Neuf versets sur les dix-sept du texte de ce jour mentionnent l’Éternel ; ils attestent qu’il est au-dessus de tout : rien ne lui échappe, il maîtrise tout, ne laisse rien au hasard et pose des limites où et quand il veut. Dans toute situation, il utilise pour sa gloire le bien comme le mal, le mal comme le bien (1-2, 4, 9, 11). Cette vérité n’enlève rien à notre responsabilité : par notre dépendance du Seigneur (3) et notre comportement humble et honnête (5, 8), nous suscitons l’approbation de Dieu et attirons sa bénédiction (7). La vraie sagesse et l’intelligence spirituelle ont bien plus de valeur que tous les trésors du monde (16). Nous faisons du bien aux autres en usant de bonté et en déclarant la vérité (6) : nous nous faisons du bien à nous-mêmes en vivant dans la droiture (17). Quatre versets font allusion au roi, cet homme vers qui se tournent les yeux de tous ses sujets. Pour eux, l'autorité du roi lui vient de Dieu, d’où l’importance de sa conduite, une conduite exemplaire. (...)

Le verset 15 oppose l’individu malheureux à celui qui a le cœur content. Dans tout ce qui lui arrive, le malheureux ne voit que le côté négatif. Il peut vous énumérer toutes les « tuiles » qui lui tombent sur la tête ; sa pensée est focalisée sur ses problèmes. Le « cœur content », lui, n’a pas moins de difficultés ; mais il sait voir, dans chaque épreuve, quelque chose de positif et d’encourageant. (...)

David affirme, dans les versets 1 à 3, qu’il n’a peur de rien ni de personne. Mais... ne ressent-il vraiment jamais de crainte ? Suivons le fil de sa pensée tout au long de ce psaume. Par ses vibrants appels au secours, le psalmiste fait comprendre qu’il vit aussi des situations où la crainte l’envahit, où il se sent faible et vulnérable. (...)

Dieu annonce qu’enfin justice sera faite : tout ce qui est mal disparaîtra comme la poussière de la paille dans la fournaise de son jugement (19, 21). En effet, Dieu est « un feu dévorant » (Dt 4.24), qu’on ne l’oublie jamais ! Ces paroles prophétiques renvoient à Moïse (22), à qui Dieu a donné la Loi. Suivre les prescriptions de Dieu est un gage de bonheur. Cependant, il est difficile de les mettre en pratique, car le péché d’Adam, transmis à toute l’humanité, a brisé les relations de l’homme avec Dieu et ses semblables. (...)

Dans les versets précédents, Dieu a promis de punir les méchants. Pour autant, le peuple reste dur de cœur ! Ce n’est pas le prophète qui lui fait des reproches, mais Dieu lui-même (13). L’expression « dit l’Éternel » revient maintes fois chez Malachie. Ainsi Dieu entend l’argument du peuple impatient de voir cette justice et ses accusations à son égard de ne pas avoir puni les méchants. (...)

L’Ancien Testament témoigne de la place du chant dans l’adoration de Dieu. Nombreux sont les psaumes écrits par ou pour un chef de chœur. Dans l’église locale, nous nous identifions à cette façon de manifester la louange. Par le chant, chacun ouvre son cœur à Dieu, le grand roi qui règne sur toute la terre (3, 8, 9), seul digne de recevoir la gloire et l’honneur de la bouche de ses adorateurs. (...)

Dans les deux premiers chapitres du prophète Malachie, Dieu reproche au peuple de l’Alliance et aux prêtres leur superficialité, voire leur corruption religieuse. Étonnamment, le troisième chapitre leur annonce une bonne nouvelle qui, toutefois, va exiger d’eux tous un changement intégral. Le peuple demandait justice, car il doutait du jugement de Dieu vis-à-vis de « ceux qui font le mal » (2.17). Alors dans sa grâce, Dieu réitère la promesse déjà prononcée par Ésaïe (40.3-5) d’envoyer son messager qui aplanira le chemin devant lui (3.1). (...)

« N’avons-nous pas un seul Père ? » (10) Il est rare de trouver dans le Premier Testament l’affirmation que Dieu est notre Père. C’est surtout Jésus qui nous parle de « son Père qui est notre Père ». Cette réalité est sous-jacente dans notre texte, ce qui conduit à dénoncer l’absence de relation vraie entre le peuple et son Dieu. En effet, l’alliance avec Dieu n’est pas la préoccupation principale du peuple. Et Dieu parle d’infidélité, de viol, de trahison. (...)

Cœur, es-tu là ? Les premiers versets de ce chapitre (1-4) prolongent le précédent : les prêtres ne mettent pas tout leur cœur dans ce qu’ils font ; ils sont devenus des « fonctionnaires », ils font fonctionner le système sacrificiel, ils accomplissent les bons gestes au bon moment, mais pendant ce temps ils pensent à autre chose. Bref, le cœur n’y est pas (2 fois ce mot au verset 2). C’est exactement ce qui déclenche la violence des propos de Dieu : « Je vous jetterai des excréments au visage » (3), ce qui constitue la souillure suprême pour des prêtres qui, de ce fait, ne peuvent plus officier. Les versets 5 à 7 décrivent la situation idéale, qui a été une situation réelle à certaines époques dans l’histoire du peuple. C’est l’« alliance avec Lévi » (4) qui est décrite ici, puisque toute l’organisation du culte israélite repose sur les descendants de Lévi ; relevez tous les mots qui la caractérisent : vie, paix, crainte, vérité… L’institution de la prêtrise, des sacrifices, et les fondements de la religion israélite ne sont pas remis en cause ici, bien au contraire. (...)

Petit exercice : relisez chaque phrase en vous posant la question « qui parle à qui ? ». Certaines paroles sont adressées à Dieu à qui on dit « tu » (on appelle cela des prières !) (3-6), d’autres paroles sont en « nous » : ce sont les chantres-lévites qui s’adressent à l’assemblée tout en s’y incluant (2, 7-8). Le peuple commence donc par une sorte d’invocation qui est en même temps un souhait et une demande. Notez au passage la différence entre « Que Dieu nous fasse grâce » et « Fais-nous grâce ». En tout cas, le peuple rassemblé recherche la bénédiction du Seigneur ; ça commence bien ! Relevez le nombre de fois où les mots « peuples » et « nations » apparaissent dans ces quelques versets. La préoccupation de ce psaume est universelle. (...)