Fin de vie : le plaidoyer du réalisateur Costa-Gavras pour les soins palliatifs

Le réalisateur Costa-Gavras a consacré sa vie à faire des films qui font écho aux enjeux de notre époque. C'est autour d'un sujet existentiel qu'il revient à l'affiche mercredi 12 février avec “Le Dernier souffle”, une adaptation cinématographique de l’essai du philosophe Régis Debray et du médecin Claude Grange (“Le dernier souffle — Accompagner la fin de vie”, éditions Gallimard). Incarnés respectivement à l’écran par Kad Merad et Denis Podalydès, un médecin directeur d'un service de soins palliatifs et un écrivain dialoguent sur la mort. Ce film sort alors que l’examen du projet de loi sur la fin de vie avait été stoppé par la dissolution en 2024, et que François Bayrou a annoncé vouloir scinder le texte en deux. Costa-Gavras explique d’ailleurs que son film est “profondément politique”, dans une interview publiée par "La Tribune Dimanche" ce week-end : “Je pensais que la loi allait aboutir avant la dissolution de l'Assemblée nationale en 2024... Je ne comprends pas pourquoi nous devons encore aller à l'étranger pour partir dignement. Nous avons beaucoup de liberté dans notre vie, nous devrions au moins pouvoir la terminer comme nous l'entendons.”

Les artistes face à l’IA : menace existentielle ou aubaine à saisir ?

La France accueille, lundi 10 et mardi 11 février, de nombreux dirigeants, chefs d'entreprises et scientifiques au Grand Palais à l'occasion du Sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle. La veille, Emmanuel Macron a annoncé 109 milliards d'euros d'investissement dans l'IA en France. Ces investissements comprennent notamment “30 milliards à 50 milliards d'euros” des Émirats arabes unis pour la construction d'un data center, supposé être le plus grand d'Europe. Autant d'annonces qui montrent l'importance que l'IA devrait prendre dans les prochaines années mais aussi le danger qu'elle représente pour de nombreux secteurs d'activité, dont celui de la culture et de la création artistique. Une tribune parue dans "Le Parisien", à l'initiative des sociétés d'auteurs “Adami” et “Sacem” et signée par plus de 34 000 artistes et créateurs, dénonce l'utilisation sans consentement de leurs créations pour entraîner les IA génératives : “une atteinte inacceptable au respect de nos œuvres et de notre travail artistique”, ont-elles averti. 

Enfin, Marjorie Adelson revient sur la décision de l'Union européenne d'autoriser la consommation d'une “poudre de larves” pour un usage alimentaire et Marie Bonnisseau nous raconte pourquoi l'Église anglicane, déjà dans la tourmente pour des scandales de pédocriminalité, refuse le vin sans alcool et les hosties sans gluten. 

28 minutes est le magazine d’actualité d’ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio.