Le feu, le métal, le bois brûlé, les éclats de miroirs, le bronze, le dessin, la broderie, le verre… Depuis toujours, lʹartiste vaudoise Sandrine Pelletier nʹhésite jamais à inventer et transformer des techniques qui vont servir ses propos, ses narrations, ses fulgurances. Connue pour ses installations spectaculaires, son amour des chats qui, comme elle, ont plusieurs vies – elle a vécu à Londres, Paris, Bruxelles, au Caire et au Liban -, lʹartiste quadragénaire a de lʹappétit pour tout ce qui la fait bouger, pulser, inventer. A la fois souveraine et animée de doutes, elle développe un travail qui sʹaccorde au lieu quʹil vient activer. Comme un diapason, elle inocule à ses créations vibration, puissance, mélancolie, ténèbres de feu et sourire en coin. Son œuvre a été récompensée par des prix prestigieux notamment le Grand Prix 2020 de la Fondation vaudoise pour la culture ainsi que la même année le Prix Gustave Buchet.
Après quelque temps à Londres, Sandrine Pelletier débarque à Paris en 2005. Sur place, elle explore plusieurs directions créatives. La chance est avec elle, son travail de diplôme a été repéré dans une exposition au Centre Pompidou. Elle monte son premier " solo-show ", réalise des illustrations pour des grandes marques, fait des vitrines, scénarise des défilés de mode, participe à des foires dʹart. Elle jouit dʹune grande visibilité. Tout va vite et elle se retrouve à exposer au Japon. Pendant ce séjour, elle découvre la technique du bois brûlé quʹelle va développer jusquʹà en faire une des constantes de son œuvre. Si à partir de là sa carrière prend lʹascenseur, la peur que tout sʹarrête reste un moteur pour toujours aller de lʹavant.