Alors que le Président Macron célèbre le putschiste Napoléon, après le régime de Pétain sur fond de lectures de Charles Maurras, restant silencieux face aux appels antidémocratiques de généraux en retraites rejoints par des militaires d’actives, muet sur les menaces fascistes de « syndicats » policiers demandant à l’exemple du Brésil et d’Israël de pouvoir tirer sur la foule, Jupiter ignore superbement deux évènements majeurs : Le premier concernant la commémoration de l'abolition de l'esclavage : et comme Christiane Taubira qui fustige le "silence" d'Emmanuel Macron à ce sujet lors de la cérémonie du 10 mai, et toujours la Commune de Paris ou Macron se positionne en héritier des Versaillais, « boudant » les cérémonies du 150è anniversaire.
C’est donc aux héritiers des communards et par leurs nombreuses manifestations culturelles, historiques de porter ce travail de mémoire et d’histoire. En fin de compte c’est un sujet politique et toujours d’actualité, les dominants réprimant, contrôlant voir déportant toute forme d’opposition à leur domination.
L’émission du Guide du Bordeaux colonial l’a traité la semaine dernière. Une façon de nous rappeler à nos devoirs militants. C’est le sens de l’appel lancé par l’association PourQuoiPas, hier, rejoint par l’Assemblée féministe de Bordeaux, la FSU, le Planning Familial, l’ARAC (Association Républicaine des Anciens Combattants), les Amis de la Commune, Bordeaux en Lutte le collectif du Guide du Bordeaux Colonial évidemment et surtout des habitants de la Bastide, constitués dans un collectif et qui ont massivement signé la pétition pour dénommer l’avenue Thiers. Des initiatives nombreuses seront prises fin mai et nous vous en parlerons.
Signez la pétition sous le titre Dénommer l'avenue Thiers à Bordeaux et écrivez au collectif bastidien : [email protected]
Il y a des signes de changement encourageants comme à Marseille ou l’école primaire Bugeaud, dans le 3e arrondissement de Marseille, sera bientôt débaptisée pour porter le nom d’un soldat inconnu, Ahmed Litim, tirailleur algérien, libérateur de Marseille, mort à 24 ans le 25 août 1944 sous le feu des occupants nazis.
« Une école de la République peut porter le nom d’un héros, mais pas celui d’un bourreau », assure le maire de Marseille au Monde pour expliquer son choix.
« Chaque matin, des enfants rentrent sous un fronton où sont inscrits à la fois la devise de la République – “Liberté, Égalité, Fraternité” – et le nom de Bugeaud, ce qui est totalement contradictoire », s’indigne-t-il. Maréchal de France, gouverneur général de l’Algérie dès 1840, Thomas Bugeaud (1784-1849) s’est d’abord illustré dans les campagnes napoléoniennes, réprimant férocement les rébellions, notamment en Espagne. Mais il reste dans l’histoire comme l’officier qui a soumis l’Algérie et forcé l’émir Abd El-Kader à déposer les armes, en 1847.
Nous pensons aussi bien évidement à son complice et aux écoles Thiers sur la Rive Droite de Bordeaux qui portent son nom.