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By NRE.fm - Nouvelles Radios Euphoriques
The podcast currently has 22 episodes available.
Bonjour, je m’appelle Jena, merci d’écouter Nos Voix Trans ! Ce podcast fait partie du collectif Nouvelles Radios Euphoriques, vous pourrez en apprendre plus sur le site nre.fm. Changeline a débarqué sur mon fil Instagram sans crier gare, et au milieu des memes et des posts militants, elle y a ouvert une troisième voie qui réveille tout le reste. Elle poste des extraits de ses chansons, et plus encore, des détails fascinants sur son processus créatif, des courts métrages où elle se met en scène, muette avec sa propre voix off, son visage plus expressif encore que ses paroles intenses, hurlées ou bredouillées selon le contexte. Je ne résiste pas au plaisir de vous lire son dossier de presse, qui prend à leur jeu les journalistes dithyrambiques en panne d’inspiration :
Changeline, l'artiste queer hyperactive originaire de Grenoble, émerge avec force sur la scène musicale en tant qu'autodidacte en 2022, offrant au monde pas moins de 49 créations en l'espace de deux ans.
Faisant fusionner les influences du metalcore, du rap, de la phonk et de la trap, elle façonne un style qui lui est propre, puisant son inspiration auprès d'icônes telles que Scarlxrd, 100gecs et Lil Darkie. Dans son univers sonore, elle tisse une trame émotionnelle saturée où sa colère s'entrelace avec des accords plus doux, créant ainsi un paysage sonore captivant. Ses paroles, teintées de noirceur, deviennent un étendard puissant et passionné, portant haut les valeurs de la communauté LGBTQI.
Si ça ne vous donne pas envie d’écouter ce qu’elle produit, je pense que cet entretien y arrivera.
En attendant, soutenez comme vous pouvez les projets que vous aimez autour de vous, et bonne écoute !
Merci, Changeline, pour l’énergie que tu transmets en parlant et en chantant, quoi que tu fasses. J’aurais aimé publier cet épisode avant ce premier concert épique que tu as donné en première partie de Delilah Bon aux Étoiles à Paris, mais maintenant qu’il est passé, je peux partager avec vous des extraits de ce moment de joie furieuse.
Si vous pensez être seul·e au monde, que tout le monde s’en fout, ou que personne ne comprend, il y a une communauté prête à vous soutenir, et qui n’attend que vous. N’ayez pas peur d’appeler à l’aide.
J’espère que vous avez aimé cet épisode de Nos Voix Trans, et que ça vous donnera envie de vous plonger dans nos archives.
Continuez à m’envoyer vos idées et vos envies, elles sont toutes lues, et appréciées. Si vous voulez faire une réponse audio, elle pourra être diffusée dans un prochain épisode. Allez écouter les autres podcasts du collectif Nouvelles Radios Euphoriques, sur le site nre.fm.
Mettez des likes, 5 étoiles et des pouces bleus partout où vous pouvez, parlez-en autour de vous, tout ça aide à la visibilité, et l’acceptation, de nos vies, une oreille à la fois.
Merci d’écouter Nos Voix Trans.
Hello, my name is Jena, thank you for listening to Our Trans Voices! Bear with me while I greet our usual French speaking listeners:
Bonjour, je m’appelle Jena, merci d’écouter Nos Voix Trans ! Exceptionnellement cet épisode est entièrement en Anglais, parce que notre invité n’est pas francophone. Nous allons procéder au doublage, et publierons une version française dès que nous pourrons.
This episode is very special to me. Well, they always are. This one is, because it’s the first time a movie production company contacted me to be part of a new release press tour, MUTT, called Vingt-quatre heures à New York in French. And for once, it’s a REAL trans movie. It’s written and directed by a trans guy, starring a trans guy playing a trans guy, with trans friends played by trans people. Full credits. Why is that so hard? And it just happens that the movie is great. I was nervous before meeting the creator of Mutt, so I enlisted the help of the wonderful Charlie Fabre from the Representrans collective, and the 1PCT podcast, who is a trans man specialised in transmasculine representation in cinema. With his help, there were now two of us being nervous before meeting Vuk Lungulov-Klotz. And he was amazing. He was kind, and open to all our questions, and radiant like happy artists can sometimes be. We have decided to share this complete exchange, so you can judge for yourselves, and enjoy it as much as we did.
Holly Days. Ça ressemble à une pseudonyme, ça ressemble même peut-être à un nom d’actrice porno, et vous n’auriez pas tort. Holly a la force enviable de vivre sa vie comme elle l’entend. Une transition vraiment tardive lui a donné le goût de ne plus perdre de temps, et de vivre à fond. Arrêter de travailler, se consacrer à la découverte, et au militantisme, toujours nécessaire pour exister dans la minorité de la minorité. J’ai eu la chance de croiser Holly pendant mes vacances en Bretagne, et je suis heureuse de vous la présenter. Cet entretien a été enregistré avec les moyens du bord et en plein air. Vous pourrez aisément imaginer le soleil, le vent de l’atlantique, parfois la fermeture éclair d”une tente à proximité, et même si vous tendez l’oreille, la clochette du petit chat qui suis littéralement Alice partout. J’en profite pour me vanter et pour saluer Alice, qui m’a reconnue par ma voix alors que j’étais incognito dans ce camp de vacances, et qui étaient embarrassée de me poser la question pour vérifier que j’étais bien moi. Je tiens à la rassurer : je suis bien trop flattée pour être embarrassée. J’espère que vous profitez bien de cet été, et bonne écoute !
J’ai rencontré Hanneli presque par hasard, autour d’un projet que je trouvais formidable et qui me tenait à cœur, un tiers-lieu qui serait à la fois queer, calme et sans alcool, une sorte de sainte trinité qui semble aller de soi pour nombre des nos adelphes qui sont à la fois trans et neuroatypiques, mais qui continue d’échapper aux personnes qui ont à la fois l’énergie et les moyens de mettre ce genre d’espace à disposition. Je cherchais en 2021 à aider à la promotion de la Constellation par tous les moyens, et il se trouvait une personne trans dans l’équipe. C’est dans ce joli café aujourd’hui défunt, que nous avons enregistré cet échange, le premier en face à face.
Depuis, Hanneli a mis en place pleins d’autres projets très cool, que nous évoquerons en conclusion, et dans les notes de l’épisode. En attendant, soutenez comme vous pouvez les projets que vous aimez autour de vous, et bonne écoute !
On ne présente plus Lexie, figure incontournable du militantisme trans en France, sous le formidable non de agressively trans. On ne la présente plus, et pourtant on devrait. Depuis début 2019, Lexie a produit un corpus militant extraordinaire, une somme de savoir écrit ou rassemblé et mis à la disposition du public. Cette visibilité a permis à la fois l’éducation des personnes cis qui le veulent bien, et aussi de donner des clés à des personnes trans qui en ont eu besoin pour se comprendre elles-mêmes. Cette présence en ligne, et aussi sur les étagères de librairies, à fait de Lexie un paratonnerre des attaques transphobes : innombrables sont les messages insultants et violents qu'elle a reçus. Je suis très reconnaissante qu’elle ait accepté la publication de cet entretien que nous avons réalisé en 2021. Je suis honorée de vous la présenter aujourd’hui.
Je visite Aaron, qui nous parle de son parcours, de sa non-binarité, et de son chouette projet @decoloqueer.
Comme vous le savez déjà peut-être, la vie est moins simple, hors de la norme. La norme actuelle est de manière évidente et brutale : hetero, cis, et blanche et valide. Un endroit où les discriminations s’appliquent et s’empilent de manière insidieuse, auquel vous n’avez peut-être pas pensé : les salons de coiffure. Nombreux sont les coiffeurs qui ne savent pas gérer les boucles serrées des personnes noires, nombreuses sont les coiffeuses qui n’osent pas les couleurs vives artificielles souvent demandées par les personnes queer, innombrables sont les salons qui jouent de la musique trop forte pour certaines personnes neuroatypiques, ou qui attendent des discussions pénibles de banalité.
C’est là que les initiatives communautaires sont nécessaires, pour prendre soin des particularités dont la norme ne se soucie pas.
C’est sur Instagram que j’ai découvert Decoloqueer, parce que parfois les algorithmes ont du bon.
Ce qui crée l’instant joyeux, c’est l’accueil amical ou le chat noir câlin. Ce qui rend l’expérience précieuse, c’est pouvoir constater que les suggestions sont bienvenues, la parole prise en compte, et les problèmes gérés avec bonne humeur. Ça en fait une bonne adresse à partager. Cet épisode n’est PAS sponsorisé par Decoloqueer.
Bonjour, je m’appelle Jena, et vous écoutez Nos Voix Trans.
Merci de vos retours chaleureux depuis notre lointain dernier épisode. C’est avec joie que je vous retrouve, un peu grâce à une deadline qui pourrait me faire sortir de ma torpeur.
J’ai été agréablement surprise quand j’ai entendu parler de la Pride des Banlieues, et agréablement surprise par la longévité du projet. Il est clair qu’il y avait un besoin, et que l’équipe qui a créé ce mouvement a réussi à mobiliser des communautés LGBTQIA+ qui ne se reconnaissaient pas dans les marches plus festives et bruyantes que revendicatives. Yanis a participé à la fondation de la Pride des Banlieues, et je suis heureuse de l’accueillir pour parler de son parcours, de ses nombreux projets, et de son premier livre.
Merci beaucoup, Yanis de ton énergie apparemment infinie, tes idées et ta bonne humeur.
J’avais été honorée d’être sollicitée par la Pride des Banlieues pour participer à leur initiative de pétition pour une PMA plus juste et accessible vraiment pour tous et toutes, et comme un cadeau de retour sur les ondes, voici les rushes de mon témoignage pour la vidéo de promotion de cette pétition. C’était il y a quelques mois, et c’était Yanis, déjà, qui pilotait cet entretien et le tournage. Je suis fière de cet échange, qui n’a malheureusement pas été publié à cause des vagues de signalements que cette pétition à reçu, et qui ont fini par éteindre ce projet pourtant nécessaire.
J’espère que vous avez aimé ce double numéro de Nos Voix Trans, et que ça vous donnera envie de vous plonger, ou replonger dans nos archives. Si vous pensez être seul·e au monde, que tout le monde s’en fout, ou personne ne comprend, il y a une communauté prête à vous soutenir, et qui n’attend que vous.
N’ayez pas peur d’appeler à l’aide.
Le weekend prochain à Lyon devait se tenir un événement organisé par les membres de DeepGreenResistance et Floraisons à la Maison de l'écologie, au moment de la Journée du souvenir trans. Le choix de cette date n'est pas un hasard et est symboliquement porteur d'une violence inouïe. Nous, membres de collectifs, écologistes, féministes et queer, nous sommes mobilisé‧es et nous avons gagné.
Voir le texte complet du communiqué de presse rédigé collectivement sur Mediapart
CW dépression, suicide
Chères auditeurices,
j’ai besoin de vous confier des choses, pour pouvoir passer à autre chose. Le format de cet épisode sera différent de tous les précédents, comme un crossover avec un autre podcast, d’une autre vie. Pour la nostalgie : (générique)
Je ressens le besoin, le devoir même, de reconnaître l’éléphant dans la pièce, mieux qu’en le mentionnant au détour d’une phrase dans le dernier épisode publié il y a déjà un an. La dépression que je traverse, que j’ai traversée peut-être, m’a empêchée de me confronter à la masse de travail que constitue chaque épisode. C’est une joie, à chaque fois, d’accomplir cette mission, de transmettre la parole de quelqu’un d’extraordinaire. Survivre en étant trans, c’est bien le thème de ce podcast, dont j’avais évidemment besoin, et peut-être vous aussi.
C’est aussi des heures de montage que je redoute et je repousse à plus tard. Je porte la culpabilité envers vous, et plus encore envers Manon, Karine, Gab, Lexie, Dominique, et les autres qui ont déjà témoigné et qui attendent que leur épisode sorte. Cette culpabilité me bloque ; et ce cercle vicieux entretient la dépression.
Pour essayer d’en sortir j’ai besoin de deux choses. La première, c’est de vous lire ce texte qui m’obsède, d’une autrice a priori cis, la lettre d’adieu de Virginia Woolf. Elle consacre l’énergie de ses derniers instants à expliquer son geste, et surtout à rassurer son compagnon qui lui survit.
Cette lettre m’a empêchée d’écrire la mienne, par peur de la copier trop. Citer quelqu’un d’autre dans un moment comme ça, j’avais le sentiment d’étouffer ma propre voix. J’avais, j’ai aussi un entourage à rassurer, et je ne pouvais pas trouver les mots pour alléger ma culpabilité de leur faire tant de peine.
Et c’est peut-être un peu ce qui m’a sauvée.
Voici ma traduction de la lettre.
Mardi.
Très cher Léonard,
Je suis sûre que je redeviens folle. Je sens que je ne peux pas traverser de nouveau ces moments terribles. Et cette fois, je ne guérirai pas. Je commence à entendre des voix, et je n'arrive pas à me concentrer. Alors je fais ce qui semble la meilleure chose à faire.
Tu m’as donné le plus grand bonheur possible. Tu as été, dans tous les domaines, tout ce que quiconque pouvait être. Je ne pense pas que deux personnes puisse être plus heureuses, jusqu’à ce qu’arrive cette terrible maladie. Je ne peux plus me battre. Je sais que je te gâche la vie, et que sans moi tu pourrais travailler. Et tu le feras, je sais. Tu vois, je n’arrive même pas à écrire ça correctement. Je n'arrive plus à lire.
Ce que je veux dire, c’est que je te dois tout le bonheur de ma vie. Tu as été extrêmement patient avec moi et incroyablement bon. Je veux le dire, que tout le monde le sache : si quelqu’un avait pu me sauver, ça aurait été toi. Tout m'a quitté, sauf la certitude de ta bonté. Je ne veux pas continuer à gâcher ta vie plus longtemps. Je ne pense pas que deux personnes puisse être plus heureuses que nous l’avons été.
Merci de m’avoir écoutée. La deuxième chose dont j’ai besoin, c’est votre retour. Si un épisode en particulier vous a touché, une phrase, où tout le projet, dites-le moi. Envoyez-moi un message, écrit, audio ou vidéo, racontez l’impact sur vous. Je suis curieuse, non, avide, de vos commentaires.
J’ai eu besoin de vous partager cette lettre et cette requête, parce que je crois que ça me permettra de passer à la suite. Enterrer cette pulsion de mort, et choisir la suite. Libérer cette lettre qui tournait en moi, comme une panthère derrière des barreaux, et me concentrer sur nos prochains chapitres ensemble : publier le 16e épisode d’Un Podcast Trans, publier le prochain épisode de Nos Voix Trans, et surtout, surtout, accueillir mon bébé qui doit naître dans quelques jours.
La page est tournée.
Je choisis la vie.
Je republie ici l'épisode 12 du podcast Avis de Tempête, dans lequel j'ai été invitée par le formidable Alex, pour vous faire profiter des expériences racontées par Séverine, Perle et moi.
Dans cet épisode on a voulu parler de nos manières de lutter, et plus particulièrement des joies qu’on peut trouver dans le militantisme, mais aussi des problèmes qu’on peut y rencontrer. On a eu l’idée après avoir lu le livre “Joyful Militancy” de Carla Bergman et Nick Montgomery, traduit en français par Juliette Rousseau (“Joie Militante”).
Merci encore à Jena, Séverine et Perle d’avoir participé à cet épisode et on espère que ça va vous plaire !
Bonne écoute 😉
Dispo ici : https://linktr.ee/avisdetempete
Vous pouvez retrouver Jena sur twitter (@JenaPhamSelle) sur son site http://jena.paris/ (et dans les podcasts : un podcast trans https://1pct.fr/ et nos voix trans https://nosvoixtrans.fr/) et Perle à la Baudrière https://labaudriere.noblogs.org/.
Les collectifs mentionnés par Jena :
Et le livre Joie militante : https://www.editionsducommun.org/products/joie-militante-carla-bergman-nick-montgomery-traduction-juliette-rousseau
Crédit musical : Isqar – Ending https://soundcloud.com/user-248063325/isqar-ending
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