositeur, producteur et co-fondateur du label Cheptel Records, lʹartiste genevois Robin Girod diffuse ses sons ici et ailleurs, depuis bientôt 20 ans. Parmi ses nombreuses aventures collectives, Duck Duck Grey Duck, Bandit voyage, LʹOrage, et plus récemment une série de projets en solo initiés sous le nom de Komet City. Multiplier les groupes, enregistrer des artistes, sʹoccuper dʹun label : la " méthode " Robin Girod est plus proche de la permaculture que de la gestion de projets enseignée dans les hautes écoles de musique. Pour créer un écosystème sonore foisonnant, il lui suffit de semer des graines sur des terrains divers et variés, les arroser (un peu) et voir grandir les projets pour, ensuite, savourer leurs fruits. Le plus important étant que chaque histoire puisse se développer librement, tout comme les musiciens et musiciennes dont Robin Girod produit des albums et qui, aujourdʹhui, volent de leurs propres ailes. De Meinier, où il vit dans une vieille bâtisse familiale, à Saconnex-dʹArve où il participe au développement dʹune distillerie reprise par des amis, en passant par la Louisiane, Tulsa, Londres et le Brésil, la vie de Robin Girod roule comme sur les patins à roulettes sur lesquels il file à travers les rues genevoises.
Enregistrer au débotté, bidouiller avec du matériel " low-fi ", puiser dans des genres divers et variés tout en jouant " laid back " (à la cool) : toutes ces facettes du métier, Robin Girod les partage avec J.J Cale. En hommage à cet immense musicien américain originaire de lʹOklahoma, Robin Girod, aka Komet City, entouré de nombreux musiciens, a enregistré un album de fausses reprises, " Donʹt go to Strangers - A tribute to the Tulsa sound under the loving light of JJ Cale ".
Après lʹOklahoma, cʹest Londres, et plus spécifiquement le quartier de Brixton, où vibrait une incroyable scène reggae " digitale ", qui inspire à Komet City son premier projet solo. Dans " Digital Reggae Party " des boîtes à rythme pulsent sur des réminiscences caribéennes pendant quʹun saxophone coltranien sʹélève sur la voix du légendaire Lee Scratch Perry qui pose ici ses derniers mots avant son départ pour le paradis des rastas.