À partir du 11ème siècle, les néoconfucéens mirent également l’accent sur la vocation de l’homme à s’unir avec le cosmos, préoccupation première des taoïstes depuis toujours, mais avec une coloration plus humaniste, caractéristique de la tradition confucéenne : il s’agit alors d’accomplir en soi ce qui est spécifiquement humain tout en participant à l’œuvre créatrice du Ciel et de la Terre. Isabelle Robinet précise que l’une des vertus cardinales du néoconfucianisme est la connaissance zhi qui n’est pas seulement une connaissance cognitive, mais aussi une expérience existentielle intégrée, et qui porte à la fois sur le sens des choses de l’univers afin de s’y conformer, et sur soi-même pour trouver sa nature propre, car l’un et l’autre ne font qu’un. (...) Cette connaissance est indissociable de sa mise en acte, sans quoi elle n’est pas : « Savoir est le début de l’action, agir en est le parachèvement » dit le néoconfucéen Wang Yangming (1472-1529).