Ecoutez RTL Petit Matin avec Dominique Tenza du 16 mai 2022

L'identité du nouveau locataire de Matignon sera dévoilée ce lundi 16 mai, selon des proches d'Emmanuel Macron.

Une vidéo concoctée par Les Républicains critique avec humour le "parachutage" des candidats de la majorité.

Eric Zemmour est candidat aux législatives, dans le Var. Il tente sa chance là où il a fait 14,6%, le double de son score national. Marine Le Pen a fait 32%. L'équation n'est donc pas simple pour Zemmour mais ça enquiquine le RN, c'est toujours ça : cette circonscription est considérée comme gagnable au Rassemblement National. Il y a quelques jours encore Marine Le Pen était pourtant persuadée qu'Eric Zemmour n'aurait pas le courage d'être candidat. "Elle était presque amusée d'apprendre qu'il allait à St Tropez" raconte un proche. Elle a même glissé : "il a déjà une base logistique dans un hôtel à 700 euros la nuit". Eric Zemmour est en effet un habitué du Var, pour les vacances. Le RN torpille une candidature "hors sol en catastrophe" du "chantre de l'enracinement". Les angles d'attaque sont nets : accuser Eric Zemmour de tourisme électoral. Un conseiller de Marine Le Pen grince : "il dit que la défaite a frappé 8 fois le nom Le Pen, Zemmour va être frappé 2 fois".

Emmanuel Macron a remercié Jean Castex pour le travail accompli au conseil des ministres mercredi 11 mai. L'actuel Premier ministre ne sera vraisemblablement pas reconduit dans ses fonctions.

"Je pense que c'est le dernier conseil des ministres mais l'arbitre est facétieux" s'amuse un ministre. Dans les ministères on fait comme si. Jean Castex invite le gouvernement demain à un dîner d'adieu à Matignon. Pour le reste, on ne peut qu'échafauder des scénarios. "On reste sûrement jusqu'à vendredi ou samedi", tente un proche de Castex. "Le bon timing c'est d'avoir le Premier ministre samedi pour le début officiel du nouveau quinquennat" préconise-t-on dans plusieurs ministères. Histoire d'avoir un gouvernement tout neuf mercredi prochain. L'Elysée temporise : "seul le Président le sait, une nouvelle équipe la semaine prochaine ça serait logique, mais ça peut aussi être finalisé la semaine suivante". Au petit jeu des pronostics, le nom d'Elisabeth Borne revient. S'ajoutent ceux d'Audrey Azoulay et de Marisol Touraine. Un cadre de la majorité est perdu : "on cherche une femme de gauche, mais si ça se trouve ça sera un homme de droite".

À quelques semaines des législatives, difficile de savoir quelles figures du parti Reconquête! d'Éric Zemmour, vont se lancer.

Séminaire de formation pour les candidats macronistes à Aubervilliers. Richard Ferrand, le président de l'Assemblée, fera l'ouverture, Emmanuel Macron la clôture. Un chef de l'Etat dans les habits de chef de la majorité qui vient motiver les troupes.

"C'était bien de laisser l'extrême-gauche s'agiter, mais il ne faut pas que ça dure trop longtemps" confie un ministre. Bref, le président va lancer la campagne. "On a tout intérêt à la nationaliser" glisse une candidate. Entre ces deux discours politiques, les candidats auront des ateliers : communication, stratégie de campagne, travail sur le programme.

Du pratico-pratique sans doute un peu long pour les 259 députés sortants. Mais une centaine de candidats n'ont aucun mandat donc il en faut pour tout le monde. Il y aura aussi un atelier photo histoire de dépanner les retardataires qui n'ont pas encore pris la pose pour leurs affiches... avec possibilité d'incruster Emmanuel Macron !

La majorité présidentielle a un séminaire de formation pour ses candidats aux législatives demain aux Docks d'Aubervilliers mais tous les candidats ne sont pas encore investis. 502 circonscriptions pourvues sur 577. Les LR ne sont qu'une poignée. Hier, c'est Constance Le Grip, la députée de Neuilly et ancienne conseillère de Nicolas Sarkozy à l'Elysée qui a franchi le Rubicon. Elle rejoint Robin Reda, proche de Valérie Pécresse, qui a viré macroniste samedi. LR présentera des candidats face à eux. A droite, c'est trahison, réaction. Il y aura peut-être encore quelques LR investis ou certains qui n'auront pas de candidats macronistes face à eux. Mais ils sont déjà plusieurs Macron-compatibles à devoir affronter des candidats de la majorité. Verdict d'un élu LR qui s'est fait claquer la porte au nez : "la main tendue de Macron, c'est du flan".

Insoumis, socialistes, écologistes et communistes mèneront la campagne des législatives sous une bannière commune : "NUPES", dont le logo sera affiché sur leurs tracts.