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L’une des forces de la science, c’est de pouvoir s’appuyer sur des travaux antérieurs sans devoir les revérifier systématiquement. Tout est en effet tracé: on sait qui a fait quoi, dit quoi, pourquoi, quand, dans quelles conditions et on a tous les éléments pour reconduire n’importe quelle expérience si on le souhaite.
Enfin... Ça c’est la théorie.
Dans la réalité, c’est un peu moins rose. On n’écrit plus pour seulement pour partager les résultats d’expériences qui font avancer la science. On écrit surtout pour écrire. Le nombre d’articles publiés et le nombre de citations de ces articles étant devenus au fil du temps la métrique sur laquelle sont jugés les scientifiques, plutôt que sur la qualité de leurs travaux. Cette dictature du “publish or perish” produit un bruit inouï. Il devient de plus en plus difficile de s’y retrouver.
Alors, heureusement qu’il existe des éditeurs, me direz-vous, car ils permettent de faire le ménage dans ce capharnaüm? Pas vraiment non plus, car ceux-ci ont des modèles fermés. Il faut payer pour accéder aux articles qu’ils publient - ce qu’on appelle le “Pay Wall” - cela qui limite de facto l’accès à l’information scientifique et la reproductibilité des expériences. Ajoutez à cela que moins de 10% des auteurs des articles scientifiques publient leurs données… Et vous commencez à voir la différence entre la théorie et la pratique!
Accessoirement, on peut s’interroger sur l’idée de ne publier que les résultats plutôt que les étapes d’essais et d’erreurs qui les ont précédés. Et nous n’avons pas encore parlé des problèmes de moyens, de débouchés, des problèmes d’ego aussi qui peuvent exister dans le monde de la recherche.
Sur Podcast Science, on s’émerveille souvent quant aux accomplissements de la scène scientifique. Dans ce numéro, dans la foulée de la conférence OKCon sur l'Open Data qui s'est tenue à Genève du 16 au 19 septembre, nous avons levé un peu le voile sur les coulisses et partagé avec nos invitées du collectif Hack Your PHD quelques uns de ces constats peu glorieux et évoqué quelques-unes des pistes pour changer les choses. Pour parler d'Open Science, nous avons donc eu la chance de recevoir :
Célya Gruson-Daniel, co-fondatrice d'Hack your PdD https://soundcloud.com/hackyourphd
Clara Moreau, actuellement en master de sciences cognitivces
Yann heurtaux, improvisé barman officiel de Podcastscience pour la soirée
Guillaume Dumas depuis la chatroom