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Pour Karine, l’amour du plein air et du paysage nord-côtier est une histoire de famille. Histoire véritable à l’image de la Grande Séduction, son père remplit son premier contrat d’enseignement à Harrington Harbour, vrai nom de Sainte-Marie-La-Mauderne. Vivant sa propre grande aventure, elle y retournera, parcourant la côte en voilier et là-bas on la reconnaissait encore comme « la fille d’Aldo », son père.
Karine travaille le dessin paysagiste à partir de son studio aux Éboulements, dans la région de Charlevoix. L’été elle parcourt toute la Côte-Nord à la recherche d’inspiration et l’hiver, elle déroule d’immenses toiles, à l’image du territoire, qu’elle remplit méticuleusement d’un paysage à l’encre de Chine.
Karine porte la riche tradition paysagiste de la région de Charlevoix vers la contemporanéité. Abstraction, mixité des médiums et flexibilités des surfaces d’exposition, Karine se distingue de ses paires, tout en puisant chez les grands, tel que René Richard, légendaire peintre baie-saint-paulois.
Gosseux, patenteux, inventeur et gardien des objets oubliés, Marius Blais se porte en ambassadeur écologique de sa région natale. Originaire d’Aguanish en Moyenne-Côte-Nord, il sillonne les lacs et les cours d’eau tout au long de la côte, jusqu’à Blanc-Sablon en tant que technicien en halieutique.
Il se forge ensuite une deuxième vie, en tant que sculpteur, écoambassadeur et fondateur des Créations Fer Écho. Fer Écho, c’est « faire écho » des enjeux écologiques de la Côte-Nord, à travers des sculptures composées de matières recyclées.
Habile de ses mains et créatif de nature, Marius plie et soude la ferraille pour en faire des objets d’art imprégnés de sens. D’un vieux vilebrequin; un moustique, d’une vieille égoïne; un sapin, ces objets oubliés méritent aussi une deuxième vie
C’est à l’expo 67 à Montréal que la mère de Serge Jauvin lui tend son Kodak Instamatic, avec lequel il réalise ses premiers clichés. Depuis, Serge nourrit une passion qui allie la photographie, au monde naturel et à l’héritage culturel des Premières Nations.
Puis c’est lors d’un projet de documentation photo des activités traditionnelles des communautés innues de la Basse-Côte-Nord que Serge fait la rencontre bouleversante de la famille Mark. William-Mathieu Mark, Hélène Mark et leurs enfants se lient d’amitié avec le jeune photographe, puis le voient comme un fils. Serge passera plus d’une année à Unamen Shipu. Une année et 15 000 photos plus tard, la vie de Serge est à jamais marquée et cette aventure devient le travail d’une vie.
Maintenant, Serge travaille à publier un second recueil de photographie. Intitulé Aitnanipan, « c’est ainsi que nous vivions » en innu-aimun, c’est le témoignage d’un mode de vie effacé par le temps.
C’est à l’auberge de la communauté innue de Pakua Shipi qu’Anne-Marie Proulx fait la rencontre de Mathias Mark. Alors guide de chasse et de pêche, Mathias invite Anne-Marie au campement d’été sur la rive ouest de la rivière Pakuashipi.
Elle apprend à coudre la peau de caribou et de sa douceur timide nait le surnom de nukum, grand-maman, ou la femme-geais. En innu-aimun on désigne les femmes ainées comme des geais. La couleur de la langue innue et son rapport étroit avec le monde naturel frappent l’imaginaire d’Anne-Marie, et donnent naissance à une longue amitié avec toute la famille Mark.
Maintenant marraine d’une des petites filles de Mathias, Anne-Marie réalisera une série de projets photographiques et poétiques en lien avec le territoire Nord-Côtier et la vision innue de cette région, avec la participation et grâce au savoir de Mathias Mark.
Née en ’84 à Baie-Comeau, elle vit et crée sur la Côte-Nord depuis le tout début. C’est lors de ses études supérieures en arts visuels à l’université Laval que la Nord-Côtière découvre les joies de la 3e dimension. Depuis, Catherine est sculpteur de l’imaginaire nordique.
C’est d’abord le territoire, sa flore et sa faune qui nourrissent son esprit lors de sorties de recherche sur le territoire. Ces créations s’assemblent de matériaux nobles et moins nobles, allant de gants de vaisselles aux bois de cerf.
L’artiste a la fibre scientifique et s’allient d’amis biologistes et archéologues dans la réalisation de ses projets. Pour Catherine, ce sont des visions complémentaires du monde qu’elle s’efforce de faire entrer en dialogue.
Anthony « Tony » Gallichon, natif de La Tabatière et fier étendard de la culture des Coasters et plus spécifiquement de sa musique. Sur la Basse-Côte-Nord, longtemps déconnectée de plusieurs formes de divertissement, la musique devient rapidement la principale forme d’expression d’une culture insulaire.
Festivals, tournois de hockey, réveillons, crab party, mariages et anniversaires, toutes les occasions sont bonnes pour sortir l’accordéon, la guitare et la musique à bouche.
Depuis sa jeunesse à faire la tournée de la Basse-Côte en motoneige, Tony porte maintenant la culture musicale de sa région à travers Townsfolk studio. C’est le premier et le seul studio/label de la Basse-Côte ouvert au public avec objectif premier, la promotion de la culture musicale de la Côte.
Carol Bérubé n’a jamais mis les pieds plus loin que cette série de pancartes vertes annonçant la fin de la route. Il n’a jamais vu les monolithes de Mingan sous la lueur de la lune. Ça ne l’empêche pas de peindre comme personne les paysages qui caractérisent toute la Côte-Nord.
La peinture de Carol est irréfutablement nord-côtière, héritière du Groupe des Sept, ces impressionnistes paysagistes peignant le territoire canadien. Carol est extrêmement prolifique et tire le portrait de centaines de scènes typiquement nord-côtières; les parties de hockey au village, Sept-Îles sous la pluie, la nuit sur la 138, les monolithes de Mingan et les tourbières de la Basse-Côte.
À travers la peinture, il voyage, et pose sur le canevas son identité de Nord-Côtier et son amour pour ses traditions régionales. Par une palette de couleurs éclatée, il nous invite à voyager dans les villages de la Côte-Nord, sous un perpétuel coucher de soleil.
"Amoureuse de plein air et des grands espaces nordiques, Michelle Lefort décide de s’établir de manière permanente à Gallix en 1999, en bordure de fleuve, sur la Côte-Nord. À partir de ce moment, l’artiste s’intègre, puis s’implique et contribue au foisonnement culturel de sa région. L’expertise artistique de Michelle Lefort est rapidement reconnue.
Sur toute la Côte, Michelle mène la création d’œuvres sculpturales monumentales. Son travail est avant tout le travail d’une communauté. La participation citoyenne devient fondamentale à sa pratique, de la conception, à la fabrication, à la mise en place. Avec elle ce sont des centaines de personnes (et des milliers d’enfants) qui participent à des activités de formation et de création."
" Fille de grands espaces, Noémie grandit à Baie-Comeau, sur la Côte-Nord, où le territoire et l’insularité d’un peuple marquent son imaginaire. Elle écrit depuis longtemps, mais c’est en 2011 qu’elle redécouvre la poésie, puis elle ne lâche plus prise.
Son premier recueil, Brasser le varech (2017) est un portrait intime d’une jeunesse déracinée, du deuil et de la guérison, le tout à travers la langue botanique de la flore laurentienne. Elle publie ensuite La patience du lichen (2021) où abord du Bella-Desgagnés, navire-passeur de la Basse-Côte-Nord, elle remonte le littoral et fait poésie des histoires recueillies auprès des Coasters, habitants des 15 communautés isolées de ce coin de pays.
Formatrice en alphabétisation populaire, elle utilise ce langage poétique comme outil d’apprentissage, de dialogue et de justice sociale. Féministe, activiste et militante, Noémie s’œuvre jour après jour à montrer les inégalités systématiques de son milieu de vie. "
Greenville, New Hampshire ; Henri Vaillancourt a 5 ans et fini la construction de son premier canot d’écorce. Il tient bon pendant une heure ou deux d’aventure sur les bords de la rivière Souhegan, qui traverse la petite communauté franco-américaine de Nouvelle-Angleterre. C’est le début d’une série de plusieurs centaines d’embarcations et d’une vie d’apprentissage.
Depuis, Henri a parcouru le Québec et les provinces de l’Atlantique cherchant à récolter, puis documenter les techniques de construction de canoë des Cris, des Abénakis, des Micmacs, des Malécites et des Innus, pour en nommer peu. Habité d’un immense respect pour la culture et le savoir-faire des premiers peuples, Henri y consacrera toute sa vie.
Détenteur d’une expertise désormais rare, les canoës que façonne Henri se retrouvent aux quatre coins du monde, enrichissant à la fois les collections privées et les musées.
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