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By Mathieu Girod
The podcast currently has 102 episodes available.
Rencontre avec cette formation afro-futuriste zimbabwéenne
Bantu Spaceship a forgé son propre univers musical : le "New Jit Wave", un mélange afro-futuriste alliant des sonorités traditionnelles à des atmosphères de synth-wave, hip-hop et disco. Le groupe intègre également des genres emblématiques du Zimbabwe, tels que le chimurenga, musique de proue des années 70, le Sungura – proche parent zimbabwéen du soukous congolais – et le jit jive, un genre populaire à Harare dans les années 80. Leur premier album éponyme, paru sous le label français Nyami Nyami Records, révèle une musique vibrante et dansante, empreinte de messages spirituels.
À mes côtés, le poète et chanteur Ulenni Okandlovu, le producteur Joshua Madalitso Chiundiza, le guitariste The Serpant et la magnétique chanteuse-guitariste Thando Mlanbo, ont partagé leur parcours et m'ont plongé dans leur univers. Un pied dans leurs racines, ils se tournent résolument vers l'avenir et la nouvelle génération.
Mathieu Girod nous partage sa rencontre avec la chanteuse, rappeuse, éthiopienne/érythréenne Witch Prophet, artiste queer ultra prolifique installé à Toronto au canada. Boss du label Heart Lake Records et membre du groupe féministe électro dub Above Top Secret, elle a développé avec sa compagne, la productrice Sun Sun, son projet perso Witch Prophet. Fusion de neo soul, de hip hop, d’électronique et de sonorité afro futuriste au sein de son univers fait de combinaison de samples, de boucles et de rythmes puissant. Witch Prophet distille sa poésie, son rap spirituel engagé et mystique au sein de ses albums, dont son dernier en date The Getaway Experience. Son univers énigmatique et rythmé provient de son enfance entre l’Afrique et l'Amérique du nord, d’où elle puise de nombreuses influence.
Interview & réalisation : Mathieu Girod
Le groupe Yalla Miku réécrit les codes de la musique contemporaine avec un panache inouï. Nés dans l'effervescence créative de Genève, loin des clichés de cité bancaire et haut lieu du luxe, ces artistes nous entraînent dans une aventure sonores hors du commun, où les mondes, les époques, et les genres musicaux fusionnent.
Fondé sous l'égide du label suisse Bongo Joe Records, Ce groupe est l'aboutissement de la collaboration entre le duo Cyril Cyril, dont l'un des membres est Cyril Yeterian, fondateur du label, avec le duo helvète Hypercult, et trois talentueux musiciens originaires d'Afrique du Nord et de la Corne de l'Afrique débarqués à Genève suite à un exil : Anouar Baouna, virtuose marocain du guembri, Samuel Ades, maestro érythréen du krar, et Ali Boushaki, expert algérien de la darbouka. Ensemble, ils forment Yalla Mikku, un combo transfrontalier qui incarne l'essence même du Genève underground : un lieu où la diversité culturelle et la créativité foisonnent loin des clichés de la finance et du luxe, un Genève alternatif animé par ses squats artistiques, ses espaces autogérés et une mosaïque de restaurants portugais, érythréens ou libanais.
J'avais gardé au chaud cette interview de Keziah Jones pendant Jazz à Vienne, afin de vous la partager à l'occasion de sa venue à Lyon au Radiant Bellevue le mardi 27 février. Le chanteur et guitariste nigérian est un de nos habitués sur nos ondes, depuis son tube "Rhythm is Love", qui figure dans notre compilation "Nova 40 ans de Grand Mix".
Originaire de Lagos et ayant élu domicile à Londres durant son enfance, Keziah Jones s'est inscrit dans le sillage de géants musicaux tels que Fela Kuti, en forgeant son propre univers sonore. Délaissant le piano de ses débuts pour la guitare, il a créé un style inédit et audacieux : le BluFunk. Ce genre, né de l'alchimie entre funk, psychédélisme à la Hendrix, reggae, pop nigériane – écho des nuits enflammées d'Ikeja –, et des rythmiques Yoruba, est le creuset dans lequel il fusionne sa culture profonde et des influences éclectiques.
Avec une discographie riche d'une dizaine d'albums, de "Blufunk is a Fact" en 1992 à "Captain Rugged", incluant EP et performances live, Keziah Jones ne s'est pas contenté d'aligner les succès. Il a également sculpté une image de virtuose charismatique, dont sa musique sophistiquée et vibrante de groove porte des messages engagés, reflétant sa vision sur l'Afrique, la diaspora, l'histoire et les complexités de notre société.
Lors de notre rencontre, Keziah a revisité avec nostalgie ses souvenirs et parcours de vie, m'ouvrant les portes de son monde, le BluFunk. Cet échange, capturé quelques instants avant son spectacle au théâtre antique de Jazz à Vienne, s'est révélé être un voyage intime au cœur de son univers artistique.
Rencontre avec le pianiste et multi-instrumentiste à l'occasion de son concert au Montreux Jazz Festival
Dans "Renaissance", le musicien déploie un récit musical captivant, évoquant les réalités sociales vécues par les communautés afro-britanniques, héritières des diasporas africaine et antillaise venues reconstruire Londres après la Seconde Guerre mondiale. Ces mêmes communautés, confrontées à la persistance du racisme, trouvent dans cet album un écho à leur lutte pour l'égalité et la reconnaissance. Ce disque, vibrant hommage au mouvement Black Lives Matter, combine avec élégance l'héritage de l'Atlantique noir, explorant les richesses des musiques afro-descendantes tout en se projetant résolument vers l'avenir.
Peu avant son concert, Dominic Canning, de son vrai nom, se livre sur son parcours en tant qu'homme noir à Londres et sur la création de son univers sonore, engagé, mélancolique, puissant et poétique.
Rencontre au Sakifo Muzik Festival avec le trio formé par le pilier de la scène électronique réunionnaise
Au sein de Kabar Jako, diverses sonorités électroniques s'entremêlent harmonieusement avec les rythmes traditionnels, dont l'acid techno se distingue particulièrement. La transe, cependant, ne se limite pas à l'œuvre des machines ; elle est amplifiée et portée par un maloya brut et vivant, évoquant l'intensité des cérémonies en direct. Pour accomplir cette fusion, Jako Maron collabore avec le percussionniste Jean Amémoutou-Laope et le chanteur Axel Sautron. Ensemble, ils forment un trio charismatique qui, inspiré par l'esprit du mouvement Rave, revitalise les traditions de l'océan Indien. Ils défient les normes de la musique électronique et propulsent le maloya dans une nouvelle ère.
Après son concert, Camilla George, étoile montante du jazz panafricain, dévoile comment son héritage nigérian et son amour pour l'afrobeat fusionnent dans un jazz révolutionnaire.
Il était une heure du matin dans ce théâtre à l'italienne, lorsque Camilla George, avec son regard captivant, m'a fait découvrir sa musique, me transportant dans son monde, depuis son enfance jusqu'à ses premiers pas avec le saxophone.
Rencontre avec Kabaka Pyramid, l'étoile jamaïcaine du reggae couronnée par le Grammy du meilleur album en 2023
Lors du festival Sakifo à La Réunion, j'ai eu l'opportunité exceptionnelle de m'entretenir avec Kabaka Pyramid. Considéré comme l'un des artistes les plus talentueux de sa génération en Jamaïque, il m'a dévoilé son parcours remarquable. Sous son véritable nom, Keron Salmon, il s'est fait un nom en posant ses textes engagés sur une palette éclectique de rythmes, collaborant souvent avec des artistes de renom. C'est cette approche unique qui a mené son dernier opus, "The Calling", produit par Damian Marley, à remporter le Grammy du meilleur album de reggae en 2023.
Artiste complet, à la fois chanteur/deejay et producteur, Kabaka a grandi à Kingston. Il s'est rapidement imprégné de l'ambiance musicale effervescente de l'île, fusionnant hip-hop, reggae et dancehall tout en y intégrant des paroles conscientes. Ces thèmes ont contribué à sa montée en puissance, propulsant le reggae conscient au premier plan dans les années 2000 et 2010. Choix panafricain significatif, il adopte le nom de Kabaka en hommage à un roi de la tribu Buganda en Ouganda, tandis que Pyramid, son ancien pseudonyme de rappeur, fait écho au kémétisme égyptien.
À 37 ans, avec "The Calling", Kabaka Pyramid est acclamé comme un souverain du genre, respecté par les vétérans et célébré par la nouvelle génération d'artistes jamaïcains. Présent au Sakifo à La Réunion, il a partagé avec moi son histoire inspirante, depuis ses débuts avec son crew Bebble jusqu'à son ascension en tant que Kabaka.
Rencontre avec ce sextet d'Amsterdam qui ravive les groove de plus grand archipel de la planète
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