La discussion porte d'abord sur les causes de la crise de l'Euro: celles qui remontent à l'origine de la monnaie unique, mais aussi celles plus récentes d'attaques spéculatives ou de ce qu'on a appelé les déséquilibres mondiaux. Puisdes options qui ne sont pas des solutions au problème, même si elles semblent parfois y ressembler, comme par exemple les «Euro-Bonds».

La dette publique a mauvaise presse mais au juste que se passerait-il si tous les États remboursaient leur dette en même temps ? Que se passerait-il s'il n'y avait plus de dette publique ? Au-delà du catastrophisme et des préjugés moraux, il convient de s'interroger sur ce qu'est une dette au sens microéconomique comme au sens macroéconomique et de réfléchir à ses contreparties, tout autant qu'à ses effets redistributifs d'une génération à une autre, mais aussi d'une classe sociale à une autre. On peut aussi s'intéresser aux mécanismes qui relient dettes privées et dettes publiques. Enfin, en nous interrogeant sur les déterminants des tendances longues de l'endettement public, nous découvrirons que les finances publiques reflètent les modalités et le rythme de l'accumulation du capital et qu'elles s'imbriquent fondamentalement dans l'architecture financière internationale.

La combinaison de la crise et de la perte de compétitivité de l'économie française avec le mouvement de fond vers une économie de services a mis au premier plan des débats économiques et politiques la question de l'avenir de l'industrie en France. Fermetures d'usines, restructurations d'entreprises entraînant des compressions d'effectifs, délocalisation d'activité s'enchaînent dans une série d'annonces que rien ne semble devoir arrêter. Mais au fond quelle est aujourd'hui la réalité de l'activité industrielle et la frontière avec les activités de services ? L'industrie française souffre-t-elle de trop ou trop peu de délocalisations dans un contexte de chaines de valeur globalisées ? Comment maintenir une activité industrielle, au sens large, dans une économie où le coût du travail est élevé ?

La crise de la zone euro n'est pas simplement la conséquence de la crise financière mondiale. Elle résulte de défauts de conception de la zone euro, mais aussi d'une incapacité des gouvernements des Etats-membres à réellement prendre la mesure du changement de régime monétaire en 1999, ainsi que de l'échec de la coordination entre Etats-membres. Au cours de cette séance, on passera en revue les différentes dimensions de la crise (crise des dettes souveraines, crise bancaire, crise de compétitivité, crise de gouvernance). On discutera des avancées réalisées dans leur traitement et des difficultés que ces stratégies soulèvent.

La plupart des pays de la zone euro sont engagés dans des politiques de rigueur. Celles-ci ont-elles des chances de réussir à réduire l'endettement de nos pays ? Pour répondre à cette question, nous enquêterons sur l'origine des dettes : vivons-nous au-dessus de nos moyens ? Les Etats sont-ils trop dépensiers ? Les Etats sont-ils les acteurs économiques les plus endettés ? Y a-t-il un rapport entre ces dettes et la crise financière ? Avec la crise du pétrole ? Quelles seront les conséquences de ces mesures ? Le traitement ne risque-t-il pas de tuer le malade ? Voulons-nous que l'Europe meure en bonne santé ? Autant de questions auxquelles nous essaierons ensemble de répondre.

Les notions suivantes seront présentées à partir d'exemples et de simulations réalisées avec le public : le monopole, la concurrence, les cartels. Elles permettront de préciser le rôle de la politique de la concurrence en France et dans l'Union européenne.

Journées PLEASE Intervention de Nicolas Canry - Le fonctionnement des marchés

On abordera les enjeux démographiques du développement durable en revenant sur les évolutions des cinquante dernières années. Il présentera les analyses les plus récentes des effets de la population sur la production alimentaire, la gestion des ressources et le changement climatique et insistera sur les thèmes pour lesquels il n'y a pas de consensus. Les questions de la légitimité et de l'efficacité des politiques de population seront également analysées et mises en perspective.

Partir à la retraite est un changement radical, le passage de l'activité à l'inactivité. Parce que l'âge de la retraite détermine la longueur de la vie active, il gouverne en dernière instance notre niveau de vie. Vivre plus longtemps, c'est potentiellement plus d'années d'inactivité pour un temps d'activité inchangé, exactement comme s'il y avait plus de bouches à nourrir pour un même revenu. Ces bouches supplémentaires, ce sont les retraités qui vivent plus vieux. C'est pourquoi l'augmentation de l'espérance de vie impose une réforme du système des retraites dont il s'agit de bien comprendre les enjeux et les conséquences sur notre niveau de vie.

A Glasgow (Ecosse), la différence d?espérance de vie entre les plus riches et les plus pauvres est de 28 ans. En moyenne, les habitants les plus pauvres de Glasgow ont une espérance de vie de 8 ans inférieure à la moyenne des Indiens (environ 60 ans) alors que 76% des Indiens vivent avec moins de $ 2 par jour (Organisation Mondiale de la Santé, 2008). La santé et l?accès à une alimentation correcte (en quantité et en qualité) sont au coeur des questions de développement économique et humain, mais cette relation est complexe. C?est cette complexité que nous chercherons à illustrer ensemble.