Arrivé au pouvoir en 1987 à la tête d'un Niger divisé par le règne de son mentor et prédécesseur Seyni Kountché, le général Ali Saïbou joue dans un premier temps la carte de l'apaisement. Initialement opposé au multipartisme, il est contraint de lâcher du lest face au vent de liberté soufflant depuis la chute du mur de Berlin. Le 29 juillet 1991, s'ouvre alors la Conférence nationale souveraine au sein de laquelle vont s'affronter société civile et pouvoir en place dans un climat tendu.