" Danser jusqu'au bout de la nuit ". C'est avec cette nouvelle manière de penser la fête, héritée des années 60 et érigée en dogme, que les musiques électroniques apparaissent aux Etats-Unis : New-York pour le disco dans les années septante, Chicago pour la house et Detroit pour la techno au milieu des années 80.
Quant aux drogues synthétiques, LSD, amphétamines et MDMA en tête, toutes existaient déjà bien avant. Mais avec l'arrivée de cette nouvelle club culture, la libération des minorités Noires et gay, la figure montante du disc-jockey et la découverte de nouveaux sons créés par les machines, le tapis rouge se déroule sous les pieds des danseurs et des danseuses et pour les drogues synthétiques. L'histoire des musiques électroniques reste incomplète sans inclure celle de la consommation de drogues synthétiques, et inversement. Un mariage à son apogée lorsque l'Acid house rencontre l'ecstasy à la fin des années 80. Une combinaison perçue comme idéale entre chimie et sons, une mutation de la culture club et la culture populaire, en Grande Bretagne d'abord, puis dans toute l'Europe.
Bjorn Schaffner, journaliste spécialisé dans les musiques électroniques et dans le domaine dans la culture club, co-fondateur du site d'archives suisses clubculture.ch est au micro de Céline Roduit pour Histoire Vivante.