Si l'union de la gauche est confirmée par le conseil national du PS, qu'est ce que ça va changer pour ses adversaires ? Chez les marcheurs personne ne croit au scénario "Mélenchon à Matignon", mais un cadre l'admet : "on va forcément perdre des députés face à eux". Il y a des risques "à Paris et en petite couronne" avance un ministre. Un conseiller de l'exécutif parie plutôt sur un "front anti-Mélenchon". La majorité espère en profiter pour attirer des socialistes dépités : des électeurs et des élus. Un ministre candidat aux législatives a déjà deux maires PS de sa circonscription qui ont promis de le soutenir. "Macron a une carte à jouer lundi à Strasbourg pour la journée de l'Europe, dit un conseiller : au final c'est le seul européen contre le bloc de gauche et le RN"

Alors que le PS et la France insoumise n'ont pas encore trouvé d'accord, certains socialistes sont farouchement opposés à une alliance avec la parti de Jean-Luc Mélenchon.

Ecoutez Un air de campagne avec Aurélie Herbemont du 04 mai 2022

En Macronie, les réunions succèdent aux conciliabules pour les investitures aux législatives. Des rendez-vous à l'Elysée autour d'Emmanuel Macron, ou dans le bureau de Richard Ferrand à l'Assemblée, sans jamais avoir tout le monde en même temps autour de la même table. Première salve d'investitures attendue demain ou jeudi. C'est long car le Président regarde chacune des 577 circonscriptions. Il faut construire le meccano avec les désidératas de chaque partenaire. Notamment d'Edouard Philippe, accusé de jouer les "gros bras" en voulant envoyer des candidats Horizons face à des marcheurs, ou en voulant embarquer des députés LREM dans son futur groupe. Députés rebaptisés "les ragondins" par un dirigeant macroniste : "ceux qui creusent des galeries, provoquant l'effondrement de la rive". "Il doit conquérir des nouvelles circonscriptions" tempête une députée.

Fumée verte et rouge : insoumis et écolos ont topé cette nuit pour la "Nouvelle union populaire écologique et sociale". Les verts auront 100 circonscriptions, dont 30 classées gagnables. Si tout se passe bien dans les urnes il y aura un groupe vert à l'Assemblée, Europe Ecologie n'en a plus depuis 2017. Les discussions officielles avec le Parti communiste et le Parti socialiste reprennent ce matin. Il semble y avoir une vraie volonté d'aboutir. Hier dans la manif du 1er mai, Olivier Faure le patron du PSest allé serrer la main de Jean-Luc Mélenchon. "On y met le prix pour ça marche, confie un député insoumis, on leur fait des propositions supérieures à leurs résultats à la présidentielle". Un socialiste a bon espoir qu'il y ait un accord : "si on arrive à avoir 577 candidats communs, ils auront une vraie force propulsive et ça vaudra le coup d'avoir pris une semaine".

Emmanuel Macron doit choisir son nouveau Premier ministre, puis son gouvernement. Jean-Louis Borloo, en fera-t-il partie ?

Ce Jeudi 28 avril a lieu le dernier conseil des ministres au grand complet à midi. Des ministres et conseillers craignent de devoir faire leurs cartons

Les Républicains avaient un conseil stratégique hier. Le patron des députés Damien Abad et l'ancien candidat à la primaire Philippe Juvin n'ont pas voulu valider le communiqué du parti. Réaction immédiate d'Eric Ciotti : "ah ben donc deux ministres". Ce communiqué répète que la droite n'est "fongible ni dans le macronisme ni dans le lepénisme". Damien Abad a, crûment, rappelé à ses camarades : "on a fait 4,8%". Chez LR c'est un jour sans fin, les réunions s'enchaînent et la conclusion est toujours la même : une majorité anti-Macron, une minorité pour. Des candidats sont découragés : environ 20 primo candidats renoncent à se présenter... pour ne pas finir comme Valérie Pécresse sous les 5%, sans remboursement de leur campagne

Un air de campagne, votre rendez-vous politique avec Aurélie Herbemont

Ecoutez Un air de campagne avec Aurélie Herbemont du 26 avril 2022

Emmanuel macron a été réélu dimanche soir avec 58%. La campagne n'est pas finie : désormais, tous les partis politiques ont les yeux rivés sur les législatives 2022. Ils ont coché deux nouvelles dates dans leurs agendas : les 12 et 19 juin.

Les deux candidats à l'élection présidentielle ont préparé leur soirée électorale de ce dimanche 24 avril. Quant l'un prévoit de faire la fête aux pieds de la Tour Eiffel, l'autre prévoit une parade dans la capitale.