"Si je fais un focus sur les métiers techniques, on est sur un secteur tendu. Mon objectif est de permettre à des personnes qui ne viennent pas forcément de ce secteur-là et qui n'ont pas forcément les codes, d'avoir accès à ces métiers. On a mis en place un accompagnement pour les personnes qui sont en reconversion professionnelle sur des métiers techniques. On les a formés, intégrés, fait monter en compétence. On va donc aller chercher des personnes qui n'ont pas le CV parfait, qui n'ont pas le parcours parfait, qui sur le papier ne vont pas cocher les cases."

"La diversité c'est aussi différents profils, zones géographiques, des aspects culturels différents. C'est très important de les prendre en compte surtout dans des cas d'usage qui touchent une population assez diverse. C'est important que l'équipe qui conçoit le produit ou la solution soit la plus représentative des utilisateurs de ce produit ou de cette solution. Sinon on peut vite oublier des éléments assez importants, qui peuvent avoir un impact très critique, notamment pour les utilisateurs."

"Douter c'est sain. La question à se poser est à quel moment est ce que mon doute n'est plus sain. Se remettre en cause est une qualité. Douter de ce qu'on fait tous les jours est une qualité. C'est important de prendre du recul et de se remettre en cause. Ce qu'il faut savoir c'est si on est capable de se servir de son doute pour faire mieux, ou est ce que ce doute nous paralyse."

"On a aussi commencé à dédier du temps spécifique aux recruteurs et aux sourceurs pour qu'ils aient des plages dédiés pour faire du sourcing plus divers, faire du sourcing de développeuses, pour alimenter notre pipeline et maximiser nos chances d'y arriver."

"Quand on est capable d'avoir un management horizontal avec ses équipes, qui est fait correctement, on arrive à créer des choses qui sont plus grandes, plus ambitieuses et on arrive à les mettre en application. C'est à dire que le fait d'avoir une dynamique d'équipe, et pas quelque chose de vertical avec un dispatch des tâches arbitraire, nous amène à réaliser des projets qui sont plus grands."

"En début de carrière je me suis retrouvée dans deux SSII successivement et je ne me projetais pas. J'étais placé chez un grand opérateur télécom, je voyais des gens qui étaient là depuis 20 ans, qui faisaient des choses et ne savaient pas vraiment pourquoi ils les faisaient. Je voyais des rapports hiérarchiques extrêmement infantilisants. Je voyais des gens tristes de venir le matin et contents de partir le vendredi. Ce n'était pas possible pour moi de passer 40 ans de ma vie professionnelle dans ce genre de conditions. À 22 ans j'ai donc créé une entreprise telle que j'imaginais ce que devait être une entreprise épanouissante, car le travail c'est la moitié de notre vie éveillée."

"Selon l'éducation qu'on a reçu, on a parfois peut être un peu de difficulté à se dire qu'à tel niveau de responsabilité et peut être même au dessus de moi, ça sera une femme qui va manager. J'en reviens à la notion de biais conscients ou inconscients : On ne va pas investir le même temps ou les mêmes efforts pour développer une femme que pour développer un homme. Et ça va se ressentir à un moment donné. 

"Il était évident pour nous que la société (Tracktor) ressemble à la France qu'on connaît et dans laquelle on vit. C'était aussi évident pour nous que la diversité ne voulait pas dire faire une croix sur la qualité. Il est possible de trouver des profils compétents, motivés et issus d'horizons divers. Même si tous les 3 on vient d'un parcours grandes écoles, on ne s'est pas limité aux grandes écoles, on ne s'est pas limité à Paris intramuros, on ne s'est pas limité tout simplement. La diversité appelle la diversité."

"Pour moi le facteur principal c'est l'intelligence collective. 

"On peut se sentir très seule en tant que femme dans la tech. Je pense que le côté inclusivité est quelque chose où on peut agir facilement car tout le monde est impliqué. On peut responsabiliser les managers ou les personnes des équipes tech, qui sont d'ailleurs souvent des hommes, à créer ces environnements inclusifs."