Share Histoire Vivante ‐ RTS Première
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By RTS - Radio Télévision Suisse
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Cette Expo 64 est finalement un triomphe avec ses millions de visiteurs et sa réputation mondiale. Une expérience inédite qui a permis de célébrer ce qui allait bien et aussi de soulever ce qui faisait un peu mal. Tout était presque permis puisque c’était éphémère. Pourtant de grandes expositions, il y en a eu d’autres ailleurs et toujours avec de grandes ambitions alors pourquoi celle-ci fait date à ce point-là ?
On en prend plein les yeux à l’Expo 64. Des illuminations de la Voie suisse aux voiles multicolores du port de Vidy, des sculptures bruitistes de Tinguely en passant par le terrible hérisson de l’armée et les excursions sur la Lune mises en scène par Nestlé. Des images conservées dans les archives officielles, des tonnes de papiers et des photos par milliers dans les archives de la presse et dans les albums de familles. Mais les images qui ont beaucoup fait parler en 1964 viennent du cinéma d’Expo 64 : notamment avec la série de films d’Henry Brandt intitulée La Suisse s’interroge. Un propos percutant qui s’imprime dans les mémoires des visiteuses et des visiteurs.
En empruntant l’artère principale d’Expo 64, on rencontre un géant en veste rouge et pantalon jaune avec ses bottes et son grand chapeau. Impossible de rater ce géant de fête foraine, c’est un passage obligé de l’exposition qui fait couler beaucoup d’encre. C’est Gulliver de passage en Suisse. Le Gulliver inventé par Jonathan Swift au XVIIIe siècle pour critiquer la société britannique. Au cours de ses voyages extraordinaires, Gulliver débusquait les paradoxes et les dysfonctionnements de sa propre civilisation. Un dispositif de satire repris pour la Suisse en 1964, par Charles Apothéloz et ses complices.
L’Expo 64 est ouverte depuis quelques semaines, le printemps est là, d’ailleurs presque tout le monde est là : l’armée, Nestlé, les ciments suisses, les artistes, les assurances, les entrepreneurs…Tout le monde sauf l’Argovie et le public qui se fait attendre. On a peut-être voulu se montrer trop disruptif, le doute s’installe. Heureusement Umberto Eco, Walt Disney, l’enthousiasme de la jeunesse et bientôt la fierté nationale participent au succès si attendu.
Le 30 avril 1964, s’ouvre à Lausanne la 5e exposition nationale suisse : Expo 64. C’est un lieu de mémoire en soi pour la Suisse, parce que celles et ceux qui l’ont visitée parfois plusieurs fois s’en souviennent encore, parce qu’au moment où la Suisse compte moins de 6 millions d’habitants, l’Expo 64 attire 12 millions de visiteurs. L’Expo 64, c’est un divertissement à succès, mais c’est aussi de nombreuses questions adressées à la Suisse et à son peuple, des questions qui se posent encore à nous aujourd’hui.
On parle de plus en plus du rôle de la Suisse dans l’entreprise coloniale, dans l’exposition : Mémoires- Genève dans le monde colonial au Musée d’ethnographie de Genève, et depuis le 13 septembre, dans une exposition au musée national à Zurich : Colonialisme - Une Suisse impliquée. Il existe également une page Wikipedia sur l’histoire coloniale suisse. Pourtant la Suisse n’a jamais colonisé un territoire, alors que vient-elle faire là ?
Dans les années septante au Québec, les enfants des nations autochtones étaient régulièrement envoyés dans les hôpitaux des Blancs, loin de leurs réserves, pour être soignés et parfois disparaître. Les parents n'ont jamais reçu d'explications. Il a fallu attendre 45 ans et le travail de la journaliste de Radio-Canada, Anne Panasuk, pour comprendre notamment grâce à son enquête publiée sous le titre Auassat, à la recherche des enfants disparus.
Au Québec, la découverte de plus d’un millier de tombes anonymes d’enfants autochtones, sur les sites d'anciens pensionnats catholiques, a provoqué une immense émotion et surtout a révélé l’horreur de tout un système, dans le sillage d’une "invisibilisation" des Premières Nations et de leur histoire. L'affaire a fait le tour du monde et jeté une lumière crue sur une page méconnue et dramatique de l'histoire du Canada.
Ils forment l'un des derniers peuples autochtones d'Europe et ont longtemps été nommés de manière péjorative « les Lapons », un mot issu de la racine lap « porteur de haillons ». Les Samis vivent au nord de la Norvège, de la Suède, de la Finlande et sur la presqu'île de Kola en Russie.
Les autochtones, de longs siècles durant, ont été considérés comme négligeables, leurs terres offertes aux appétits des empires coloniaux et des compagnies minières. Ils sont les perdants de ces guerres de conquête européennes sur le reste du monde. Chassés de leur terre, privés de leur patrimoine et de leurs droits, on commence seulement à entendre leurs revendications, à écouter leurs récits, à compter avec elles et avec eux.
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