Siméon vit manifestement dans la présence du Seigneur. L’Esprit est « sur lui », lui révèle qu’il ne mourra pas sans avoir vu le Messie et le pousse à aller au temple, juste au bon moment, quand Joseph et Marie y arrivent pour présenter Jésus ! En grec, la langue originale de l’Évangile, ces deux verbes sont de la même famille : c’est comme si l’étymologie voulait nous dire que « attendre », c’est préparer une place pour recevoir la chose attendue. De quoi renouveler notre manière d’« attendre » Jésus dans notre vie de tous les jours ! Et c’est ce qui se passe ici : sitôt arrivé, Jésus trouve sa place au creux des bras de Siméon. Par l’Esprit, Siméon discerne, derrière le petit enfant qu’il tient dans ses bras, la réalisation du salut promis pour le monde. Jésus sera la gloire d’Israël, car en tant que Messie, il réalisera, au nom de son peuple, la Parole de Dieu (És 42.6 et 49.6). (...)