« Quand ces événements commenceront à se produire, relevez la tête ! » Il y a eu, au cours des deux derniers siècles, beaucoup d’explications plus ou moins fantaisistes à propos de la fin des temps. De nos jours il y a deux éléments majeurs qui changent la donne : les signes sont planétaires et surtout l’horloge de l’histoire spirituelle du monde qu’est Israël s’est remise en marche ou tout au moins s’est accélérée au début du XXe siècle. Le verset 32 fait néanmoins problème. « …relevez la tête, parce que votre délivrance est proche » (28). (...)

Nous avons vu hier que Jésus avertit ses disciples sur deux points : le temps qui les sépare du rétablissement de toutes choses va durer et sera encore marqué par des troubles sociétaux, climatiques, sismiques graves... La portion d’aujourd’hui est d’un autre ordre, centrée sur la période précise et dramatique qui doit arriver avant la seconde venue du Christ, celle où il vient pour régner. Quand les armées de l’Empire (en l’occurrence romain) mettront le siège autour de Jérusalem, Jésus recommande au « reste » fidèle d’Israël, qui met sa foi en Jésus, de ne pas chercher à sauver ses biens, mais seulement sa vie et de ne pas aller s’abriter derrière les remparts de la Ville sainte ; au contraire, il faudra la quitter et courir se réfugier dans les régions montagneuses à l’est du Jourdain. Le châtiment destructeur contre le Temple et la Ville n’est pas pour eux qui ont accueilli le Fils de Dieu (20 à 24a). L’écrivain juif Josèphe nous a laissé un témoignage qui dépeint toute l’horreur de cet événement ! L’auteur, Luc, parle de « la fin du temps accordé par Dieu aux nations » (goïm, 24). (...)

La rénovation du Temple d’Israël à l’initiative d’Hérode le Grand faisait l’admiration de beaucoup de fidèles. Jésus aimait le Temple qu’il fréquentait à chacune de ses visites à Jérusalem. Il annonce pourtant l’impensable (6) : la destruction complète de cet édifice imposant. Nous savons que cette prophétie s’est réalisée plus tard en l’an 70. (...)

Les chefs religieux et spécialistes des Écritures ont bien essayé de « coincer » Jésus dans le but de le discréditer en public. En vain ! Les réponses de Jésus se situent sur un autre plan. Maintenant c’est Jésus qui passe à l’offensive, non pour prendre sa revanche, mais pour mettre ses adversaires sur la piste de la vie véritable. Il se sert du Psaume 110.1 qui est éminemment prophétique. (...)

Le même jour, un peu plus tôt, la question des pharisiens visant à prendre Jésus en défaut face au pouvoir romain s’est soldée par un échec. Profitant de leur défaite, les sadducéens, membres d’un parti religieux adverse de Jérusalem, entrent en piste à leur tour pour piéger Jésus avec une question sur la résurrection. Cette espérance d’une vie future faisait débat au temps de Jésus, les sadducéens n’y croyaient pas. Le fort improbable cas présenté a pour but de prouver que les pharisiens avaient tort d’y croire. (...)

Il nous arrive de nous sentir loin du Seigneur, et d’aspirer à plus d’intimité avec lui. Ce psaume des fils de Coré, chantres du tabernacle du Seigneur, puis du temple de Jérusalem, est un parcours spirituel en trois étapes : la prise de conscience du bonheur de demeurer en Dieu (2-5), la découverte de sa présence au sein de l’épreuve (6-9), la confiance en Dieu qui offre sa protection face au mal qui nous entoure (10-13). Les résidences (ou tabernacles), les parvis, ou la maison de Dieu elle-même sont les lieux de rencontre entre Dieu et son peuple. Ils représentent le « nid » où le croyant se sent chez lui, en sécurité. C’est le foyer de sa foi, le lieu privilégié de sa prière. (...)

Comme Satan lors de la tentation au désert, les interlocuteurs de Jésus le flattent en lui offrant le pouvoir de légiférer. Ils lui proposent à mi-mots de prendre parti pour l’une ou l’autre des factions politiques de l’époque (20). Les chefs religieux auraient ainsi un motif de le livrer à l’autorité du gouverneur en tant qu’opposant politique. À l’époque, l’emploi de la monnaie utilisée pour payer l’impôt posait problème : cette pièce, portant l’effigie de l’empereur Tibère et l’inscription « Tibère, fils du divin Auguste », était considérée par les Juifs comme une image taillée, une marque d’idolâtrie. (...)

La parabole raconte l’histoire de Dieu avec son peuple. Les auditeurs à qui elle s’adresse comprennent parfaitement de quoi il s’agit. La vigne ! Aujourd’hui, le Seigneur réclame le produit de sa vigne, car c’est la sienne et que le temps de la vendange est arrivé. Face au refus et à la moquerie des chefs et du peuple qui tuent les messagers, Dieu fait montre d’une patience inouïe en envoyant encore et encore des messagers, jusqu’à ce qu’il vienne en la personne de son propre fils Jésus. L’histoire d’Israël et de son endurcissement est toujours celle de l’immense longanimité de Dieu qui persévère jusqu’au bout dans son amour. (...)

Explique-nous quelle puissance t’anime ! A-t-elle sa source en toi ? Et si non, qui donc t’a envoyé et revêtu d’une telle puissance ? Toutes ces questions sont légitimes. Elles ne sont pas limitées à l’initiative de Jésus de chasser les vendeurs hors du temple, mais elles concernent finalement toutes les actions miraculeuses de Jésus et même toutes ses activités. Le verset 8 montre que Jésus aurait répondu à leurs questions si eux-mêmes s’étaient montrés prêts à écouter sa réponse. En effet, en digne représentant de Dieu, leur roi, le Messie, Jésus apporte la bonne nouvelle à ceux qui l’écoutent (1). Les grands prêtres, les anciens et les scribes sont-ils prêts à reconnaître en Jésus le Messie ? Non ! Pour eux, Dieu n’est pas à l’œuvre en lui. Au contraire, Jésus leur semble manipulé par une force diabolique. (...)

Jérusalem s’appelle « ville de paix »; le Messie lui est promis comme Roi de paix. Mais Jérusalem se refuse à le reconnaître, comme si cela lui était caché. Pourtant, le « jour de paix » si souvent annoncé par les prophètes n’était pas un événement de l’au-delà, en dehors du temps. Il était annoncé comme un « jour de paix » faisant irruption dans le calendrier terrestre. Mais parce que Jérusalem est fermée à l’« aujourd’hui », à ce jour de la visite de Dieu, d’autres jours viendront où Jérusalem sera livrée à ses ennemis. Il s’avance, sans s’arrêter, jusqu’au temple. (...)