Malachie signifie « mon messager » ; que ce soit un nom ou une appellation, il est prophète et messager : il parle de la part de Dieu, un peu comme le ferait un ambassadeur. Il a vécu peu de temps après le retour de l’exil à Babylone. Dans l’ensemble de son livre, on rencontre neuf fois comme un refrain : « Et vous dites… ». Tout fonctionne comme un procès : le peuple d’Israël cherche à se justifier face aux affirmations et aux accusations qui émanent de Dieu. « J'ai aimé Jacob et j'ai détesté Ésaü » : cette expression qui nous paraît horrible n’est en fait, pour les Hébreux, que l’indication d’une préférence. Dieu a préféré Jacob comme « maillon » dans l’itinéraire de la promesse. (...)

Suite aux encouragements et aux prophéties d’Aggée, le peuple a repris la construction du temple depuis maintenant trois mois (10) ! Toutefois les difficultés restent d’actualité et tout ne s’est pas réglé comme par magie. Même si le temple est encore en cours de construction, la vie cultuelle du peuple a repris. Or, les sacrifices offerts restent impurs aux yeux de Dieu à cause des années de négligence dans la reconstruction du temple. Ces sacrifices et cette reprise des cultes ne compensent pas encore la négligence passée (10-14). De plus, malgré la reprise des travaux, la situation économique ne s’est pas améliorée, les récoltes sont mauvaises (15-17). (...)

Le peuple prend au sérieux le premier oracle d’Aggée (1.1-15) et se remet en question. Rempli d’un nouveau zèle pour le Seigneur, il reprend les travaux de reconstruction (14-15). Le temple est en ruine, tout est à refaire et les moyens économiques des Judéens sont faibles. Le travail qui les attend est de taille et pourrait les décourager. (...)

Comme l’avait prophétisé Ésaïe et comme le rapporte aussi Esdras, un édit de Cyrus, roi de Babylone, a autorisé les Judéens captifs à revenir dans leur pays pour reconstruire le temple de l’Éternel. De retour dans leur pays en ruine, ils se lancent dans les travaux de reconstruction (Esdras 3). Dans les faits, tout ne se passe pas comme prévu. Sous la pression des peuples voisins, les Judéens se laissent décourager et effrayer, et abandonnent la construction du temple (Esd 4). (...)

Alors que la foule est émerveillée de ce qu’elle a vu, les disciples de Jésus sont décontenancés. De plus, il ne va pas arranger les choses en leur répétant qu’il doit être livré entre les mains des hommes (44). Pour trois d’entre eux, c’est comme une contradiction avec ce qu’ils ont vu sur la montagne (29). Pour les autres, c’est la perspective de nouveaux échecs (40). (...)

Pendant que trois d’entre eux voyaient la gloire de Jésus, les neuf autres n’arrivaient pas à faire ce qu’ils avaient pourtant déjà fait (6). Leur échec est cuisant, et Jésus, au lieu de les consoler, les invective (41). Il est fréquent que Jésus fustige l’incrédulité de sa génération, il est moins fréquent qu’il l’accuse de perversité. Comment les neuf disciples ont-ils essayé de libérer cet enfant ? Les disciples étaient perturbés par les paroles de Jésus annonçant le rejet qu’il devrait subir (22). (...)

Ce chant est composé à l’occasion de la dédicace d’une maison. Or, rien dans le psaume ne précise de quelle maison il s’agit. Ce peut être la dynastie, la maison promise à David ou bien un édifice, comme son palais ou le temple à venir. Quelle que soit la construction, il est rare que l’on ne rencontre aucune opposition lors de son édification. (...)

C’est dans un temps de prière qu’est affirmée la messianité de Jésus. Une semaine plus tard, alors qu’il prie à nouveau en présence de quelques proches disciples, il est glorifié (29). La blancheur de son vêtement annonce son œuvre purificatrice à venir. Les trois disciples découvrent sa gloire avant même de connaître sa crucifixion. (...)

La prière, ce n’est pas uniquement parler à Dieu. C’est aussi se poser des questions sur lui, sur notre relation avec lui, lire sa Parole en cherchant à la comprendre et, plus surprenant, s’intéresser à ce qui se passe, ce qui se dit à l’extérieur du cercle des croyants, pour mieux faire connaître le Christ. Les évangiles nous relatent que les disciples étaient questionnés, parfois durement, par ceux qui n’étaient pas dans l’entourage de Jésus. Ils recueillaient ainsi les opinions de ceux qui ne pouvaient voir en Jésus qu’un héros du passé (18b-19). Le « Messie de Dieu » n’est pas un être du passé ou du futur. Il est celui qui a été annoncé et attendu de longue date. (...)

De ce récit bien connu, que tirer pour nous aujourd’hui ? Gageons que si nous avons faim d’une parole de Dieu pour nous ce matin, il saura nous la donner à travers ce texte ! Jésus ne reproche pas à ses disciples d’anticiper sur les besoins de la foule en s’inquiétant de leur nourriture et leur gîte. Ce n’est pas en cela qu’ils font erreur. Mais en croyant que la solution est d’éloigner ces gens, de les renvoyer vers eux-mêmes et leurs propres ressources. Certes Jésus offre ici un repas gratuit à la foule, mais il donne surtout une leçon de logistique à ses disciples. (...)